Carmina Burana

Carmina Burana (latin : « Poèmes » ou « Chants de Beuern ») est le titre que le linguiste allemand Johann Andreas Schmeller a donné à un manuscrit découvert en 1803 dans l’abbaye de Benediktbeuern (Allemagne) et dont la première édition date de 1847[1]. Il s’agit de la compilation, partiellement notée en neumes et rédigée entre 1225 et 1250, de 315 chants profanes et religieux composés en latin médiéval — avec certaines parties en moyen haut-allemand, arpitan, ainsi qu'en français— majoritairement par les goliards, des ecclésiastiques défroqués ou des étudiants vagabonds[1]. Le manuscrit comporte des chansons d’amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses[1].

Cet article concerne le manuscrit médiéval. Pour l’œuvre musicale que Carl Orff en a tirée, voir Carmina Burana (cantate).

Carmina Burana
Codex Buranus (Carmina Burana).
Format
Langues
Date de création
XIIIe siècle
Date de parution
Lieu
Pays
Collection
Œuvre dérivée

La popularité du recueil connut un regain au XXe siècle grâce au vif succès de l'œuvre musicale homonyme de Carl Orff, Carmina Burana, composée en 1935-1936, dans laquelle Orff reprend vingt-quatre des chants du manuscrit[1].

Structure

Les 315 pièces différentes se répartissent en :

  • Carmina ecclesiastica (chansons religieuses) ;
  • Carmina moralia et satirica (chansons morales et satiriques) ;
  • Carmina amatoria (chansons d’amour) ;
  • Carmina potoria (chansons à boire) ;
  • Ludi (jeux religieux) ;
  • Supplementum (supplément).

Discographie

L'intégralité[2], un choix ou diverses pièces du recueil, généralement attachés à une thématique particulière, sont enregistrés par des ensembles de musique médiévale, notamment : Thomas Binkley (intégrale 1983, L'Oiseau Lyre/Decca) et le Studio der frühen Musik (1964 et 1967, Teldec/Warner) ; René Clemencic et son Clemencic Consort (1974 à 1977, HM) ; Marcel Pérès et l’ensemble Organum (1989, HM) ; Berry Hayward et l’ensemble Caillard (1990, BNL) ; Jean-Michel Deliers et l’ensemble Alegria (1991, Pierre Verany)[3] ; ainsi que Joël Cohen et le Boston Camerata (1987, Erato/Warner), La Reverdie (1990 et Sacri Sarcasmi 2008, Arcana), Ultreia (1999 et 2007), Obsidienne (2010, Eloquentia), etc.

Références

  1. « https://www.britannica.com/topic/Carmina-Burana-medieval-manuscript »
  2. Pour une discographie quasi-complète et le détail de chaque numéro du manuscrit en lien avec les disques, voir (es + en) « Carmina Burana · recordings », sur sonusantiqva.org, et (en) medieval.org.
  3. Page du disque Carmina Burana de l'ensemble Alegria sur jean-michel-deliers.com.

Voir aussi

Bibliographie

  • Étienne Wolff (présentation et traduction), Carmina Burana, Paris, Imprimerie nationale Éditions, coll. « La Salamandre », , 1re éd., 552 p., 14,8 × 20,5 cm, Broché (ISBN 2-7433-0000-0 et 978-2-7433-0000-5, BNF 35742924)
    Traduction française seule et littérale de tous les textes du recueil, incluant une présentation, une bibliographie sommaire, des notes sur chaque poème en fin de volume et une table des incipit latins.
  • A. Micha, F. Joukovsky et P. Büchler (sélection des textes, introduction, traduction, notes et bibliographie), Carmina Burana, Paris, Honoré Champion, coll. « Collection bilingue » (no 8), , 1re éd., 296 p., 15 × 22 cm, Broché (ISBN 2745307134 et 9782745307132, présentation en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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