Calcatoggio
Calcatoggio est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Cinarca.
Calcatoggio | |
Vue de Tiuccia | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Ajaccio |
Intercommunalité | Communauté de communes Spelunca-Liamone |
Maire Mandat |
Charles Chiappini 2020-2026 |
Code postal | 20111 |
Code commune | 2A048 |
Démographie | |
Population municipale |
499 hab. (2019 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 01′ 45″ nord, 8° 46′ 05″ est |
Altitude | 300 m Min. 0 m Max. 876 m |
Superficie | 22,65 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Ajaccio (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Sevi-Sorru-Cinarca |
Localisation | |
Géographie
Situé dans la vallée de la Cinarca à une vingtaine de kilomètres au nord d'Ajaccio, Calcatoggio est un petit village perché à environ 300 m d'altitude. Le territoire de la commune s'étend jusqu'à la mer dans le golfe de Sagone et Calcatoggio possède environ 10 km de côtes ainsi qu'une très grande plage de sable, la plage de la Liscia[1].
Il n'y a pas d'hôtel dans le village, mais on en trouve plusieurs à la plage de la Liscia. Calcatoggio possède également plusieurs campings.
Urbanisme
Typologie
Calcatoggio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,3 %), zones urbanisées (2,8 %), prairies (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %), eaux maritimes (0,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 499 habitants[Note 3], en diminution de 6,2 % par rapport à 2013 (Corse-du-Sud : +6,21 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- La tour d'Ancone (Palmentoghju), patrimoine local de Calcatoggio.
- Église de l'Annonciation de Calcatoggio. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[16].
- Chapelle Saint-Nicolas de Calcatoggio.
- Chapelle Saint-Sébastien dite San-Bastiano de Bocca San-Bastiano.
- Chapelle funéraire de la famille Sampolo de Gentile. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[17].
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Leca est né le 29 mars 1908 à Montélimar où son père, d'une vieille famille corse, était en service dans l'administration pénitentiaire. Il est reçu en 1929 au concours de l'École nationale de la France d'Outre-Mer. Il en sort en 1933, breveté, ayant obtenu le diplôme de l'École des Langues Orientales. De 1946 à 1948 il devient professeur d'Histoire indigène de l'Afrique Noire avec les énormes promotions de l'après-guerre qui assurèrent sa popularité parmi les anciens élèves. En plus de ses activités d'enseignement il est délégué à Paris du Haut-Commissaire de l'AOF en 1947 et 1948. Il est nommé au Niger en 1959 au cabinet du président du gouvernement puis président de la République Hamani Diori, il y restera jusqu'à sa retraite en 1974.
- Officier de la Légion d'honneur, chevalier de l'Ordre de Malte.
- À lire de Nicolas LECA "Les pécheurs de Guet N'Dar" Paris, Librairie Larose, 1935. 4, 111 p. illus., maps.
- Théodore Poli, célèbre bandit du Liamone est né à Guagno en 1799. Devenu berger, il s’installe à Calcatoggio où ses chèvres trouvaient de nombreux pâturages dans les vallées de la Liscia et du Liamone. À l’âge de vingt ans, il tira au sort sa conscription et fut appelé à se rendre à Ajaccio, mais s’y refusa. Emprisonné pour désertion en 1820, il s'évade en tuant ses gardiens. Pour survivre, il crée une petite communauté de bandits « La République des Bandits du Liamone», sur laquelle il règne sans partage. Il frappa le clergé de la région d'un impôt proportionnel à leur richesse supposée. Théodore obtient la complicité de la population en jouant les indépendantistes. C'est contre lui que fut organisé le "bataillon des voltigeurs corses", auquel il échappa. On ne put en avoir raison que par la trahison, le 5 février 1831.
- Nonce Romanetti est sans doute le plus connu des bandits corses. Natif de Calcatoggio, il a pris le maquis en 1913, mais contrairement à ses collègues, c'est un mondain et il a organisé de grands raouts dans le maquis, y invitant de nombreuses personnalités de l'époque. À sa mort, 5 000 personnes assistèrent à ses funérailles.
- César Campinchi
- Ministre de la Marine du 22 juin 1937 au 18 janvier 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (3)
- Ministre de la Justice du 18 janvier 1938 au 13 mars 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (4)
- Ministre de la Marine militaire du 13 mars 1938 au 16 juin 1940 dans le gouvernement Léon Blum (2), le gouvernement Édouard Daladier (3) et le gouvernement Paul Reynaud
- François Bracci: Joueur de football, 18 fois international français, né le 3 novembre 1951 à Calcatoggio. Défenseur et international, il s'est construit un palmarès à l'Olympique de Marseille, puis à Strasbourg, avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux du président Claude Bez. Il fut sélectionné par Michel Hidalgo en équipe de France pour la coupe du monde 1978 en Argentine.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- SANDRE, « Fiche cours d'eau - Fleuve a Liscia (Y8210540) » (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019.
- « Église paroissiale de l'Annonciation », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Chapelle funéraire de la famille Sampolo de Gentile », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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