Canon de Bange de 80
Le canon de Bange de 80 mm ou modèle 1877 était une pièce d'artillerie du XIXe siècle, un canon rayé en acier à chargement par la culasse[3].
Pour les articles homonymes, voir Bange.
Canon de Bange de 80 mm ou Canon modèle 1877/78 | ||||||||
Canon de Bange de 80 mm sur affut de montagne exposé au Musée d'histoire militaire de Budapest | ||||||||
Caractéristiques de service | ||||||||
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Type | Canon de campagne Canon de montagne Canon de place |
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Service | 1877 - 1918 | |||||||
Utilisateurs | France | |||||||
Conflits | Expéditions coloniales françaises Première Guerre mondiale |
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Production | ||||||||
Concepteur | Colonel Charles Ragon de Bange | |||||||
Année de conception | 1877 | |||||||
Constructeur | Manufacture d'armes de Puteaux (APX) Ateliers et Chantiers de la Loire (Nantes) Ets Sturmlinger (le Havre)[1] |
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Coût unitaire | 1 800 Franc-or (Canon de 80 sur affut de campagne ou de siège et de place) [2] 3 400 Franc-or (Canon de 80 sur affut de montagne) [2] |
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Variantes | Canon de campagne modèle 1877 Canon de montagne modèle 1878 |
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Caractéristiques générales | ||||||||
Poids du canon seul | 430 kg (Canon pour affut campagne ou SP)[2] 105 kg (Canon pour affut de montagne)[2] |
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Poids du canon et de l'affût | 960 kg (Affut de campagne)[2] 1 548 kg (Affut de siège et de place (SP))[2] 1 656 kg (Affut de siège et de place (SP) avec roues Arbel[2] 270 kg (Affut de montagne)[2] 317 kg (Affut de montagne avec limonière )[2] |
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Longueur du canon seul | 2,28 m (Canon pour affut campagne ou SP)[2] 1,2 m (Canon pour affut de montagne)[2] |
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Longueur en calibre | L/25.58 | |||||||
Longueur du canon et de l'affût | 4,55 m (Affut de campagne)[2] 5,4 m (Affut de siège et de place (SP))[2] 2,5 m (Affut de montagne)[2] 3,49 m (Affut de montagne avec limonière )[2] |
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Support | Affût de campagne Mle 1878 Affût de siège et place (SP) Mle 1880 Affût de montagne Mle 1878 |
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Calibre | 80 mm | |||||||
Cadence de tir | 2 coups/min [2] | |||||||
Vitesse initiale | 490 m/s (canon de campagne)[2] 257 m/s (canon de montagne)[2] |
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Portée maximale | 7 100 m (Affut de campagne)
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Munitions | Obus à gargousse de 5,6 kg (Obus ordinaire en fonte) à 6,3 kg ((Obus à mitraille) (Voir article) | |||||||
Alimentation | Chargement manuel par la culasse | |||||||
Hausse | −5° à +26° (Affut de campagne)[2] −10° à +40° (Affut de siège et de place (SP) −12° à +23° (Affut de montagne)[2] −2° à +33° (Affut de montagne avec rallonge)[2] |
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Azimut | 78° (Affut de campagne) [2] 81° (Affut de siège et de place)[2] 0° (Affut de montagne)[2] |
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Mécanisme | Tube à frettes Culasse à vis système De Bange Mise à feu par étoupille à friction |
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Syst. d'absorption du recul | Frein hydraulique modèle 1883 sur affut de siège et de place (SP) | |||||||
Pas de rayure | 24 rayures à pas progressif inclinées à 7° vers la droite | |||||||
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Ce canon remplaçait le canon Reffye (de 1870) et le canon Lahitolle de 95 mm (de 1875).
Conception
Son concepteur Charles Ragon de Bange était un polytechnicien et colonel de l'artillerie, directeur de l'Atelier-de-précision du dépôt central de Paris. La culasse coulissante à vis interrompue en forme de champignon était complètement étanche et son système est toujours celui qui est utilisé de nos jours. La douille permettait un usage rapide et efficace, mais le recul non maîtrisé empêchait un tir réellement rapide, il fallait remettre à culée après chaque tir. Ce problème ne fut résolu qu'avec le canon de 75 Modèle 1897 qui utilisait le frein de recul hydropneumatique.
Voir aussi
Cette arme fit partie d'un ensemble qui comprenait :
- le canon de Bange de 90 mm pour l'artillerie de bataille (1878);
- le canon de Bange de 120 mm pour l'artillerie de siège (1878);
- le canon de Bange de 155 mm pour l'artillerie de siège (1877);
- le mortier de Bange de 220 mm pour l'artillerie de siège (1880);
- le canon de Bange de 240 mm pour l'artillerie de siège et côtière (1884);
- le mortier de Bange de 270 mm pour l'artillerie de siège et côtière (1885/1889).
Ce système d'arme a connu ses heures de gloires lors des guerres coloniales mais a aussi massivement servi lors de la Première Guerre mondiale ; le grand besoin de canons fit qu'ils furent utilisés sur tous les fronts[4].
- Un de Bange de campagne modèle 1877 au Musée de l'Armée (Paris).
- Détail de la culasse.
- Commission d'expériences des canons Bange à Rio de Janeiro vers 1890. L'ingénieur d'armement français Charles Piffard debout à droite supervisant les essais.
Notes et références
- http://www.artillerie.info/FAQ/canon_de_80_de_Bange.html
- Fiche descriptive du Canon de 80 De Bange sur fortiffsere.fr
- (en) Frederick Converse Beach et George Edwin Rines, The Americana: A Universal Reference Library, Comprising the Arts and Sciences, Literature, History, Biography, Geography, Commerce, Etc., of the World, Scientific American compiling department, (lire en ligne)
- (fr) « Les armements et les techniques de combat: Canons », sur jmpicquart.pagesperso-orange.fr (consulté le )
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