Caïman nain de Cuvier

En français, Paleosuchus palpebrosus porte plusieurs noms vernaculaires : Caïman nain de Cuvier, Caïman rouge, Caïman à front lisse, Caïman nain. En anglais, on le nomme Cuvier's Dwarf caiman, en brésilien : Jacare Curua, en Sranatongo : Redikaaiman et en Wayampi : Yakale.

Le Caïman nain de Cuvier peuple les zones humides et les rivières de son aire de répartition.

C'est la plus petite espèce de caïman. Il atteint au maximum 150 cm et est totalement inoffensif pour l'homme. Les jeunes sont bruns et s'assombrissent en prenant de l'âge. La tête est brune et la mâchoire inférieure est parsemée de taches plus foncées. La taille de la femelle (queue comprise) est de 1,20 m en moyenne, le mâle mesure généralement entre 160 cm et 180 cm (queue comprise). On repère 8 écailles dorsales à l'endroit le plus large du dos, 4 écailles dorsales entre les deux membres arrière. Il possède 16 écailles ventrales dans la rangée longitudinale la plus large reliant les deux flancs. Les écailles nucales, quant à elles, se déclinent en 4 rangées, juste derrière la tête de l'animal : la première rangée, la plus proche de la tête, juste après les deux rangées d'écailles post-occipitales, possède 2 écailles, la seconde et la troisième en comptent entre 3 et 4 selon l'individu et les deux dernières rangées sont composées de 2 écailles. Le Caïman nain de Cuvier possède entre 78 et 82 dents selon l'individu. La mâchoire supérieure compte 4 dents pré-maxillaires, entre 15 et 16 maxillaires et sur la mâchoire inférieure il y a entre 21 et 22 dents mandibulaires. Le Caïman nain de Cuvier possède une durée de vie dans son milieu naturel qui avoisine les 25 ans, jusqu'à 60 ans en captivité (Selon MNHN zoologique de Paris).

Jeunes spécimens

La reproduction de ce reptile est sexuée et de type ovipare. La femelle pond entre 10 et 25 œufs qu'elle place dans un nid en humus. L'incubation des œufs dure environ 90 jours. Lorsque les jeunes juste éclos commencent à pousser des cris, la mère vient aléatoirement les déterrer puis les délaisse (MNHN Parc Zoologique de Paris information public 11/2014). Longs d'une vingtaine de centimètres à la sortie de l'œuf, ils grandiront toute leur vie, mais resteront d'assez petite taille.

Cette espèce est carnivore/piscivore. Les jeunes se nourrissent de petits crustacés et autres invertébrés adaptés à leur taille (coléoptères...). Les adultes quant à eux, mangent des poissons ainsi que des crustacés.

Un même groupe comprend les caïmans, crocodiles, gavials et autres alligators mais cependant réparties sur trois continents. Les caïmans se différencient des gavials et crocodiles par notamment, lorsque la gueule est fermée, simplement les dents de la mâchoire supérieure sont visibles. Des dents des deux mâchoires, supérieure et inférieure, sont visibles chez les deux autres. Le caïman se différencie de l'alligator notamment par la présence d'un septum osseux entre les narines chez ce dernier.

Il est classé dans l'Annexe II du CITES. Il est sur la liste rouge de l'UICN : LRlc (risque faible, le moins important). Le nombre de spécimens dans la nature est estimé à un million. La possession de ce caïman requiert obligatoirement un certificat de capacité. Sa reproduction en captivité est extrêmement rare : selon le quotidien Le Soir du 13 novembre 2013, douze caïmans nains de Cuvier sont nés entre fin octobre et début novembre 2013 dans l'élevage Mike's Reptipark de Tournai (province de Hainaut, Belgique) ; certains d'entre eux seront confiés à des parcs animaliers spécialisés (Ferme des Reptiles, en Ariège et à Alligator Bay, au Mont-Saint-Michel, organismes qui avaient suivi de près le processus de reproduction).

Le parc zoologique de Paris détient au moins deux spécimens de Paleosuchus palpebrosus probablement un couple qui sont présentés au public, facilement observables lors de la promenade du zoo, dans la grande serre tropicale. Ils sont maintenus dans un grand aqua/terrarium. Ces derniers disposent donc d'un grand aquarium ouvert avec une plage de terre plantée recréant au mieux ce qu'ils trouvent dans leur milieu naturel, pour le plaisir de ses pensionnaires. Dans l'aquarium quelques piranhas Pygocentrus nattereri sont présents. Ils ne sont pas du tout farouches et se laissent aisément observer par le public.(11/2014)

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  Parc Zoologique de Paris
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  zoo à Prague
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• Cuvier, 1807 : Sur les différentes especes de crocodiles vivans et sur leurs caractères distinctifs. Annales du Muséum national d'histoire naturelle, vol. 10, p. 8-86 (texte intégral).

• (en) Référence Animal Diversity Web : Paleosuchus palpebrosus
• (en) Référence Catalogue of Life : Paleosuchus palpebrosus (Cuvier, 1807) (consulté le 15 décembre 2020)
• (en) Référence CITES : espèce Paleosuchus palpebrosus (Cuvier, 1807) (+ répartition sur Species+) (consulté le 16 mai 2015)
• (fr) Référence CITES : taxon Paleosuchus palpebrosus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 16 mai 2015)
• (fr+en) Référence ITIS : Paleosuchus palpebrosus (Cuvier, 1807)
• (en) Référence NCBI : Paleosuchus palpebrosus (taxons inclus)
• (en) Référence Reptarium Reptile Database : Paleosuchus palpebrosus (Cuvier, 1807)
• (en) Référence UICN : espèce Paleosuchus palpebrosus (Cuvier, 1807) (consulté le 16 mai 2015)

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