O Fortuna

O Fortuna ou Fortuna Imperatrix Mundi (Ô Fortune, ou Fortune Impératrice du Monde, en latin) est un poème-chant-manuscrit bavarois médiéval du XIIIe siècle, sur le thème de « la fortune » extrait du codex Carmina Burana (ou codex Buranus, chants de Beuern, en latin) recueil de 315 poèmes médiévaux goliards, de l'abbaye de Benediktbeuern en Bavière en Allemagne, où ils sont découverts en 1803. Il est rendu célèbre par sa mise en musique de la cantate Carmina Burana de 1936, du compositeur bavarois Carl Orff[1] (souvent attribuée par erreur à Richard Wagner[2]).

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O Fortuna
Manuscrit O Fortuna et illustration de roue de Fortune, du Carmina Burana (codex Buranus) du XIIIe siècle
Informations générales
Auteur
Langue
Date de création
XIIIe siècle
Lieu
Type
Contenu
Sujet
« La fortune ».

Histoire

Carmina Burana (ou codex Buranus) (chants de Beuern, en latin) est une série de 315 chants médiévaux profanes et religieux, composés entre les XIe et XIIIe siècles, sous forme de manuscrits, par des clercs goliards de l'abbaye de Benediktbeuern du VIIIe siècle (ordre de Saint-Benoît) du Saint-Empire romain germanique en Bavière, en langues moyen haut allemand, latin médiéval, et ancien français, sur divers thèmes de vie médiévale, moraux, ou satiriques, sur la philosophie, la nature, l'amour, ou la fête...

Ils sont retrouvés en 1803 dans la bibliothèque de l'abbaye, publiés en 1847, et conservés à ce jour à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich (bibliothèque nationale bavaroise).

En 1935-36, le compositeur bavarois Carl Orff (1895-1982) réuni 24 de ces manuscrits pour composer sa célèbre cantate Carmina Burana (cantate), une de ses œuvres les plus célèbres, souvent attribuée par erreur à Richard Wagner, et dont la musique n'a pas de lien avec la musique originelle du Moyen Âge[3].

O Fortuna

O Fortuna est la première de deux stances d'une première partie des Chants intitulée Fortuna Imperatrix Mundi (Fortune Impératrice du Monde, en latin), complainte en latin médiéval du XIIIe siècle sur le thème de « la fortune », illustrée par une roue de Fortune (mythologie) de Fortuna, déesse de la mythologie romaine, et représentation alégorique de la chance. O Fortuna est également l'incipit donné en titre à la première section, la plus connue, de la série de poèmes médiévaux Carmina Burana.

Texte et traduction

Fortuna Imperatrix Mundi (en latin médiéval)[4]
O Fortuna
velut luna
statu variabilis,
semper crescis
aut decrescis;
vita detestabilis
nunc obdurat
et tunc curat
ludo mentis aciem,
egestatem,
potestatem
dissolvit ut glaciem.

Sors immanis
et inanis,
rota tu volubilis,
status malus,
vana salus
semper dissolubilis,
obumbrata
et velata
michi quoque niteris;
nunc per ludum
dorsum nudum
fero tui sceleris.

Sors salutis
et virtutis
michi nunc contraria,
est affectus
et defectus
semper in angaria.
Hac in hora
sine mora
corde pulsum tangite;
quod per sortem
sternit fortem,
mecum omnes plangite!

Fortune Impératrice du Monde,
Ô fortune,
comme la lune
changeante en ses phases,
toujours tu croîs
et tu décroîs ;
vie détestable.
Tantôt la fortune oppresse,
tantôt elle avive,
par le jeu, l’acuité de l’esprit,
et la pauvreté
ou la puissance
elle les dissout comme la glace.

Sort cruel
et vain,
tu es une roue qui tourne,
une base instable,
un salut trompeur,
qui peut se briser à tout instant.
Quoique dissimulée
et voilée
tu pèses aussi sur ma tête ;
C’est cause de tes jeux criminels
qu’à présent
mon dos est nu.

La chance
et le succès
me sont maintenant contraires,
mes désirs
et mes refus
se heurtent à ta tyrannie.
À cette heure
sans délai,
touchez les cordes de vos instruments ;
car le Sort
terrasse les forts
pleurez tous avec moi !

Musique

Cinéma

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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