Centre pénitentiaire de Château-Thierry
Le centre pénitentiaire de Château-Thierry est un centre pénitentiaire français situé dans la commune de Château-Thierry, dans le département de l'Aisne et dans la région des Hauts-de-France.
Centre pénitentiaire de Château-Thierry | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Commune | Château-Thierry | ||||
DISP | Lille | ||||
Coordonnées | 49° 02′ 59″ nord, 3° 23′ 52″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Picardie
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Architecture et patrimoine | |||||
Style | panoptique | ||||
Architecte | Henri Van Cléemputte | ||||
Construction | 1850-1853 | ||||
Propriétaire | État français | ||||
Statut patrimonial | Inscrit IGPC (1995) | ||||
Installations | |||||
Type | centre pénitentiaire | ||||
Superficie | 4 500 m2 | ||||
Capacité | 113 places | ||||
Fonctionnement | |||||
Opérateur | Ministère de la justice | ||||
Effectif | 63 (février 2022) | ||||
Date d'ouverture | 1890 | ||||
L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du Tribunal judiciaire de Soissons et de la Cour d'appel d'Amiens[1].
Histoire
XIXe siècle
L'établissement est construit entre 1850[2],[3] et sous la conception de l'architecte départementale Henri Van Cléemputte[4] et selon une architecture qui s’inspire du principe des panoptiques[5].
L'établissement est mis en service en 1890[6] en tant que maison d'arrêt[5], dite d'arrondissement[réf. nécessaire].
XXe siècle
En , l'établissement devient un centre d’observation spécialisé dans le traitement des détenus atteints d’affections mentales, structure relais destinée à prendre en charge les détenus les plus difficiles qui ne peuvent pas être pris en charge dans les établissements ordinaires[5]. L'établissement est alors parfois dénommée « la prison pour psychopathes »[3].
En , l'établissement prend la dénomination de maison centrale sanitaire[1].
En , l'établissement redevient un centre pénitentiaire à la suite de la réforme des soins en milieu pénitentiaire mise en place la même année, tout en conservant sa spécificité de structure-relais[1]. Il demeure réservé prioritairement aux détenus atteints de folie, auteurs de crimes particulièrement violents[3].
XXIe siècle
En , alors que la fermeture de l'établissement avait été envisagée en raison de sa vétusté, le maintien de l'établissement est annoncée par la ministre de la justice Christiane Taubira[7],[8]. Un plan de rénovation de l’établissement est également annoncé[9].
En , le rapport de visite du contrôleur général des lieux de privation de liberté mentionnait une "grande vétusté" des locaux et le recours "fréquent" aux injections forcées, illégal en détention[1],[3]. Selon le rapport, 80 à 90% des détenus relèveraient de l'hôpital psychiatrique[10].
En , 19 cas de violence contre les surveillants ont été recensés[3].
En , un projet de réinsertion, réalisé en partenariat avec le musée du Louvre-Lens et le musée Jean de la Fontaine de Château-Thierry, est lancé afin de faire rentrer l'art dans l'établissement[11].
Description
Situé au 54 avenue de Soissons à Château-Thierry, le centre pénitentiaire est l'un des deux établissements pénitentiaires du département.
L'établissement a une capacité d'accueil de 113 places[12]. Le bâtiment de détention est d'un quartier « Centre de détention Hommes Majeurs » et d'un quartier « Maison centrale » ayant pour vocation d'accueillir des personnes détenues au comportement inadapté à la détention ordinaire, en raison de troubles psychiatriques séveres[1].
Au , l'établissement accueillait 63 détenus, soit un taux d'occupation de 62.4% (uniquement pour le quartier « centre de détention »)[12].
La mission de l'établissement est notamment de réadapter ces détenus à la vie carcérale[3]. Le personnel est par ailleurs formé pour gérer ces détenus particuliers[13].
Le bâtiment est inscrit dans l'Inventaire général du patrimoine culturel[14].
Détenus notables
En , la prison accueillait Maurice Gateaux[15], le plus ancien détenu de France[16].
En , Abdallah Boumezaar, condamné en à la prison à perpétuité pour le meurtre de deux gendarmes commis en , est incarcéré dans l'établissement et agresse un surveillant avec une lame de rasoir, le blessant sérieusement[17],[18],[19]. Il est condamné pour ces faits en juillet de la même année[20].
D'autres détenus notables ont également été incarcérés dans l'établissement, dont :
Événements notables
Une partie de la double enceinte a été détruite durant les grandes tempêtes de 1999[22].
En , un détenu tente de prendre en otage un agent de l'établissement avec une arme blanche artisanale. Le détenu, qui a déjà commis les mêmes faits dans de précédents établissements, est cependant rapidement neutralisé[23].
Notes et références
- CGLPL, « Rapport du CGLPL - Deuxième visite - 2015 » [PDF], sur http://www.cglpl.fr/,
- http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/le-centre-penitentiaire-menace-de-fermeture-les-syndicats-montent-au-creneau
- Le Point magazine, « A Château-Thierry, une prison unique en France "face à la vraie folie" », sur Le Point, (consulté le )
- Société archéologique et historique de Vervins et de la Thiérache, « Répertoire des architectes et maîtres d’œuvre actifs en Thiérache entre 1800 et 1960 » [PDF], sur https://www.histoireaisne.fr/, p. 35
- CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Première visite - 2009 » [PDF], sur http://www.cglpl.fr/,
- http://www.annuaires.justice.gouv.fr/etablissements-penitentiaires-10113/direction-interregionale-de-lille-10124/chateau-thierry-centre-penitentiaire-10727.html Description du centre pénitentiaire sur le site du ministère de la justice
- « Taubira ne fermera pas le centre pénitentiaire de Chateau-Thierry », sur BFMTV (consulté le )
- « La prison de Chateau-Thierry maintenue », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Christiane Taubira confirme le maintien du centre pénitentiaire de Chateau-Thierry », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Les photos accablantes du rapport sur la prison de Château-Thierry », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- « L'art au service de l'insertion sociale », sur France Culture (consulté le )
- Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » [PDF], sur http://www.justice.gouv.fr/prison-et-reinsertion-10036/les-chiffres-clefs-10041/statistiques-de-la-population-detenue-et-ecrouee-34271.html,
- Sonya Faure, « Une prison pour repousser les murs de la folie », sur Libération (consulté le )
- « Prison », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/emprisonnes-depuis-plus-de-quarante-ans-25-01-2014-3525599.php
- Franck Johannès, « Qui se souvient de Maurice Gateaux, plus vieux détenu de France ? », Le Monde, (lire en ligne).
- « Agression d’un surveillant à la prison de Château-Thierry: ce que l’on sait du profil du détenu », sur Courrier picard (consulté le )
- « Prison : un surveillant agressé avec une lame de rasoir à Château-Thierry », sur Europe 1 (consulté le )
- « Aisne : un surveillant de la prison de Château-Thierry agressé par un détenu », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le )
- « Peine allégée pour l’agresseur d’un surveillant de la prison de Château-Thierry », sur Journal L'Union abonné, (consulté le )
- « Les incohérences de l’affaire Lucien Léger », sur Journal L'Union abonné, (consulté le )
- Rapport de la commission d’enquête du Sénat
- « société. Prise d’otage en prison : Djaïdia remet ça », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'architecture :
- Description du centre pénitentiaire sur le site du ministère de la justice
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