Bruno Bréguet
Bruno Bréguet est un terroriste suisse, né le à Coffrane, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, et certainement mort[réf. nécessaire] le à Igoumenitsa en Grèce. Il était membre du groupe terroriste de Carlos.

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Biographie
Activisme terroriste
Bruno Bréguet est arrêté une première fois à Haïfa le , alors qu'il transporte deux kilogrammes d'explosifs destinés à détruire les installations portuaires. Il est condamné à quinze ans d'emprisonnement ; il est libéré en 1977 grâce à l'action d'un comité international rassemblant des personnalités telles que Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Noam Chomsky, Alberto Moravia, François Genoud[1]. Il est expulsé d'Israël le 24 juin 1977.
La justice berlinoise lance un mandat d'arrêt contre lui, alors qu'il est soupçonné d'avoir participé en 1981 à un attentat contre la radio américaine Radio Free Europe à Munich[2].
Il est à nouveau arrêté, cette fois à Paris le 16 février 1982, avec Magdalena Kopp, avec des armes et des explosifs[3], alors qu'ils s'apprêtent à commettre un attentat à Paris. Carlos tente de les faire libérer. Il porte alors le surnom de « Luca »[4].
Selon des documents tirés des archives de la Stasi, l'avocat français Jacques Vergès aurait tenté de négocier pour le compte de Carlos avec des émissaires du ministre de l'Intérieur Gaston Defferre et du Premier ministre Pierre Mauroy pour obtenir la libération de Kopp et Bréguet. Les attentats des 29 mars et 22 avril 1982, respectivement dans le train Capitole Paris-Toulouse et au siège d’un journal arabe, rue Marbeuf à Paris, suivis de deux autres attentats en 1983, pourraient être des représailles de l'échec de ces contacts[5].
Bréguet est jugé en France avec Magdalena Kopp. Les deux accusés sont condamnés respectivement à quatre et cinq ans de réclusion pour détention d'explosifs[6].
Ils sont libérés en 1985 et Bréguet rejoint sa compagne à Lugano[7].
Disparition
Arrivé devant Ancône à bord du bateau grec Lato le 10 novembre 1995, avec sa compagne Carol et sa fille Shona, Bréguet est refoulé sur le même bateau vers la Grèce par les autorités italiennes[8]. Sa trace se perd près du port grec d'Igoumenitsa le [6]. En 2001, un squelette est découvert en Grèce qui pourrait être le sien[6].
Déclaration de Carlos
En 2009, dans une lettre envoyée à Barack Obama, Carlos demande la restitution du corps de Bruno Bréguet, écrivant : « Nous avons été informés de manière non officielle que Bruno est mort accidentellement lors de son interrogatoire dans une base américaine du sud de la Hongrie[9]. »
Notes et références
- Bréguet était en contact avec le banquier suisse François Genoud (1915-1996), idéologue nazi puis financier de groupes terroristes avant de se convertir à l'islam ; voir « L'activiste pro-nazi suisse François Genoud se confesse à l'écrivain Pierre Péan », Le Monde, 25 janvier 1996.
- « Mandat d'arrêt contre Bruno Bréguet complice de Carlos », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- « Procès Carlos : l'heure des réquisitions pour quatre attentats » sur lepoint.fr.
- « Kopp Magdalena » sur la-loupe.over-blog.net.
- Agence France-Presse, « Procès Carlos : Les archives de la Stasi révèlent les coulisses de la politique française », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Un squelette découvert en Grèce pourrait être celui de Bruno Bréguet », sur letemps.ch, (consulté le ).
- « The Vanishing of a Left-Wing Terrorist » sur christopherothen.wordpress.com.
- « Disparition de Bruno Bréguet » sur parlament.ch.
- « De sa prison, le terroriste Carlos écrit à Barack Obama » sur nouvelobs.com.
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