British American Land Company

La British American Land Company ou BALC a été fondé en 1832 sous l'influence de John Galt, (surintendant de la Canada Company, Haut-Canada), et plusieurs investisseurs afin d'acquérir et de gérer le développement de 800 000 acres (3 237 km2) de Terre de la Couronne dans les Cantons-de-l'Est (Québec) afin de favoriser l'immigration de sujets britanniques dans cette région du Bas-Canada.

British American Land Company

Carte du bas Canada ou Québec 1855 par Joseph Colton; les hameaux de Robinson et Victoria y sont inscrits.

Création à Londres
Dates clés 1834 (début de la colonisation)
Disparition
Siège social Sherbrooke
 Canada
Actionnaires Edward Ellice, (propriétaire absentéiste)
John Galt
Activité Développement et vente de terrains

Territoire et développement

À cette époque, il n'y avait pas de développement à l'est de Cookshire et aucun pont ne permettait de traverser la Rivière Eaton. La colonisation s'était plutôt étendue vers le sud; Eaton Corner, Sawyerville, etc. La vaste étendue de terre non arpentée étaient parcourue par les chasseurs et les Abénaquis venant d'Odanak (Saint-François-du-Lac) et de Wôlinak (Bécancour), à mesure que le gros gibier se faisait de plus en plus rare dans les cantons plus développés à l'ouest. Le premier pont sur la rivière Eaton fut construit à Cookshire en 1834, à l'endroit du pont couvert encore existant; l'actuel Chemin Victoria, fut défriché et ouvert jusqu'à la Rivière au Saumon (Le Haut-Saint-François). Un village modèle nommé Victoria avec plusieurs maisons, école,et une église, fut construit à quelques km de la rivière au Saumon. La population avait atteint un maximum de 200 habitants, mais les terrains ne donnèrent pas de bonnes récoltes et les villageois abandonnèrent tour à tour le village qui tomba en ruines. En 1935 Alexander Tilloch Galt, le fils de John Galt, est responsable de la compagnie. La Rébellion des Patriotes fit également diminuer l'immigration venant de l'Empire britannique. En 1838, le village de Victoria fut totalement abandonné. D'autres immigrants se sont installés plus près de Cookshire à un endroit nommé Robinson qui a prospéré et est devenu Bury (Québec)[1]. En 1845, des imigrants écossais se servirent des débris de l'ancien village de Victoria et s'installérent à l'endroit actuel de Scotstown.

Développement à l'est de Scotstown

En 1851, le Chemin de fer Saint-Laurent & Atlantique, qui reliait Québec à Portland (Maine) en passant par Lennoxville augmenta le nombre d'immigrants et de travailleurs. Les habitants continuèrent à défricher vers l'est en continuant le chemin Victoria jusqu'au Ruisseau la Loutre (Otter Creek)[2], puis en ouvrant le chemin Franceville près du Mont Mégantic. Les terres n'étant pas très cultivables et marécageuses; le marécage des Scotts en témoigne encore aujourd'hui. Ce fut plutôt l'industrie du bois qui fit prospérer le village de Scotstown comme en témoigne une ancienne cheminée et un barrage encore existant. En 1870 le canton de Hampden fut arpenté pour continuer le développement et le peuplement.

Limite du territoire

La superficie du territoire des nombreux cantons disponibles de la compagnie étaient limités: au sud par les États-Unis, à l'est par la Rivière Arnold, le Lac Mégantic, la Rivière Chaudière et au nord par les cantons de Gayhurst, Winslow et Coleraine. À la fin de 1830, la Quebec and Megantic Land Company, basée à Québec, fut créé pour developper 220,000 acres non arpentés dans les cantons autour du Grand lac Saint-François, et le long de la Rivière Chaudière. Vers 1870, toute la région des Hautes-Appalaches est encore pratiquement inaccessible dû à l'absence de route vers le Lac Mégantic et la région[3]. En 1880, la Compagnie de colonisation et de crédit des Cantons de l'Est fut fondée pour developper la colonisation canadienne-française dans la région de La Patrie, Notre-Dame-des-Bois, Saint-Augustin-de-Woburn, et le territoire autour du Lac Mégantic.

Bibliographie

Notes et références

  1. Day 1869, p. 383-385.
  2. « Fiche descriptive : Ruisseau la Loutre », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. Fournier 2012, p. 24.

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