Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales

Le CESDIP a été créé dans les années 1980 sous l'impulsion du sociologue Philippe Robert et dans la suite du Service d’Études Pénales et Criminologiques (SEPC) qu'il avait initié au sein du ministère de la Justice après 1968. Dans les années 1970, grâce au soutien financier de la DGRST et du CNRS, Philippe Robert a pu compléter l'équipe de fonctionnaires de la justice du SEPC par des sociologues du droit et de la criminalité, ce qui a permis de l'associer avec le CNRS en 1977. Cet apport de moyens et l'association avec l'Université toute proche de Versailles ont ainsi permis la création en 1984 du principal centre de recherches français sur le crime, le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) relevant à la fois du CNRS, du Ministère de la justice et de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

Il a été dirigé par Philippe Robert, puis Claude Faugeron, René Lévy, Laurent Mucchielli, Fabien Jobard.

Les travaux du CESDIP portent sur les rapports complexes entre les atteintes à l’ordre public et à la sécurité privée, d’un côté, et la justice pénale, la police et le système carcéral, d’un autre côté. Afin d’approfondir les relations entre délinquances, sécurité, justice, police et société, il rassemble des chercheurs de multiples disciplines des sciences humaines et sociales (anthropologie, histoire, psychologie, sociologie) et des praticiens du travail social et juridique.

Le CESDIP, situé physiquement à Guyancourt dans les Yvelines, ouvre de plus en plus son activité à la formation universitaire et à la recherche par la recherche. Il développe ainsi, depuis le 1^er janvier 2006, de nouveaux partenariats avec l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines à travers des enseignements de deuxième et de troisième cycle, dans le cadre de trois Masters proposés en sociologie et en sciences politiques. Deux professeurs d’université ont ainsi rejoint le laboratoire (Jean-Marc Berlière, Sophie Body-Gendrot). Tout ceci s'est traduit dans l’augmentation du nombre de doctorants et l'arrivée de nouveaux chercheurs. D'où le rajeunissement et la forte croissance du CESDIP qui compte aujourd’hui une cinquantaine de membres.

Le CESDIP est au cœur d'un pôle de recherche européen, étant à la fois le point d'appui du Groupe Européen de Recherches sur les Normativités (GDR 855) et l'une des composantes françaises – avec l'IFRESI (Fédération de Recherche du CNRS regroupant neuf laboratoires de recherche du Nord-Pas-de-Calais) – du LEA franco-allemand "Délinquances et politiques de sécurité", recherches comparatives franco-allemandes, établi conjointement par le CNRS et le Max-Planck Institut de Freiburg. De plus, le CESDIP renforce actuellement d'autres coopérations internationales, notamment avec le Brésil et les États-Unis.

• La création de la norme pénale
• Sécurité, territoire et minorités
• Polices et sécurité privée
• La justice pénale
• Le système carcéral
• L’aménagement des peines
• Les professions
• Les déviances juvéniles et leur environnement
• La prévention
• Les violences
• Les criminalités économiques et financières et leur contrôle
• Sentiment d’insécurité et victimation
• Les statistiques pénales
• Histoire et théorie de la sociologie du crime