Cabinet von Hertling

Le cabinet von Hertling, du nom du chancelier allemand Georg von Hertling, est en fonction du 1^er novembre 1917 au 30 septembre 1918.

Le baron Georg von Hertling (1843–1919) appartenait à l'aile catholique conservatrice du Zentrum, opposée à une parlementarisation de l'Empire allemand et toute disposée à laisser la réalité du gouvernement à l'OHL, dans la mesure où cela évitait de faire éclater les déchirements idéologiques, car le Zentrum était divisé : Matthias Erzberger souhaitait un retour du gouvernement civil, cependant qu'une majorité de députés était sensible à une amorce de démocratisation, demandée par les catholiques[1].

Le cabinet Hertling avait été porté au pouvoir par une coalition du Zentrum et d'une fraction des libéraux opposés aux conservateurs[2]. Il eut à faire face aux pénuries dont souffrait la population civile, malgré l'exploitation des territoires occupés et l'affectation de prisonniers de guerre dans les fermes d'Allemagne. L'OHL jugea opportun de le dissoudre faces aux exigences américaines en vue d'une paix[3]^,[4].

Composition du cabinet

Georg von Hertling (Zentrum) - Chancelier impérial
Karl Helfferich (sans parti - conservateur) - Vice-chancelier jusqu'au 9 novembre 1917
Friedrich von Payer (FVP) - Vice-chancelier
Richard von Kühlmann (sans parti) - Ministre des Affaires étrangères jusqu'au 9 juillet 1918
Paul von Hintze (sans parti) - Ministre des Affaires étrangères
Max Wallraf (sans parti - conservateur) - Ministre de l'Intérieur
Paul von Krause (sans parti - national-libéral) - Ministre de la Justice
Amiral Edouard von Capelle (sans parti) - Ministre de la Marine
Rudolf Schwander (sans parti) - Ministre de l'Économie jusqu'au 20 novembre 1917
baron Hans Karl von Stein zu Nord- und Ostheim - Ministre de l'Économie
Wilhelm von Waldow (sans parti - conservateur) - Ministre de l'Alimentation
Otto Rüdlin (sans parti) - Ministre des Postes
comte Siegfried von Roedern (sans parti) - Ministre du Trésor
Wilhelm Solf (sans parti - libéral) - Ministre des Colonies

Annexe

Notes

Serge Berstein et Pierre Milza, L'Allemagne de 1870 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2010 (ISBN 978-2-200-28505-0), p. 56-57
Manfred Rauh, Die Parlamentarisierung des Deutschen Reiches, Düsseldorf, Droste Verlag, 1977, p. 383/384 et 386.
Cf. Robert Randle, « The Domestic Origins of Peace », Annals of the American Academy of Political and Social Science., vol. 392,‎ 1970, p. 83.
Cf. Klaus Epstein, « Wrong Man in a Maelstrom: The Government of Max of Baden. », The Review of Politics., vol. 26, n^o 2,‎ 1964, p. 225.

Articles connexes

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[Bernstein_et_M-1] Serge Berstein et Pierre Milza, L'Allemagne de 1870 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2010 (ISBN 978-2-200-28505-0), p. 56-57

[2] Manfred Rauh, Die Parlamentarisierung des Deutschen Reiches, Düsseldorf, Droste Verlag, 1977, p. 383/384 et 386.

[Randle-3] Cf. Robert Randle, « The Domestic Origins of Peace », Annals of the American Academy of Political and Social Science., vol. 392,‎ 1970, p. 83.

[Epstein-4] Cf. Klaus Epstein, « Wrong Man in a Maelstrom: The Government of Max of Baden. », The Review of Politics., vol. 26, n^o 2,‎ 1964, p. 225.