Campandré-Valcongrain

Campandré-Valcongrain est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Campandré-Valcongrain se situe aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, et est peuplée de 90 habitants[Note 1].

Campandré-Valcongrain

L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Intercommunalité Communauté de communes Pré-Bocage Intercom
Statut Commune déléguée
Maire délégué Dominique Marie
Code postal 14260
Code commune 14128
Démographie
Gentilé Campandréen
Population 90 hab. (2018)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 37″ nord, 0° 35′ 10″ ouest
Altitude Min. 123 m
Max. 334 m
Superficie 6,57 km2
Élections
Départementales Aunay-sur-Odon
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Les Monts d'Aunay
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Campandré-Valcongrain
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Campandré-Valcongrain
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Campandré-Valcongrain
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Campandré-Valcongrain

    Géographie

    La commune est aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, au sud du Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. Son bourg est à 6,5 km au sud-est d'Aunay-sur-Odon, à 9,5 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 17 km au nord de Condé-sur-Noireau, à 32 km au nord-ouest de Vire et à 34 km au sud-ouest de Caen[1].

    Le point culminant (334 m) se situe au nord du bourg de Campandré, au mont d'Ancre, en forêt de Valcongrain. Le point le plus bas (123 m) correspond à la sortie du ruisseau de Vingt Bec du territoire, au nord-est. La commune est bocagère et forestière.

    Toponymie

    Le nom de la localité de Campandré est attesté sous les formes Campoandre en 1153[4] et Campus Andree au XIVe siècle[5]. Le toponyme est issu du normand camp, « champ », et de l'anthroponyme André[4], et signifie donc « le champ d'André ». Le maintien de [k] dur à l'initiale s'explique par la situation du village au nord de la ligne Joret.

    Le nom de la localité de Valcongrain est attesté sous la forme Colgrino en 1089[6]. Ce toponyme signifie « la vallée de Kolgrímr »[7],[8], anthroponyme norois formé des éléments kolr « charbon », c'est-à-dire « noir comme du charbon » cf. Colleville et grímr « personne ayant un masque, un casque couvrant le visage »[9] cf. casques vikings. cf. certains Grainville et Grimbosq. *Colgrin a dû évoluer en *Cougrin, conformément aux lois phonétiques, d'où la correction en Con-, le [ɔ̃] et le [u] alternant souvent dans la phonétique normande.

    Le gentilé est Campandréen.

    Histoire

    La paroisse de Campandré dépendait, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné de Vire. La paroisse de Valcongrain dépendait du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné d'Évrecy.

    En 1789, la paroisse dépendait de la sergenterie de Saint-Jean-le-Blanc, de l'élection de Vire, de la généralité de Caen. Celle de Valcongrain dépendait de la sergenterie d'Évrecy, de l'élection de Caen, de la généralité de Caen.

    En 1835, Campandré (260 habitants en 1831[10]) est réunie à Valcongrain (66 habitants[11]) sous le nom de Campandré-Valcongrain[12].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1984[13] décembre 2016 Jean-Pierre Planquette[14] SE Agriculteur

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].

    Campandré-Valcongrain est devenue commune déléguée des Monts d’Aunay le . La commune nouvelle des Monts d'Aunay est créée en lieu et place des communes d'Aunay-sur-Odon, de Bauquay, de Campandré-Valcongrain, de Danvou-la-Ferrière, d'Ondefontaine, du Plessis-Grimoult et de Roucamps (cantons d'Aunay-sur-Odon et de Condé-sur-Noireau, arrondissements de Vire et de Caen).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16],[Note 2].

    En 2018, la commune comptait 90 habitants, en diminution de −16,67 % par rapport à 2013 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %). À la suite de la fusion de Campandré et deValcongrain en 1835, Campandré-Valcongrain a compté jusqu'à 368 habitants en 1841, mais les deux communes avaient totalisé 381 habitants en 1806 (respectivement 310 et 71).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    302312310281260344368356349
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    317300302287252248238231205
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    198202169140134135127141118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    10811198988087102109103
    2018 - - - - - - - -
    90--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique
    1793 1800 1806 1821 1831
    6268715166
    (Sources : EHESS[11])

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre. Elle a remplacé au XIXe siècle, après la fusion des deux paroisses, l'ancienne église de Campandré et l'église Saint-Jean-Baptiste de Valcongrain.
    • Château de Campandré, partiellement incendié en 1938, puis reconstruit, et son pavillon de chasse du XVIIe siècle, dans le domaine du château[18]. L'incendie s'est produit dans la nuit du 11 au . Le château de Campandré appartenait alors à la comtesse de Bougy et était habité par le marquis de Bougy et la comtesse de Giron. Dans le parc, plusieurs arbres sont assez remarquables dont un tulipier de Virginie.[réf. nécessaire]
    • Arcisse de Caumont décrit en 1846 un site archéologique qu'il prend pour un « camp romain » :

    « Sur une éminence à l'ouest de l'église, de laquelle on jouit d'une vue très étendue, on distingue un camp très probablement romain […]. Ce camp […] a été depuis défriché et labouré par le propriétaire, M. de Vaucassel ; mais le vallum du camp a servi de clôture et a été planté d'arbres, de sorte que l'enceinte est conservée à peu près intacte »[19]

    En réalité, il s'agit d'un site de l'âge de fer[20].

    Personnalités liées à la commune


    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1658
    5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
    6. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 82
    7. ibidem
    8. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 84b.
    9. Site de Nordic Names (anglais) : Kolgrímr
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Valcongrain », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    12. Campandré-Valcongrain
    13. « Jean-Pierre Planquette est à nouveau candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    14. Réélection 2014 : « Campandré-Valcongrain (14260) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    18. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, (ISBN 2-84234-111-2), p. 1657
    19. Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 167-168
    20. « Préliminaire à une étude de l'Age du Fer en Normandie : Inventaire et répartition des sites du Hallstatt et de la Tène » in Annales de Normandie, Année 1975, 25-4, pp. 227-240
    21. Coordonnées géographiques 48° 59′ 05″ N, 0° 34′ 58″ O.

    Bibliographie

    Liens externes

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