Brenton Tarrant
Brenton Tarrant, né le à Grafton (Nouvelle-Galles du Sud), est un terroriste australien d’extrême droite ayant commis le les attentats de Christchurch contre deux mosquées, faisant 51 morts. Il est condamné à la prison à perpétuité l’année suivante.
Brenton Tarrant | ||
Terroriste d'extrême droite | ||
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Information | ||
Naissance | 27 octobre 1990 |
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Nationalité | Australienne | |
Idéologie | Suprémacisme blanc Écofascisme |
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Sexe | Masculin | |
Actions criminelles | Tuerie de masse | |
Attentats | Attentats de Christchurch | |
Victimes | 51 morts 49 blessés |
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Pays | Nouvelle-Zélande | |
Régions | Canterbury | |
Ville | Christchurch | |
Arrestation | 15 mars 2019 | |
Biographie
Origines et carrière professionnelle
Né le , il est issu d'une famille d’origine écossaise, irlandaise et anglaise[1]. De condition modeste, il passe son enfance à Grafton, en Australie[2].
Il travaille de 2009 à 2011 comme entraîneur dans un centre de remise en forme de Grafton. Son père, avant de se suicider en 2010, obtient des dommages et intérêts pour exposition à l'amiante et en donne une partie à chacun de ses deux enfants[3]. Il quitte ensuite l’Australie pour voyager en Europe et en Asie[1],[4], puis s'installe en Nouvelle-Zélande[5],[6].
Engagement à l’extrême droite
Communiste, anarchiste, puis libertarien, il adopte progressivement des idées d'extrême droite et se définit comme « écofasciste »[1]. Il considère par ailleurs la Chine communiste comme l'« État idéal »[7].
Passionné par des pays d’Europe de l'Est et les Balkans, il y effectue plusieurs voyages, notamment en Croatie en 2016-2017[8] et en Bulgarie en 2018[9]. Sur les armes qu'il utilisera lors de ses attaques, seront trouvées des inscriptions en cyrillique faisant référence à de grandes batailles historiques et d’autres mentionnant des personnalités comme Charles Martel[1],[10].
Il invoque comme éléments de son passage à l'acte l'attentat du 7 avril 2017 à Stockholm et la situation en France, notamment les actes anti-chrétiens et la défaite de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle française de 2017 bien qu'il précise être opposé au Front national, selon lui « complètement incapable de créer un réel changement et sans plan viable pour sauver la France »[11]. Disant représenter « des millions d'Européens », il nie être lié à une quelconque organisation[11]. Il fait état d'un bref contact avec le terroriste norvégien Anders Breivik, qui lui aurait donné son assentiment pour son projet d'attentat[4].
Lors de la dissolution du groupe Génération identitaire, il est évoqué par Tracfin que Brenton Tarrant en est « membre bienfaiteur » et donateur[12].
Attaques de Christchurch
Le jour de son attentat, il publie un manifeste de 74 pages intitulé « Le grand remplacement », dans lequel il déplore l'expansion de l'islam et un « génocide blanc »[4],[13].
Le , il conduit des attaques dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, tuant 51 personnes et faisant 49 blessés[14]. Pendant 17 minutes, muni d'armes semi-automatiques et d'une caméra frontale GoPro, il diffuse son action en direct sur les réseaux sociaux[15]. Peu auparavant, il avait annoncé sur Internet son intention de perpétrer un massacre « contre les envahisseurs »[16],[17]. Il s'agit du plus important massacre commis en temps de paix depuis 1809 en Nouvelle-Zélande[18].
Il est arrêté le jour même, avec trois autres suspects ayant joué un rôle moindre[19]. Incarcéré, il n’a accès à aucun média et ne peut recevoir de la visite[20]. Il plaide d'abord non coupable des chefs d'accusation le visant, avant de changer sa position fin mars 2020[21],[22].
Son procès, conduit par le juge Cameron Mander, commence le 24 août 2020 à la Haute Cour de justice de Christchurch[23],[24].
Le , il est condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle[25],[26].
La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, inscrit Brenton Tarrant sur la liste des organisations terroristes (« terrorist entities »), au côté notamment de l'État islamique[27]. Tout soutien financier qui lui serait fait devient une infraction pénale[28]. Les avoirs de Brenton Tarrant sont également gelés[29]. Le 14 avril 2021, Brenton Tarrant annonce faire appel de ses conditions de détention et de sa désignation comme « terrorist entity » devant la Haute Cour d'Auckland[30],[31], avant de retirer sa demande le suivant[32].
Alors que la détention de Brenton Tarrant pourrait coûter jusqu'à plusieurs millions de dollars à la Nouvelle-Zélande, un échange avec un prisonnier australien est évoqué, afin que Brenton Tarrant purge sa peine dans son pays d'origine[33],[34].
Notes et références
- (en) « What do we know about the Christchurch attack suspect? », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- « Attentat en Nouvelle-Zélande: qui est Brenton Tarrant le terroriste présumé d'extrême droite », sur France-Soir, (consulté le ).
- (en) « Christchurch terrorist originally planned attack for August - report », sur rnz.co.nz, (consulté le ).
- (en) Yaron Steinbuch, « New Zealand mosque shooter identified as personal trainer », New York Post, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Tom Embury-Dennis, « Brenton Tarrant: New Zealand terror suspect was personal trainer who espoused mainstream Islamophobic tropes and called Trump a 'symbol of white identity’ », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Sarah Keoghan et Laura Chung, « From local gym trainer to mosque shooting: Alleged Christchurch shooter's upbringing in Grafton », The Sydney Morning Herald, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Kim Sengupta, « Brenton Tarrant: Suspected New Zealand attacker ‘met extreme right-wing groups’ during Europe visit, according to security sources », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
- Afp, « Attentat de Christchurch: Brenton Tarrant a séjourné en Croatie », sur Le Vif/L'Express, (consulté le ).
- (en) « Christchurch mosque shootings: suspect Brenton Tarrant's travels… », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Who is Christchurch mosque shooting accused? Brenton Tarrant member of Bruce Rifle Club in Milton », sur nzherald.co.nz, (consulté le ).
- « Nouvelle-Zélande : comment la présidentielle française a fait basculer le terroriste », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le groupe d’extrême droite Génération identitaire dissous en conseil des ministres », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Attaque terroriste de Christchurch en Nouvelle-Zélande: l'auteur présenté comme un «extrémiste de droite» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « 49 morts dans les attaques de mosquées en Nouvelle-Zélande », bbc.com, (lire en ligne, consulté le ).
- « Ce que l’on sait de l’attaque terroriste contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Vincent Gautier, Robin Korda et Aurélie Sipos, « Attentat de Christchurch : dans la tête du terroriste, tout a commencé en France », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jennifer Dudley-Nicholson, « Christchurch shooting: Brenton Tarrant video up for hours after killing spree », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- « Attentat en Nouvelle-Zélande en direct : au moins 49 morts dans deux mosquées, plusieurs suspects... », sur Le Monde.fr, .
- (en) Joe Duggan, « https://www.express.co.uk/news/world/1100461/New-Zealand-terror-brenton-tarrant-gunman », Daily Express, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Mosque shooting accused transferred », sur PerthNow, (consulté le ).
- « Nouvelle-Zélande : l’homme poursuivi pour les attaques de Christchurch plaide non coupable », (consulté le ).
- « Tuerie de Christchurch: le tireur plaide coupable, il n'y aura pas de procès », sur RFI, (consulté le ).
- (en) Kurt Bayer and Anna Leask, « Christchurch mosque terror attack sentencing: Gunman Brenton Tarrant planned to attack three mosques », NZ Herald, (ISSN 1170-0777, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Christchurch mosque attack victims address gunman: 'We did not deserve your actions' », sur RNZ, (consulté le ).
- « Tuerie de Christchurch : Brenton Tarrant condamné à la prison à vie », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Attentats de Christchurch : Brenton Tarrant condamné à la prison à vie sans possibilité de libération », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- (en) « Designated terrorist entities », sur police.govt.nz (consulté le ).
- (en) « Christchurch mosque shooter labelled 'terrorist entity' », sur rnz.co.nz, (consulté le ).
- (en) « Mosque gunman now a 'terrorist entity', assets can be frozen », sur odt.co.nz, (consulté le ).
- (en) Jody O'Callaghan, « Christchurch mosque killer launches legal appeal over ‘terrorist status’ », sur smh.com.au, (consulté le ).
- (en) « Christchurch mosque shooting: Terrorist launches fresh legal challenge », sur nzherald.co.nz (consulté le ).
- (en) « Christchurch mosque shooting: Terrorist drops legal challenge over prison conditions », sur nzherald.co.nz (consulté le ).
- « Massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande : prison à perpétuité pour Brenton Tarrant », sur rfi.fr, (consulté le ).
- (en) « Some want Australia to pay for incarcerating Christchurch mosque gunman », sur rnz.co.nz, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Lucie Soullier, « Attentat terroriste en Nouvelle-Zélande : ce que contient le « manifeste » rédigé par le suspect », Le Monde, (lire en ligne).
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