Café Bibent

Le Bibent est un restaurant situé à Toulouse, en France[1].

Café Bibent
Façade du café Bibent en 2015.
Présentation
Type
Fondation
Style
Architecte
Propriétaire
Groupe Thierry Oldak (d)
Patrimonialité
Site web
Localisation
Adresse
Coordonnées
43° 36′ 14″ N, 1° 26′ 36″ E

Localisation

Le café restaurant est situé 5 place du Capitole à Toulouse, dans le département français de la Haute-Garonne.

Historique

L'immeuble date du XIXe siècle, mais le café a été construit aux alentours de 1843 selon les Archives municipales de Toulouse, date de sa création par Jean-Catherine Bibent, qui le transmettra à son fils Narcisse-Léon à partir de 1870. Son décor en stuc est caractéristique de la Belle Époque. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1975 pour son décor intérieur[1].

Au milieu des années 1970, le propriétaire de l’époque, Émile Lapoujade, envisage une rénovation totale du café dans le but de le moderniser. Adieu le décor Second Empire, stucs, cariatides, guirlandes de fleurs et masques grimaçants… Une forte mobilisation locale parvient cependant à sauver l’œuvre de l’architecte Jean Pascal Virebent grâce à un arrêté de classement à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, datant du 29 octobre 1975. Néanmoins, une restauration de 1979 en a détruit la couleur originelle.

En 1986, le café est agrandi sur trois niveaux. Devenu brasserie, une nouvelle clientèle remplace les étudiants et les artistes. En même temps que son âme, le café perd peu à peu de son attrait.

En 1999, le Groupe Thierry Oldak achète les murs du Bibent avec pour objectif de rendre l’éclat d’antan à la plus célèbre des brasseries de la Place du Capitole.

En 2009, le Groupe s’entoure d’Axel Letellier, architecte du patrimoine, et de Christian Constant, chef étoilé pour rouvrir Le Bibent. Durant douze mois de travaux, la rénovation menée par l’agence d’architecture et la décoratrice Béatrice Gayral a permis de retrouver les couleurs d’origine ; le vert, le rouge et l’or. Les miroirs et les lustres Murano ont été conservés, pour un coup de jeune respectueux tant au niveau de l’art que de l’esprit du plus vieux des cafés toulousains, et certainement l’un des plus anciens de France.

Le Bibent retrouve alors son décor Belle Époque et rouvre ses portes le 9 juin 2011 au pied du Capitole.

“C’est un retour aux sources pour moi. J’ai envie de faire revivre le Bibent. C’est un lieu magique, tout comme la place du Capitole l’est à Toulouse… Je vais faire une carte travaillée avec des produits du terroir, des plats simples, gastronomiques, de qualité et pas chers, comme la tête de veau ou le cassoulet ! Je veux que les Toulousains qui ont envie de sortir et de bien manger reviennent au Bibent”, s’enthousiasmait alors Christian Constant, aux commandes des cuisines de la brasserie.

En 2019, le chef Yann Ghazal rejoint les cuisines de la plus célèbre brasserie du Capitole où il acquiert le savoir-faire et les recettes ancestrales de Christian Constant tout en y apportant son expérience et sa touche. Une nouvelle ère culinaire s'ouvre !

Propriétaire de l’établissement depuis plus de 20ans, le Groupe Thierry Oldak a à cœur de perpétuer l’âme des lieux et de toujours régaler sa clientèle aux moyens d’une cuisine traditionnelle, savoureuse alliée à une pointe de modernité et d’un service exigeant.

Anecdotes

Il fut le premier café de Toulouse, peut-être de France, à proposer de la bière à la pression, en 1861. Au début du XXe siècle, Jean Jaurès, alors conseiller municipal et adjoint au maire, y écrivait ses articles pour La Dépêche. Ironie de l'histoire, c'est aussi à la terrasse du Bibent que trois étudiants serbes, inscrits à la faculté de lettres et affiliés à la société secrète panslave la Main noire, conçurent au début de l'année 1914 les plans de l'assassinat qui devait coûter la vie à l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand, le , à Sarajevo. Il se peut qu'ils y aient croisé, à la table d'à côté, le pacifiste Jaurès[2],[3].

Notes et références

  1. « Café Bibent », notice no PA00094496, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Toulouse : renaissance d'une brasserie mythique », sur Madame Figaro, (consulté le ).
  3. Jean-Jacques Rouch (ill. Françoise Baume), Toulouse : la ville en rose, Ed. Ouest-France, (ISBN 2-7373-3302-4 et 978-2-7373-3302-6, OCLC 420311055, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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