Bozel
Bozel (en arpitan Bozé) est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Beauzelle.
Bozel | |||||
Chef-lieu de Bozel avec le Grand Bec en fond de vallée. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Albertville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val Vanoise (siège) |
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Maire Mandat |
Sylvain Pulcini 2020-2026 |
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Code postal | 73350 | ||||
Code commune | 73055 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bozelains | ||||
Population municipale |
1 876 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 65 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 27′ 08″ nord, 6° 38′ 56″ est | ||||
Altitude | 860 m Min. 746 m Max. 2 594 m |
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Superficie | 28,8 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Moûtiers | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairiebozel.fr | ||||
Bozel est notamment connue pour être très proche de la station de Courchevel.
Géographie
Bozel est située au cœur de la Savoie, en Tarentaise, dans la vallée du Doron. L'altitude du point le plus bas de la commune est de 751 m. Les points les plus élevés sont le sommet du Roc du Bécoin à 2 594 m et du mont Jovet au nord à 2 589 m, et la dent du Villard à 2 284 m au sud. La grande majorité des habitations sont situées sur le versant ensoleillé. Le centre du village (860 m) comporte les administrations, les écoles et le collège, les commerces et une zone artisanale très active. Sur le versant sud, on trouve les hameaux de Villemartin (1 116 m), Tincave (1 263 m), Les Mollinets (1 111 m), Le Ratelard et Lachenal (1 350 m). Le hameau des Moulins (869 m) est sur le versant nord.
Sa proximité avec le massif de la Vanoise est appréciée des randonneurs l'été, tandis que le voisinage des grands domaines skiables (3 Vallées et Paradiski) intéresse les skieurs et les surfeurs l'hiver.
Le Doron de Bozel reçoit, à la hauteur du Chef-lieu, le torrent du Bonrieu venant du nord, et ceux de La Rosière et de Montgellaz venant du sud. Le Doron de Bozel se jette dans l'Isère à Moûtiers.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Bozel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,7 %), prairies (2,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Bozel est un toponyme qui selon l'abbé Gros proviendrait du bas latin buxellus, boxelus, bosellus. Ce sont des diminutifs du mot boscus qui désigne un « bois », donnant au pluriel [de] bosellis[7],[8],[9]. L'abbé indique par ailleurs que le toponyme était toujours indiqué sous la forme plurielle dans les différentes mentions, [de] Bosellis, indiquant peut être par là « plusieurs mas boisés dans la même localité »[7].
Les premières mentions du village [de] Bosellis remontent au XIIe siècle, avec Ecclesia de Bosellis (1170, sous une forme pluriel)[8], Parrochia de Bosellis (1184) ou encore Vallis de Bosellis (1186, dont on trouve une variante [de] busellis)[7],[9]. On trouve cependant un document qui remonterait au XIe siècle ou peut être du XIIe siècle parlant d'un « Magister Boso de Boselle »[7]. Les dérivés deviennent Bosellam ou Bosellarum (XIIIe siècle), Bosel (fin du XIIIe siècle), Bosellorum (XIVe siècle). L'auteur indique que par la suite en langue française on retrouve, selon les documents, les formes Bauzey (1648)[10], Bossel (1691), Boselles (1759) ou encore Bozeil (1764), mais que la forme Bozel reste la plus usitée[7],[8].
Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, la commune est désignée par Fructidor, même si l'on retrouve le toponyme original dans des documents de 1793 ou dans le Bulletin des lois de 1801[11].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bozé (graphie de Conflans) ou Bosél / Bozél (ORB)[12].
Histoire
Premières installations
La situation de « bassin de confluence des Dorons de Champagny et de Pralognan » a permis une installation humaine ancienne[13].
Bozel a gardé une trace ancienne de présence humaine en Savoie, avec le vase trouvé au hameau des Moulins, daté de 2500 ans av. J.-C., et exposé au Musée Savoisien de Chambéry. Une copie en est visible dans la Tour Sarrazine. L'étude de ce site archéologique connu sous le nom du Chenet des Pierres a révélé qu'il a été occupé à l'époque du néolithique de -4600 jusqu'au milieu du IIIe millénaire av. J.-C.
Période médiévale
Au Moyen Âge, on signale l'existence d'une maison forte appartenant en 1388 à François de Secal. Ce dernier est également en possession de la moitié de la montagne de la Valette et de Lesturges, qu'il partage avec Jacques Cembey, qui n'en possède qu'un quart[14],[15].
La paroisse de Bozel était constituée de trois quartiers : Villemartin, Tincaves, Bozel[8]. Chacun d'eux disposait d'un syndic et d'un Conseil afin de gérer leurs communaux et leurs revenus[8].
La paroisse de Pralognan fut détachée de celle de Bozel en 1530 et réunie à nouveau à Bozel au début du XVIIe siècle.
L'église de Bozel, érigée au Ve siècle, subit à deux reprises le courroux des eaux en crue du torrent le Bonrieu, en 1666 et en 1669.
Période contemporaine
À la Révolution, Bozel devint Fructidor, nom qui évoque les activités agricoles de la population à cette époque mais aussi la prospérité. En effet, la commune possédait alors un important vignoble et, comme activité économique principale, la production de gruyère, dont une partie était exportée vers le Piémont, par le col de la Vanoise.
En 1848, "la population de Bozel possédait "un nombre considérable de goitreux et de crétins", alors que Saint-Bon, village situé en face possédait une population saine, robuste et intelligente. La municipalité, voyant que les conditions hygiéniques étaient les mêmes, et que la seule différence importante entre les deux communes était dans les eaux potables, elle résolut d'abandonner les eaux jusque-là en usage et de les remplacer par celles de la colline de Saint-Bon. Les travaux coûtèrent dix mille francs, et c'est depuis ce changement dans les eaux d'alors que l'endémie du goitre disparut"[16].
Les crues
Le Bonrieu avait déjà débordé plusieurs fois par le passé, comme en 1630, 1666, ou 1669. En 1630, le ruisseau Bonrieux inonda Bozel et combla l'étage inférieur de la tour de Bozel[17].
Dans la soirée du , entre sept et neuf heures, une partie du village de Bozel est détruite dans ces circonstances rappelant la terrible catastrophe de Saint-Gervais en 1892[18].
Au cours d'un violent orage qui sévissait sur la région, le torrent de Bonrieu, qui, en temps ordinaire, roule à peine deux mètres d'eau, se trouvant subitement accru, sortit de son lit, entraînant dans son cours les rocs, les arbres et les terres, et se répandit en une véritable nappe de boue dans les rues de Bozel, détruisant plus de vingt maisons, ruinant trois ponts et engloutissant onze personnes.
Les secours s'organisèrent de suite sous la direction du maire, puis du sous-préfet de Moutiers et du procureur de la République.
Au petit jour, le spectacle des rues envahies par la vase, encombrées de débris de toutes sortes, apparut terrible.
On se préoccupa immédiatement de venir en aide aux malheureux sinistrés :
- les baigneurs de Brides envoyèrent de suite 1000 francs (soit environ 4000 euros aujourd'hui), puis 2 000 francs de l'époque (un peu moins de 8000 euros) et organisèrent une fête de bienfaisance ;
- le préfet donna un premier secours de 400 francs (soit environ 1500 euros) ;
- un comité disposa de 5 000 francs (environ 20 000 euros) pour les besoins les plus urgents ;
- le 29 décembre 1904, une loi fut votée ouvrant au ministre de l'intérieur et des cultes un crédit supplémentaire de 50 000 francs anciens (env. 194.000 euros) pour aide aux victimes de la catastrophe de Bozel (Savoie)[19].
Cent hommes du 158e régiment de ligne et deux compagnies du 4e génie ont été envoyés à Bozel pour procéder au déblaiement des routes.
Les mines d'anthracite
Vers la fin du XIXe siècle, grâce à la présence d'anthracite dans son sous-sol, Bozel a vu s'ouvrir une nouvelle ère avec l'exploitation de ses mines dès 1880, l'implantation d'une usine au Villard du Planay en 1898, et celle d'une centrale électrique aux Moulins en 1910. Employant jusqu'à 200 ouvriers en 1920, l'usine du Villard ferme ses portes en 1984.
Cette industrialisation a favorisé le maintien de la population en même temps que celui de l'agriculture, permettant ainsi aux habitants d'exercer une double activité. Le phénomène des ouvriers-paysans était ici particulièrement bien représenté.
Parallèlement, la vallée s'est orientée vers le développement des activités touristiques, d'abord d'été avec le thermalisme (Brides-les-Bains) et l'alpinisme (Pralognan), puis d'hiver avec l'expansion des stations de sport d'hiver dans les années 1945-1960, avec notamment la station de Courchevel. Par le décret du 19 février 1959, une partie de la commune de Bozel a été rattachée à la commune de Saint-Bon-Tarentaise, correspondant à une partie de la station de Courchevel - Moriond (ex-1650).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Bozelains[8],[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2019, la commune comptait 1 876 habitants[Note 2], en diminution de 7,04 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année, le premier samedi du mois de décembre, la petite chapelle Sainte-Barbe est exceptionnellement ouverte, et une messe est célébrée le matin en son sein. Puis s'ensuit une dégustation de soupe traditionnelle, préparée dans la nuit dans un immense chaudron par les habitants du quartier des « Tombettes ». Cette soupe est accompagnée de vin chaud, et partagée entre tous les habitants une fois la messe terminée.
Culture locale et patrimoine
Édifices médiévaux
Les vestiges d'une tour dite Tour des Sarrasins ou plus simplement tour Sarrasine, datée de la fin du XIIe siècle se trouve sur la rive droite du torrent du Bonrieu, dans le bourg. Elle était associée à une maison forte, distante de quelques mètres, qu'elle protégeait[13]. Cette dernière est dite « maison forte avec tour in angulo villae Bozellarum »[13]. Elle a depuis été reconvertie en habitation rurale[25].
Les archevêques-comtes de Tarentaise possédaient également une villa d'été à proximité de la maison forte[26],[27]. Jacqueline Roubert apporte une description de cette villa « Dès le XIIIe siècle les archevêques possédèrent dans cette vallée un vaste château avec tour à l'angle nord-ouest du village », elle était « Situé[e] au bord de la route de Bozel à Moûtiers, [avec] un vaste jardin qui s'étendait au Midi. [...] Des trois étages et de la tour [...], il ne reste plus que le rez-de-chaussée et une partie du premier étage : les révolutionnaires ont démoli le reste »[28].
Église Saint-François-de-Sales
L'église Saint-François-de-Sales, de style baroque, a été reconstruite en 1735, puis agrandie en 1877[29]. Elle est consacrée en 1755 par l'archevêque de Tarentaise Claude-Humbert de Rolland, et placée sous le patronage de saint François de Sales[30].
L'église est une des silhouettes les plus reconnaissables de Savoie, avec sa flèche unique à double bulbe.
Curiosité
Une stèle en pierre sculptée est visible sur un mur de l'église Saint-François-de-Sales (incrustée à l'extérieur, juste à droite de l'entrée principale).
Elle comporte l'inscription latine suivante :
« H.D.J ET S.R.E
JOANNA MARIA
ROGET NATA IX Kal
X bris ANNO MDCCLXX
PERFECTOREMVITAM
ANHELANS, FACULTA-
TIbUSq, TERRENIS
COELESTES DIVITIAS
COMPARARE CUPIENS
SECESSIT INDOMUM
qUAM EDUCANDIS
PUELLIS FUNDAVERAT.
OBDORMIVITXVKAL
JULII. MDCCCXLV
TIBI PAX ETORATIA
DILECTOE MATRI FILIOE CARITATIS TVOE ».
La dernière ligne est semi-enterrée sous le goudron de la place.
Traduction :
En l'honneur du Seigneur Jésus et de la sainte Église romaine,
Ci-gît et repose Jeanne-Marie Roget née le 22 novembre 1770 ;
Aspirant à une vie plus parfaite
et désirant se préparer les richesses célestes avec les moyens terrestres,
elle se retira dans la maison qu'elle avait fondée pour l'éducation des jeunes filles.
Elle "s'endormit" (décéda) le 16 juin 1845.
- A toi la Paix et la Grâce -
- Pour toi, mère bien-aimée, les filles de ta charité -
Collège Le Bonrieu
Bozel, chef-lieu de canton, abrite également un collège depuis 1960 (en septembre, cette année-là eut lieu la première rentrée scolaire). Situés au centre du village, rue des Écoles, les bâtiments actuels, qui furent construits plus tard, accueillent aujourd'hui 350 élèves de la 6e à la 3e. Leur architecture s'intègre facilement dans leur environnement.
Le collège comporte une très belle salle d'animation, qui est fréquemment le théâtre d'évènements culturels.
Les élèves viennent également des autres communes de la vallée (Pralognan-la-Vanoise, Champagny-en-Vanoise, Saint-Bon-Tarentaise, Montagny, Feissons-sur-Salins, Les Allues ou La Perrière).
La structure pédagogique comporte une section à vocation sportive ski et une section européenne anglais[31].
Le collège a fêté le vendredi 28 juin 2013 son 50e anniversaire : le premier bâtiment avait en effet été construit en 1963. Autour du principal du collège, Damien Raymond, 250 personnes étaient présentes pour l'occasion, dont le député et président du conseil général de la Savoie Hervé Gaymard, le conseiller général, Vincent Rolland, lui-même ancien élève et le maire, Christian Seigle-Ferrand.
Chapelle Notre-Dame-de-Tout-Pouvoir
Selon la tradition, une statue de Notre-Dame-de-Pitié ou de Compassion était placée dans une niche de la façade de l'église de Bozel, au-dessus du portail. Aux XVe et XVIe siècles, son pouvoir de guérison fut sollicité, et des résultats furent constatés. Cette statue fut alors appelée Notre-Dame Miraculeuse vers le milieu du XVIIe siècle.
Une première chapelle, nommée Notre-Dame, fut érigée en 1664 devant l'église, contre le mur de la façade, pour abriter cette statue miraculeuse. Cette chapelle originelle dut être détruite lors de l'agrandissement de l'église.
La construction d'une nouvelle chapelle, nommée Notre-Dame-de-Tout-Pouvoir, fut achevée en 1741, dans le cimetière entourant alors l'église, moins de dix ans après la première[32].
Construite « afin d'attirer toujours mieux la dévotion des Chrétiens », mais construite au cœur du village, cette chapelle fut orientée selon un axe nord-sud, avec le chœur au sud, contrairement aux règles canoniques.
Cette chapelle fut un lieu de pèlerinage important pour toute la vallée, et avant 1794, de nombreux ex-voto en ornaient les murs.
Au XIXe siècle, le 16 juillet, fête du Mont-Carmel, et le 8 septembre, fête de la Nativité, étaient les deux principales solennités de ce sanctuaire.
En 1835, « une pauvre fille était sourde depuis quinze ans environ, de manière à ne pouvoir entendre le prédicateur à l'église et ceux qui voulaient converser avec elle. Elle fit un vœu à Notre-Dame-de-Tout-Pouvoir, et le jour de la fête du saint Rosaire, comme elle gardait son troupeau, elle fut guérie subitement et depuis lors ne ressentit plus son infirmité »[33].
L'un des plus importants pèlerinages eut lieu le 6 juillet 1875: une procession venue de Moûtiers se prolongeait sur une longueur de deux kilomètres. Plus de 200 ecclésiastiques, le sous-préfet de Moûtiers et environ 15 000 à 16 000 pèlerins provenant de toute la Tarentaise.
Comme les autres centres de pèlerinages en Tarentaise, cette chapelle est à plan centré "en croix grecque", surmontée d'une voute orthogonale et d'un lanternon.
Le retable de la chapelle est classé Monument Historique. Des colonnes torses, de style corinthien soutiennent l'entablement au-dessus duquel s'élève un fronton richement décoré, orné de statues et de cariatides.
À l'intérieur du dôme central, les peintures ont été exécutées en 1780, par les frères Pierre et Joseph Desdominique de la Valsesia (Val de Sezia). Elles ornent les huit pans du dôme et retracent les principaux mystères de la vie de la Vierge Marie : sa naissance, sa présentation au temple, son mariage avec Joseph, l'annonciation, la visitation, l'adoration des bergers, l'assomption, et son couronnement au ciel. Certaines de ces scènes se retrouvent sur la façade extérieure. Des médaillons représentant les quatre évangélistes se voient aux quatre pendentifs du dôme.
En 1850, sur les murs et les piliers du Dôme d'où les ex-voto avaient disparu à la Révolution, furent ajoutées des peintures de moins grande valeur dont il ne reste que les quatre Pères de l'église latine.
L’élément le plus somptueux est le retable de 1754, qui échappa à la destruction lors de la Révolution, et fut redoré en 1857. Il fut construit pour mettre en valeur, dans une niche au centre du premier étage, la statue miraculeuse. Cette statue fut malheureusement détruite en 1794 par un acte impie, et remplacée par une statue de la Vierge à l'enfant du XIXe siècle.
Les deux volets latéraux contiennent les statues de saint Joachim et saint Joseph.
Cette chapelle a été restaurée en 1966.
Autres monuments
- Chapelle Sainte-Barbe.
- Chapelle Sainte-Agathe (fondée en 1486, reconstruite en 1659, restaurée en 1879).
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[34].
Personnalités liées à la commune
- André Souvy (1936-1992), promoteur de la rénovation architecturale du centre de Bozel.
- Yves Paccalet, né au hameau de Tincave, écrivain, philosophe et naturaliste.
Voir aussi
Bibliographie
- Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise, Volume 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 117-124 , « Saint-Bon - Église de saint Bon ».
- Michel Excoffier, « La vallée de Bozel », L'Histoire en Savoie, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, no 92, 22e année, (ISSN 0046-7510), 50 p.
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 232-238. ([PDF] lire en ligne)
- L'abbé J. Garin, La Vallée de Bozel : Chronique Religieuse, (réimpr. 1993).
- Louis Dimier, Le roi Cottius, Poche.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Site de l'Office de tourisme
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 77..
- Histoire des communes, 1982, p. 232.
- Henry Suter, « Bozel », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Selon la carte de Sanson d'Abbeville surchargée en 1648.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 18Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Histoire des communes, 1982, p. 232-235.
- Élisabeth Sirot 2007, p. 69.
- Archives départementales de Savoie. C 1769 II, f° 15, 103, 143.
- Traité du goître (impr. de G. Mont-Louis, 1879), p. 79-80 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54821449/f85.image.r=)
- Étienne-Louis Borrel, Les monuments anciens de la Tarentaise (Savoie), Paris, Ducher, , 334 p. (lire en ligne), p. 165-166.
- Revue Universelle (Paris, 1901), p. 471-472 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5808379t/f480.image.r=bozel.langFR)
- Journal Officiel du 31 décembre 1904
- Annuaire des Mairies de la Savoie, p. 32, 2006.
- « Bozel », Accueil > Ressources> Communes, Site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Étienne-Louis Borrel, Les monuments anciens de la Tarentaise (Savoie), Paris, Ducher, , 334 p. (lire en ligne), p. 165-166.
- Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5, , p. 135-136 (lire en ligne).
- Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN 978-2-84206-341-2, lire en ligne), p. 280.
- Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5, , p. 203 (lire en ligne).
- Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise, Volume 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 125-132.
- Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 175.
- Collège Le Bonrieu
- Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise, Volume 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 133-138.
- Notre-Dame de Savoie, par M. l'abbé F. Grobel (Ed.C.Burdet, 1860), p.460 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6539480f/f478.image.r=)
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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