Box (Internet)

Les box internet dual play se caractérisent par le service relativement minimum qu'elles proposent avec simplement la connexion à Internet et une ligne fixe.

L'expression triple play, qui accompagne bien souvent le terme de box internet dans le contexte des télécommunications, est apparue aux États-Unis vers le milieu des années 1990. L'ouverture à la concurrence de certains segments de marché (promulgation du Telecommunications Act en 1996) pousse différents types d'acteurs à définir une stratégie permettant de conquérir les marchés traditionnels de sociétés rivales et/ou inversement de mieux fidéliser leurs clients. Une box internet triple play est ainsi dotée d'un bouquet TV, en complément de l'accès à Internet et du service de téléphonie fixe.

À la différence des offres internet dites triple play, les box internet quadruple play permettent également de bénéficier d'un service de téléphonie mobile grâce à un forfait souvent inclus dans l'offre à prix avantageux.

Au fil du temps les offres internet dual play ont eu tendance à s'effacer face à l'omniprésence des offres triple voire quadruple play.

Les premiers déploiements triple play ont été effectués par l'opérateur italien Fastweb en 2001[1], en utilisant les services de fibre optique et l'une des premières box incluant la terminaison fibre. Cela permettait à l'opérateur de fournir la voix, la vidéo, et les services de données au travers de réseau SDSL avec un débit de 10 Mo. Cette approche est connue sous le nom de « PPPoE » (point-to-point protocol over Ethernet). Cette architecture FTTH lui a donné le meilleur ARPU.

En France, les premières box sont mises sur le marché en 2002, c'est la Freebox de l’opérateur Free[2] et la Tout9 de la société Neuf[N 1]. Devant le succès rencontré, l’ensemble des opérateurs proposera ce concept de « boite » : Orange avec la Livebox, Bouygues Telecom avec la Bbox afin de fournir un bouquet de services triple play.

En décembre 2010, une nouvelle génération de box voit le jour avec l’arrivée de la Freebox Révolution de l’opérateur Free, incluant notamment un lecteur Blu-ray et un disque dur de 250 Go. Le 10 mars 2015, Free annonce la sortie de la première box Internet 4K, tournant sur Android TV[3].

Le journal économique français Les Échos juge que cette invention a « changé notre quotidien »[2].

Au milieu des années 2010, et alors que la fibre optique connaît un déploiement significatif, les fournisseurs d'accès à Internet se livrent une guerre à distance pour proposer la fibre aux plus de foyers possibles. Orange et Free portent alors plaintes contre SFR, accusant le fournisseur de tromper les consommateurs en les raccordant au câble, et non à la fibre optique. Courant 2020, SFR est finalement reconnu coupable et condamné[4]. Si SFR a bel et bien été condamné, il existe différents types de raccordement possibles à la fibre[5]. Il convient ainsi de distinguer les configurations :

• FTTH (Fiber to the home), autrement dit le raccordement à la fibre jusqu'au domicile de l'usager ;
• FTTLa (Fiber to the last amplifyer), qui désigne un raccordement à la fibre jusqu'au dernier nœud de raccordement optique (NRO), puis par câble jusqu'au logement.

C'est donc en axant sa communication sur la terminologie "fibre" et non "coaxiale" que SFR a trompé ses clients, lesquels ont par la suite été invités à pouvoir résilier sans frais leurs contrats s'ils le souhaitaient.

Par ailleurs, afin de répondre à des besoins technologiques et des problématiques du point de vue de la connectivité des populations, les fournisseurs d'accès à Internet ont également développé des box internet 4G. Ces dernières visent à exploiter le réseau mobile dans les territoires où il n'est pas possible, en raison des contraintes géographiques, de tirer les câbles nécessaires au raccordement des logements à l'ADSL ou à la fibre optique.

Le boîtier de connexion a comme rôle principal d'établir et de gérer la connexion Internet — vers un réseau étendu (WAN) — (de type ADSL, VDSL2, câble, fibre optique, sans fil[N 2], etc.) et de convertir ce flux dans un protocole utilisable par les ordinateurs du réseau local (LAN) — et s'interconnectant souvent sur des ports Ethernet (prise RJ45) ou USB. La box gère aussi les autres flux pour la téléphonie (prise RJ11) et pour la télévision (prise péritel et/ou VGA, DVI, HDMI). La grande majorité des box gèrent aussi le Wi-Fi (WLAN) et certaines les courants porteurs en ligne (CPL) ; elles peuvent servir de routeur réseau, ce qui permet de partager une connexion Internet entre plusieurs ordinateurs à travers le réseau local.

Il s'agit donc d'une interface de conversion de protocole entre les équipements terminaux et le réseau du fournisseur d'accès à Internet. On peut considérer que c'est un modem amélioré.

Si les technologies comme l'ADSL sont parfois suffisamment standard pour permettre de dissocier le fournisseur de la box du fournisseur de service, les fournisseurs préfèrent associer la vente du produit et la vente du service.

En 2007, le magazine français 60 millions de consommateurs publie un dossier[7] dans lequel il soulève la question de la consommation électrique excessive des box fournies par les fournisseurs d'accès à Internet[8].

Box internet de l'opérateur MTN au Cameroon

En décembre 2009, le site Les Numériques publie un dossier sur la consommation des box Internet, indiquant : « On a tendance à l’oublier, mais le modem de la connexion à Internet est un appareil qui est allumé 24h/24 et dont la consommation est donc à prendre en compte dans un souci d’écologie et d’économie. Pour connaître le coût en électricité d’une connexion à Internet, nous avons mesuré la consommation électrique du modem, mais aussi du boîtier TV. Ce dernier peut être en veille ou allumé, et nous avons donc relevé les deux mesures. » Il mesure en détail la consommation des box de trois FAI français (Free, Neuf/SFR et Numericable)[9] ; celle de Neuf/SFR semblant la moins énergivore[9].

Box de l'opérateur Yoomee du Cameroun

Pour faire face aux enjeux environnementaux liés à la consommation électrique croissante des TIC, les opérateurs français et équipementiers ont fait des efforts pour améliorer l'efficacité énergétique des équipements en pratiquant par exemple l'éco-conception. Selon une étude (utilisée en 2012) de l'IDATE pour la Fédération française des télécoms, les box de nouvelle génération affichent des consommations électriques de 30 à 40 % inférieures aux précédentes[10].