Cabane Vauban

Les corps de garde côtiers s'inscrivent parmi une série de constructions voulues par Sébastien Le Prestre de Vauban à la fin du XVII^e ou au début du XVIII^e siècle[1]^,[2]^,[note 1] pour surveiller et défendre les côtes. Pour l'Avranchin, leur construction est confiée à l'ingénieur Ricard en 1699. En 1705, on dénombrait 13 capitaineries ayant en charge 70 corps de garde[3].

Les capitaineries ont été supprimées en 1738 et les cabanes désaffectées en 1815. Certaines ont été utilisées pour le réseau télégraphique, d'autres comme cabanes de douaniers. Elles ne figurent pas sur les cartes d'état-major de 1839[3].

D'autres corps de gardes, plus ou moins ruinés, sont visibles, en bord de mer, sur les communes de Saint-Jean-le-Thomas[2], Saint-Germain-sur-Ay, La Pernelle, Les Veys, Granville, Gouville-sur-Mer, Doville…

En septembre 2021, a été lancée la reconstruction du corps de garde de Bouillon à Jullouville[4], dans le cadre de la sauvegarde et de la préservation du patrimoine pour un coût de 80 000 € HT.

La cabane de Carolles fait partie des bâtiments de ce type construits dans le département de la Manche et de la douzaine qui sont conservés et visitables de nos jours[5] dont celle de Champeaux à 1,8 km au sud. Elle est située sur le « chemin des douaniers », surplombant la baie de Granville jusqu'à la pointe de Cancale.

La cabane est signalée comme ruinée en 1734. Elle fut occupée par les douaniers jusqu'au début du XX^e siècle[3].

Son toit a été refait en 1953 et ses murs ont été restaurés en 1990[6].

Témoins d'un polylithisme discret, les murs et le toit sont en moellons sombres de cornéenne, tandis que les pierres d’appareil, plus claires et massives, sont en granodiorite[1]. Dotée d'une cheminée, elle a une porte, une fenêtre et un créneau de tir.