Le Plessis-Grimoult
Le Plessis-Grimoult est une ancienne commune française, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Le Plessis-Grimoult est situé dans le Pays du Bocage virois et le département du Calvados en région Normandie ; la commune est peuplée de 327 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Plessis (homonymie).
Le Plessis-Grimoult | |
La porterie du prieuré. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Lydie Olive 2020-2026 |
Code postal | 14770 |
Code commune | 14508 |
Démographie | |
Gentilé | Grimoultais |
Population | 327 hab. (2019) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 41″ nord, 0° 36′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 200 m Max. 361 m |
Superficie | 16,15 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Noireau |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Les Monts d'Aunay |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins du Bocage virois, près de la Suisse normande et de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km au sud d'Aunay-sur-Odon, à 12 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 15 km au nord de Condé-sur-Noireau et à 28 km au nord-est de Vire[1].
Le point culminant de la commune (361/363 m) est celui du département, le mont Pinçon, situé au nord-ouest du territoire. Le point le plus bas (200 m) correspond à la sortie du ruisseau de Cresme du territoire, au sud-est ; la sortie du ruisseau des Vaux au sud-ouest est à peine plus élevée. La commune est en majorité bocagère, et forestière sur les hauteurs du mont Pinçon.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous le forme Plesseium Grimoldi en 1135[4].
Le terme plessis a désigné à l'origine un château, terme apparenté à l'ancien français plaissié « enclos formé de branches entrelacées »[5]. Il se réfère probablement dans ce cas à la motte castrale située à cet endroit.
L'élément -Grimoult est un nom de personne, aujourd’hui patronyme, attesté uniquement en Normandie à une époque ancienne semble-t-il et notamment dans le Calvados[6]. On le retrouve peut-être également dans Grimouville (Grimouvilla 1056 - 1066) dans le département voisin de la Manche[7].
François de Beaurepaire[8] explique Grimoult par le nom de personne francique Grimoaldus, anthroponyme porté par différents personnages historiques. C'est sous ce nom qu’est également connu Grimou[l]t du Plessis, baron qui a laissé son nom au village. Il est réputé pour sa participation à la bataille du Val-ès-Dunes. Cependant même si la forme ancienne latinisée Plesseium Grimoldi semble aller dans ce sens, la forme la plus ancienne connue pour Grimouville (Grimouvilla 1056) n’indique en rien la nature de l'élément -ou. Tout comme dans Évroult et les Trouville, il est aussi plausible d'avoir recours à un nom en -ulf, dont l'évolution phonétique en -ou est semblable, -old(i) n’étant dans ce cas qu’une variante altérée. Il peut s’agir du nom de personne scandinave Grímólfr ou GrímulfR (vieux danois Grimulf)[9]. L'aire de répartition traditionnelle du patronyme Grimoult ne permet pas de conforter cette hypothèse, car les variantes Grimout, Grimoud et Grimoux sont attestées ailleurs qu'en Normandie[10].
Le gentilé est Grimoultais.
Histoire
Présence d’une enceinte fortifiée médiévale au Plessis-Grimoult[11].
Pendant la bataille de Normandie, le , les troupes britanniques du cinquième bataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry appuyé par la 43rd British Infantry Division Wessex entrent dans Le Plessis-Grimoult et y découvrent l’épave d’un char allemand Tigre royal. Une stèle commémore cette libération du village.
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[15].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 327 habitants, en diminution de −2,68 % par rapport à 2014 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Le Plessis-Grimoult comptait 1 002 habitants, population jamais atteinte depuis.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Prieuré Saint-Étienne fondé en 1131, dont l'église priorale est en ruine. Son jardin fortifié du XIVe siècle lui vaut classement aux monuments historiques[20].
- Église paroissiale Saint-Étienne en partie du XIIe siècle.
- Ruines du château du Plessis-Grimoult. Le site a été exploré entre 1967 et 1971 par l'archéologue Élisabeth Zadora-Rio. Trois phases de construction ont été mises en évidence : la première correspond à la présence d'un habitat rural dès le milieu du Xe siècle ; cet ensemble primitif est ceint, vers l'an mille, d'une légère enceinte de terre de 2 mètres de haut, précédée d'un fossé de 4,50 mètres[Note 3]. La phase III, voit le renforcement du rempart de terre, avec l'édification à son sommet d'une muraille en pierre et l'érection également en pierre d'une solide tour-porte avec un niveau. Le site semble être abandonné au milieu du XIe siècle[21].
- Station radar allemande détruite.
- Stèle commémorant la libération de la commune par le 5e bataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry et la 43e division d'infanterie britannique[22].
- Le mont Pinçon et son pylône TDF.
- Monument à la mémoire des combattants des 13th et 18th Royal Hussars (opération Bluecoat), au mont Pinçon[22].
- Camp romain au lieu-dit la Bruyère du Plessis. Structure rectangulaire de 77 × 64 mètres avec vallum et fossés[23].
- Les arcs de la salle capitulaire du prieuré.
- Le jardin fortifié.
- Le pylône du mont Pinçon.
- Le monument des 13th et 18th Royal Hussars.
Personnalités liées à la commune
- Le baron Grimoult du Plessis (XIe siècle), l'un des participants au complot contre Guillaume le Bâtard, vaincu à la bataille du Val-ès-Dunes.
- Aleksander Chudek (1914-1944 au Plessis-Grimoult), pilote de chasse polonais.
Héraldique
Blason | De sable fretté d argent entre-semé de grillets d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Ces travaux semblent correspondre aux travaux de modestes ampleur autorisés sans accord ducal par les Consuetudines et Justicie.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 536b
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cit., p. 536 a et b
- Géopatronyme : répartition du patronyme Grimoult
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 128
- Ibidem
- Nordic Names : étymologie de GrímulfR
- Géopatronyme : répartition du patronyme Grimoud
- « Mondes normands - L'enceinte fortifiée du Plessis-Grimoult » (consulté le )
- « Henri Lenvoisé réélu pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Ouest-france.fr - Nathalie Grard, élue maire au premier tour - Le Plessis-Grimoult » (consulté le )
- « Agnès Leneveu-Le Rudulier a fait l'unanimité », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- « Le Plessis-Grimoult (14770) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Ancienne abbaye », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (terme impropre).
- Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94, juillet-août-septembre 2015, p. 39 (ISSN 1271-6006).
- « Normandie 1944 La Mémoire - Mont Pinçon et Le Plessis-Grimoult » (consulté le ).
- Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 68.
Liens externes
- Résumé statistique de Le Plessis-Grimoult sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
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