Diocèse de Rodez et Vabres

Le diocèse de Rodez (en latin : Dioecesis Ruthenensis) est un diocèse de l'Église catholique en France dont le siège est à la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Le 7 juillet 2022, Luc Meyer est nommé évêque du diocèse de Rodez et Vabres par le pape François.

Diocèse de Rodez (-Vabres)
(la) Dioecesis Ruthenensis (-Vabrensis)

Le clocher de la
cathédrale Notre-Dame de Rodez.
Pays France
Église catholique
Rite liturgique romain
Type de juridiction diocèse
Création Ve siècle
Affiliation Église catholique en France
Province ecclésiastique Toulouse
Siège Rodez
Diocèses suffragants Rodez
Conférence des évêques Conférence des évêques de France
Titulaire actuel Luc Meyer
Langue(s) liturgique(s) français
Calendrier grégorien
Territoire Aveyron
Population totale 264 000
Site web https://rodez.catholique.fr/
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Histoire

D'après la tradition et les auteurs anciens, le diocèse de Rodez aurait été érigé au Ve siècle par Saint Amans. Selon la spécialiste Nicole Lemaître, « nous ne savons pas comment s'est implanté le christianisme rouergat ; nous observons seulement son évidente vitalité au VIIe siècle. »[1].

Façade occidentale de la cathédrale de Rodez.

Le diocèse de Rodez fut formé dans les limites du territoire de l'ancienne cité gallo-romaine des Rutènes (civitas Rutenorum). Ses limites correspondaient approximativement au département actuel de l'Aveyron sans une partie du canton de Villeneuve qui dépendait du diocèse de Cahors, mais avec le canton de Saint-Antonin, détaché lors de la formation du Tarn-et-Garonne en 1808. Le diocèse de Rodez faisait partie de la province de Bourges.

En 1317, le pape Jean XXII démembra de nombreux diocèses de France dont celui de Rodez. La partie au sud de la rivière Tarn devint le diocèse de Vabres. Le diocèse de Rodez comptait 449 paroisses au XIVe siècle et celui de Vabres 128[2]. Cette division fut conservée jusqu'en 1790. En 1789, le diocèse de Rodez comprenait 473 paroisses et celui de Vabres toujours 128[3]

En 1790, sous la Révolution française, le diocèse de Vabres fut supprimé en faveur de Rodez.

Le concordat de 1801 provoqua l'union du diocèse de Rodez à celui de Cahors. En 1808, le canton de Saint-Antonin fut détaché du département de l'Aveyron lors de la création du Tarn-et-Garonne. Il fut également transféré au diocèse de Montauban.

En 1817, le diocèse de Rodez fut restauré dans les limites du département de l'Aveyron. Il porte la dénomination de « diocèse de Rodez et Vabres » depuis 1875.

Au début des années 2000, l'affaire du curé Jean-Lucien Maurel se situe dans la commune de Mur-de-Barrez. Le prêtre est condamné en 2000 à dix de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs de 10 à 13 ans. Il est libéré en 2005 et vit alors à Rodez où il peut célébrer des messes n'ayant pas été défroqué. Son supérieur, Bellino Ghirard s'en explique en ces termes : « Le jugement des hommes est passé et je m’en remets au jugement de Dieu... »[4]. Son successeur, l'évêque François Fonlupt abonde dans ce sens : « Comme évêque, je suis responsable de la personne jusqu’à sa mort. Je ne suis pas certain que pour accompagner ces personnes-là, le meilleur moyen est de les mettre en dehors de l’Église »[5].

Une autre affaire de pédophilie en 2008 fut découverte sur un curé hébergé dans l'Abbaye de Bonnecombe, dans la Communauté des Béatitudes, près de Comps-la-Grand-Ville. Pierre-Étienne Albert est accusé d'avoir agressé sexuellement 39 enfants entre 1985 et 2000. Le frère reconnait l'ensemble des agressions sexuelles et donne le nom d'autres victimes pour lesquelles le tribunal ne peut statuer car les faits sont prescrits. Il est condamné à 5 ans de prison en décembre 2011 dans un premier jugement concernant 38 enfants |et à 3 mois dans un deuxième jugement, en 2015, pour une agression sur une jeune fille de 12 ans[6],[7].

Évêques originaires du diocèse de Rodez

Statistiques

  • En 1990, le diocèse comprenait 282.000 baptisés pour une population de 290.000 habitants (97,2 %), 453 prêtres dont 437 séculiers et 16 réguliers, 4 diacres permanents, 77 religieux et 1.340 religieuses dans 539 paroisses[8].
  • En 2014, le diocèse comprenait 271.400 baptisés pour une population de 279.400 habitants (97,1 %), 160 prêtres dont 142 séculiers et 18 réguliers, 12 diacres permanents, 45 religieux et 664 religieuses dans 36 regroupements de paroisses[9].

Notes et références

  1. Nicole Lemaître, Le Rouergue flamboyant, Paris, Cerf, 1998, p. 8.
  2. Nicole Lemaître, p. 13-14
  3. Jean-Yves Bou, Atlas du Rouergue, II, p. 48.
  4. « Pédocriminalité dans l'Eglise : il y a 21 ans à Rodez, le procès de l’abbé Maurel... et celui de l’omerta. », La Dépêche, (consulté le ).
  5. « L’Aveyron, département marqué par des affaires de pédophilie au sein de l'Eglise. », Centre Presse Aveyron, (consulté le ).
  6. Comps-la-Grand-Ville. Bonnecombe : « Nous quittons la communauté des Béatitudes » La Dépêche, 11 mai 2009
  7. Rodez. Pierre-Etienne Albert à nouveau devant la justice. La Dépêche, 29 octobre 2015.
  8. Annuaire pontifical, 1991
  9. Annuaire pontifical, 2015

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Bou, Atlas du Rouergue à la veille de la Révolution française, esquisse d'une géographie de l'habitat, des paroisses, des communautés et des seigneuries à la fin de l'Ancien régime, Millau, 2016, (ISBN 978-2-7466-9427-9).
  • Nicole Lemaître, Le Rouergue flamboyant,le clergé et les fidèles du diocèse de Rodez, 1417-1563, Paris, cerf, 1998.
  • L'état du diocèse de Rodez en 1771, enquête épiscopale manuscrite éditée par Louis Lempereur, Rodez, 1906.
  • Grimaldi, Les bénéfices du diocèse de Rodez avant la révolution de 1789, texte manuscrit édité par Touzery, Rodez, 1906.

Articles connexes

Liens externes

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