François Marty
François Marty, né le à Vaureilles (Aveyron)[1] et mort le au lieu-dit Farrou[2], à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)[3], est un ecclésiastique catholique français qui fut cardinal-archevêque de Paris.
Pour les articles homonymes, voir François Marty et Marty.
Biographie
Enfance et formation
Il naît au village de Pachins, près de Vaureilles (Aveyron), dans une famille pieuse d'agriculteurs, et il est baptisé Gabriel, Auguste, François. En 1917, il entre au petit séminaire de Villefranche-de-Rouergue. En 1923, après un pèlerinage à Lourdes avec son père, il prend la décision d'entrer au grand séminaire.
Prélat
Mgr Charles Challiol, évêque de Rodez, l'ordonne prêtre le en sa cathédrale. En , il est nommé vicaire à Villefranche-de-Rouergue, puis, en 1933, à la paroisse Saint-Amans de Rodez. De 1939 à 1940 il est mobilisé. À son retour, il devient curé à Bournazel, puis, en 1943, à Rieupeyroux. En 1948, il devient archiprêtre de Millau, puis, en 1951, vicaire général du diocèse de Rodez.
Le , il est nommé à l'évêché de Saint-Flour. C'est Mgr Marcel-Marie Dubois, évêque de Rodez, qui le consacre évêque le . Le 14 décembre 1959, il est nommé coadjuteur de l'archevêque de Reims, Louis-Augustin Marmottin. Il reçoit la titulature d'archevêque d'Emesa. À la mort de Mgr Marmottin, le , il lui succède comme archevêque de Reims. C'est là, le , qu'il reçoit le général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer lors d'une rencontre pour la paix entre les deux pays. En 1965, il est nommé prélat de la Mission de France.
Le il devient archevêque de Paris, un mois après la mort du cardinal Veuillot. Son accent rocailleux (il roule les [r] comme un paysan aveyronnais) provoque la joie (et les moqueries) des Parisiens. Il est créé cardinal au consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français. Il affronte de plein fouet la période d'effondrement de la pratique catholique qui démarre après 1965 et se poursuit pendant toutes les années 1970-1980. En 1970, il célèbre la messe à Notre-Dame de Paris en hommage au général de Gaulle, après sa mort, en présence du président de la République Georges Pompidou, du gouvernement et des chefs d'État étrangers. En 1971, il se rend à Jérusalem. En 1980, il accueille le pape Jean-Paul II en visite apostolique pour la première fois en France, en tant que pontife. Cela marque le début de la fin de la « théologie de l'enfouissement » chère au cardinal. Il fait ses adieux à Paris, le . Le cardinal Jean-Marie Lustiger lui succède.
Décès
Dès le , il se retire dans l'Aveyron, à Monteils au couvent des Dominicaines. En 1994, il meurt tragiquement, happé par un train, à un passage à niveau, dans la Citroën 2CV que les catholiques de Paris lui avaient offerte pour son départ[4] et à propos de laquelle il aurait alors déclaré « elle me conduira au paradis ».
Parcours ecclésiastique
- 1932-1933 : vicaire à Villefranche-de-Rouergue
- 1933-???? : vicaire à Saint-Amans de Rodez
- 1940-1943 : curé de Bournazel
- 1943-1948 : curé de Rieupeyroux
- 1948-1951 : archiprêtre de Millau
- 1951-1952 : vicaire général du diocèse de Rodez
- 1952-1959 : évêque de Saint-Flour
- 1959-1968 : coadjuteur, puis archevêque de Reims
- 1968-1981 : archevêque de Paris
Responsabilités exercées au sein de la Conférence des évêques de France
- 1966-1969 : vice-président de la Conférence des évêques de France
- 1969-1975 : 1er président élu de la Conférence des évêques de France
Notes et références
Bibliographie
- Roch-Étienne Noto, Priez 15 jours avec le cardinal Marty, préface de Mgr Georges Gilson archevêque émérite de Sens Auxerre et de La Mission de France, Nouvelle Cité, 2014.
Références
- Archives départementales de l'Aveyron, commune de Vaureilles, année 1904, acte de naissance no 22 (sans mention marginale de décès)
- La dépêche.fr "Il y a 20 ans, mort du Cardinal Marty", consulté le 17/02/2014)
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- FRANCOIS MARTY, notre ami, Consulté le 13 février 2013.
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque apostolique vaticane
- Bibliothèque nationale d’Australie
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale du Portugal
- WorldCat
- Portail du catholicisme
- Portail de l’Aveyron et du Rouergue
- Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne
- Portail de Reims
- Portail de Paris