CFL série 2200
Les 2200 sont une série de rames automotrices électriques à deux niveaux des CFL issue du type Coradia Duplex d'Alstom. Elles sont de conception identique aux Z 24500 en service à la SNCF.
Exploitant(s) | CFL |
---|---|
Surnom | TER 2N NG |
Type |
automotrice à 2 niveaux |
Motorisation | Électrique |
Composition | 3 caisses |
Couplage |
UM 3 entre elles et avec Z 24500 SNCF |
Commande | 2003 et 2007 |
Construction | de 2004 à 2010 |
Constructeur(s) | Alstom, Bombardier |
No de série | 2201 à 2223 |
Nombre | 22 |
Effectif | 22 |
Caisses | Composition | 1re / 2e cl. | masse |
---|---|---|---|
3 c. | (Z1+Z3+Z5) | 41 / 298 pl. | 190 t |
Disposition des essieux | 3 * Bo'2' |
---|---|
Écartement | standard (1 435 mm) |
Alimentation |
Bicourant : 1,5 kV CC 25 kV 50 Hz |
Moteurs de traction |
2 moteurs asynchrones 4 FXA 2851 par bogie moteur |
Puissance continue | 2250 kW |
Longueur | 81,10 m |
Empattement | 20,000 m |
Portes |
louvoyantes 1300 mm |
Vitesse maximale | 160 km/h |
Description
Le 13 novembre 2000, les CFL concluent un accord à la SNCF pour l'acquisition par l'opérateur luxembourgeois de 12 automotrices tricaisses à 2 niveaux interopérables sur les réseaux luxembourgeois et français. La SNCF adosse cette commande à son marché portant sur la fourniture de 79 rames de type TER 2N NG.
Les 2200 disposent d'une salle basse surbaissée permettant l'accès aux PMR, sont aptes à circuler à 160 km/h grâce à la motorisation répartie, font l'objet d'une sécurité passive renforcée et peuvent assurer des parcours jusqu'à 2 h 30 de temps de trajet.
Les 2200 ont été construites par Alstom à Valenciennes, sur les mêmes chaînes de montage que les Z 24500 de la SNCF.
Les 2200 sont pré-équipées pour recevoir l'Équipement à Agent Seul. Les rames embarquent d'origine le KVB afin de circuler en France et étaient équipées en phase transitoire du système luxembourgeois de répétition des signaux Mémor II+ ; elles ont ensuite été rétrofitées pour être équipées du système ETCS, pour un coût d'environ 300 000 euros par rame.
Les rames sont aptes à circuler sur l'ensemble du réseau luxembourgeois, en France, ainsi que depuis 2008 en Belgique entre la frontière luxembourgeoise et Virton.
Les 2200 sont aptes à l'unité multiple entre elles ainsi qu'avec les rames SNCF jusqu'à 3 éléments.
- Espace première classe en salle basse
- Espace première classe en salle haute
- Plateforme d'accès et interciculation
Commandes
La première commande de 12 rames tricaisses, d'un montant de 86,4 millions d'euros, a été passée en 2000 auprès de la SNCF, l'opérateur français mandatant ensuite Alstom pour la fourniture des rames. Les 12 rames ont été livrées entre 2004 et 2006.
La seconde commande a été passée début 2009 pour 10 rames supplémentaires[1], plus 2 caisses supplémentaires pour reconstituer la rame 2207 mise en service en 2005 et accidentée en 2006. Cette seconde commande sera la dernière passée à Alstom pour ce type d'engins. Les éléments ont été livrés en 2010.
Au total, 68 caisses ont été livrées aux CFL, formant 22 rames tricaisses.
Services effectués
Les 2200 assurent des missions RegionalBunn et RegionalExpress sur l'ensemble du réseau CFL, y compris des missions à destination de Virton en Belgique et de Longwy en France.
Les rames assurent également des missions TER Lorraine de la liaison Luxembourg - Metz. Jusqu'en 2016, les 2200 assuraient des TER Longwy - Thionville via Esch.
Parc
L'ensemble du parc est basé au dépôt de Luxembourg, avec 22 exemplaires (au ).
Rames | Mise en service | Radiation | Nombre de caisses | Dépôt | Baptême (date) |
---|---|---|---|---|---|
2201 | 19 mai 2004 | / | 3 | Luxembourg | / |
2202 | 16 septembre 2004 | / | 3 | Luxembourg | / |
2203 | 13 décembre 2004 | / | 3 | Luxembourg | / |
2204 | 25 février 2005 | / | 3 | Luxembourg | / |
2205 | 28 avril 2005 | / | 3 | Luxembourg | / |
2206 | 17 juin 2005 | / | 3 | Luxembourg | Bettembourg (12 juillet 2005) |
2207 | 4 juillet 2005 | après le 11 octobre 2006 | 3 | Luxembourg | / |
2208 | 18 juillet 2005 | / | 3 | Luxembourg | / |
2209 | 12 septembre 2005 | / | 3 | Luxembourg | / |
2210 | 10 janvier 2006 | / | 3 | Luxembourg | / |
2211 | 27 février 2006 | après le 14 février 2017 | 3 | Luxembourg | / |
2212 | 3 janvier 2006 | / | 3 | Luxembourg | / |
2213 | 12 juillet 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2214 | 27 juillet 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2215 | 14 septembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2216 | 21 septembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2217 | 24 septembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2218 | 21 octobre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2219 | / | 3 | Luxembourg | / | |
2220 | 24 novembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2221 | 30 novembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
2222 | 22 décembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | Dippach (11 juin 2011) |
2223[2] | 15 décembre 2010 | / | 3 | Luxembourg | / |
La rame 2211 a subi une collision frontale avec un train de fret près de Dudelange, le [3]. L'une des motrices a été récupérée par le Corps grand-ducal d'incendie et de secours en 2019 afin que les pompiers puissent s'y entraîner[4].
Accident de Zoufftgen
L’accident ferroviaire de Zoufftgen du 11 octobre 2006 sur la ligne Luxembourg - Dijon est une collision frontale entre deux trains qui a fait six morts et un blessé grave. L’automotrice no 2207 fut gravement avariée lors de sa collision frontale avec la BB 37007 de la SNCF. Si la motrice de tête a été entièrement détruite sous la violence du choc, la conception récente du train a permis à la remorque intermédiaire et à la motrice de queue d’être relativement épargnées[5].
Notes et références
- Rail Passion n°141 de juillet 2009, page 17
- Il s'agit originellement de la rame 2207, reconstituée après l'accident de Zoufftgen. Le total est donc de 22 rames.
- « EN DIRECT. Deux trains entrent en collision au Luxembourg: trafic arrêté avec la France, un mort et des blessés », sur loractu.fr, (consulté le ).
- (de) « CGDIS - Übungszuch », sur http://rail.lu, (consulté le )
- http://www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr/le-rapport-d-enquete-technique-sur-a163.html