Caftan E'Dey
Le caftan E'Dey, écrit parfois caftan el dey (en arabe : قفطان الداي), qui se traduit par « le caftan du Dey » est un caftan traditionnel féminin algérien de couleur rouge, d'inspiration masculine ottomane, datant du Moyen Âge, du temps de la Régence d'Alger et apparu pour la première fois dans la région d'Alger, la ville du Dey[2].
Type |
Vêtement traditionnel algérien |
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Matière |
Initialement en velours ou en brocart de couleur rouge |
Origine |
Algérie |
Description
Le caftan E'Dey, comme tous les caftans apparus pour la première fois au Maghreb et plus précisément en Algérie, est un caftan confectionné dans du velours ou du brocart, sa forme est des plus classiques, long, généralement aux manches longues et évasées. Ce qui le distingue des autres caftans du pays, c'est sa couleur rouge ou dans ses nuances (pourpre, carmin, bordeaux, coquelicot, fuchsia, etc.). Sa broderie, contrairement à celle du caftan El Kadi, n'est pas faite d'une broderie typique d'une seule région d'Algérie du nord, elle peut se faire en tarz algérois, appelé également guergaf, el kentir algérois, fetla algéroise, medjboud Constantinois, fetla bônoise (Annaba), fetla tlemcenienne, perlage oranais ou jijelien[3].
Il se porte avec au niveau de la taille une ceinture de soie brodée ou en métaux précieux.
Sur la tête un tarbouche de préférence rouge ou divers diadèmes algériens, mkayess ou mssayess (bracelets algériens), djaouhar (collier ou ras-de-cou en perles), kraffach boulahya (collier barbu), skhab (sautoir parfumé des Aurès), la meskia (sautoir algérien), parfois avec la chedda tlemcennienne dans la région de l'Oranie, la chedda mostaganemoise dans la ville de Mostaganem ou encore avec la dlala bônoise dans la région de Annaba, plus à l'est de l'Algérie.
Historique
Le caftan el dey fut uniquement réservé aux deys d’Algérie qui gouvernèrent le sultanat d’El Djazaïr, désignant l’ensemble de l’actuel territoire du nord de l’Algérie de 1515 à 1830. Les deys étaient reconnaissables par ce caftan de velours rouge avec des motifs brodés au fil d’or pur, parfois imposants, et dont les manches étaient toujours longues et évasées[4]. Il sera peu à peu adopté dans les garde-robes des femmes citadines algériennes qui l'adaptèrent à leur goût et le revisitèrent à la mode de chaque décennie ou siècle. Entre différentes broderies, ceintures et bijoux, ce vêtement a fini par retrouver une certaine féminité et à demeurer l'un des vêtements des plus adoptés dans l'ensemble des villes du nord algérien. Aujourd'hui, ce caftan est retrouvé sous différentes formes et découpes, différents tissus autre que le velours et le brocart (soie, satin, mousseline, taffetas, etc.) mais aussi dans différentes nuances de rouge et de rose, ce qui ne l'empêche pas de garder son nom depuis l'époque médiévale[5].
Références
- https://islamicart.museumwnf.org/database_item.php?id=object;ISL;se;Mus01_A;46;fr
- unpaysuneidentite, « L’Histoire du caftan algérien », sur Un pays une identité, (consulté le )
- « Histoire du caftan algérien », sur Un pays, une identité (consulté le )
- unpaysuneidentite, « L’Histoire du caftan algérien », sur Un pays une identité, (consulté le )
- « Le caftan », sur Ter’Algérie©, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
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