Carotte (couleur)

Carotte est un nom de couleur qui désigne des « nuances de la carotte adulte et épluchée fraîche[1] ».

Carottes râpées.

L'important pigment naturel carotène colore la carotte, d'où son nom, et aussi d'autres racines comme la patate douce et des fruits comme la citrouille. C'est un précurseur de la vitamine A. Sa forme la plus répandue, le bêta-carotène, sert aussi comme colorant alimentaire (E160a).

Le nom de couleur carotte désigne aussi, avec une certaine fréquence, la couleur de cheveux d'un roux particulièrement éclatant.

Histoire

Au XIX^e siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de situer les couleurs les unes par rapport aux autres et par rapport aux raies de Fraunhofer. Parmi les « Noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres », le Carotte se cote orangé 7 ton[2]. Les couleurs carotte et abricot (un peu plus pâle, 6 ton) sont les exemples types de l'orangé (p. 138). Dans la section « noms vulgaires de diverses couleurs, et particulièrement des couleurs fixées aux étoffes par la teinture ou l'impression », la couleur carotte est plus foncée orangé 10 ton[3].

En 1905, le Répertoire de couleurs note que la couleur est identique à celle de la Laque capucine du marchand de couleurs Bourgeois (RC₁).

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 1, Paris, Librairie horticole, 1905 (lire en ligne), p. 55.
Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ 1861, p. 130 (lire en ligne). D'après les indications données p. 29 et p. 48, la longueur d'onde dominante correspondant à orangé est 598,7 nanomètres ; 7 ton s'estime à une clarté L* = (21-ton)/21, soit 66,7%, luminance relative 0,362, la couleur la plus pure obtenue par Chevreul est au 7 ton. L'illuminant est la lumière du soleil direct, D55. Les fonctions colorimétriques CIE XYZ donnent des valeurs pour la lumière monochromatique. On y a ajoute juste assez de l'illuminant pour avoir une couleur dans le gamut sRGB à la clarté visée, puis on convertit en valeurs sRGB. La représentation effective dépend de la conformité et des réglages de l'écran.
Chevreul 1861, p. 148. La couleur se calcule à partir du type, 7 ton pour l'orangé, en gardant la même proportion de blanc et en réduisant la clarté.

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[1] Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 1, Paris, Librairie horticole, 1905 (lire en ligne), p. 55.

[2] Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ 1861, p. 130 (lire en ligne). D'après les indications données p. 29 et p. 48, la longueur d'onde dominante correspondant à orangé est 598,7 nanomètres ; 7 ton s'estime à une clarté L* = (21-ton)/21, soit 66,7%, luminance relative 0,362, la couleur la plus pure obtenue par Chevreul est au 7 ton. L'illuminant est la lumière du soleil direct, D55. Les fonctions colorimétriques CIE XYZ donnent des valeurs pour la lumière monochromatique. On y a ajoute juste assez de l'illuminant pour avoir une couleur dans le gamut sRGB à la clarté visée, puis on convertit en valeurs sRGB. La représentation effective dépend de la conformité et des réglages de l'écran.

[3] Chevreul 1861, p. 148. La couleur se calcule à partir du type, 7 ton pour l'orangé, en gardant la même proportion de blanc et en réduisant la clarté.