Canon de 305 mm modèle 1887

Le canon de 305 mm modèle 1887 désigne un canon naval construit à la fin du XIXe siècle pour la Marine française. Il constitue l'armement principal de trois cuirassés d'escadre, les Charles Martel, Carnot et Jauréguiberry et de deux cuirassés garde-côtes, ceux de la classe Bouvines.

Canon de 305 mm modèle 1887

Le Carnot. On aperçoit sa tourelle de 305 mm à l'avant.
Caractéristiques de service
Type Artillerie navale
Service 1894-1920
Utilisateurs France
Conflits Première Guerre mondiale
Production
Année de conception 1887
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 45 740 kg[1]
Longueur du canon seul 13 507 mm
Longueur en calibre 45
Longueur du canon et de l'affût 13 992 mm
Calibre 305 mm
Vitesse initiale 815 mètres par seconde
Portée pratique 12 000 mètres[2]
Munitions Obus de 292 à 340 kg CI, APC et SAPC
Mécanisme Arme à chargement par la culasse
Pas de rayure 90

Caractéristiques

D'un diamètre intérieur (ou calibre) de 305 mm, le canon de 305 mm modèle 1887 possède une vitesse à la bouche de 780 à 815 mètres par seconde selon le projectile utilisé, celui-ci gardant une vitesse de 682 à 683 mètres par seconde après avoir parcouru 2 000 mètres. Ils mesurent 13 992 mm (le canon en lui-même mesurant 13 507 mm soit 45 calibres) et pèsent 45 740 kg[1].

Utilisation

Le canon de 305 mm modèle 1887 constitue l'armement principal des deux cuirassés garde-côtes de la classe Bouvines, les Bouvines et Amiral Tréhouart : deux tourelles simples sont montées, l'une tirant vers l'avant et l'autre vers l'arrière[3]. Il constitue de même l'armement principal des cuirassés pré-dreadnought Charles Martel, Carnot et Jauréguiberry, avec la même disposition. Les trois navires possèdent aussi chacun deux canons de 274 mm modèle 1887 montés sur les côtés du navire, les quatre « gros » canons formant ainsi un losange[4].

Le Bouvines et l'Amiral Tréhouart participent à de nombreux exercices au début du XXe siècle, et sont désarmés avant la Première Guerre mondiale, passant le conflit à quai à Cherbourg[3]. Le Charles Martel et le Carnot sont désarmés avant la Première Guerre mondiale et servent de ponton-caserne à Brest. Le Jauréguiberry quant à lui prend part à la bataille des Dardanelles en 1915, et tire plusieurs coups sur les batteries turques. Il passe le reste de la guerre en Méditerranée et est désarmé à la fin du conflit[5].

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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