Château de la Cour (Étienville)

Le château de la Cour est une demeure, du XVIIe siècle, qui se dresse, dans le Cotentin, sur la commune française d'Étienville dans le département de la Manche, en région Normandie.

Château d'Étienville
Vue septentrionale.
Présentation
Type
Fondation
XVIe siècle
Style
Restauration
XVIIIe siècle-XIXe siècle
Patrimonialité
Inscrit MH (façade et toit en )
Site web
Localisation
Adresse
Coordonnées
49° 22′ 29″ N, 1° 26′ 04″ O

Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques.

Localisation

Le château est situé à proximité sud de l'église Saint-Georges d'Étienville, dans le département français de la Manche.

Historique

Au Ier siècle après J.-C., le site est choisi par les Romains pour passer les marais sur la voie reliant Cherbourg à Coutances, qui y construisent un pont de bois et de pierres. Au Moyen Âge, près du pont, on construit une fortification dans le but de surveiller et contrôler le passage.

C'est vers 1450, que les seigneurs du lieu, la famille de Pierrepont[note 1], bâtissent un presbytère. Sont seigneurs d'Étienville, Richard de Pierrepont, époux de Marguerite de Gouvis, leur fils Jean III de Pierrepont ( 1552), époux de Marguerite d'Orglandes.

En 1573, au décès de Robert de Pierrepont, fils de François de Pierrepont et de de Françoise de La Roque, c'est son frère Guillaume de Pierrepont-Étienville ( 1622), époux de Françoise de Longaulnay, alors seigneur d'Étienville, gouverneur des châteaux de Valognes (1590) et de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qui hérite[2].

L'église et le château seront construits plus tard et achevés vers 1650 par le gouverneur de la place de Granville, Hervieu de Pierrepont, fils de Guillaume et de Françoise[3]. C'est dans le château où il réside, qu'il meurt le sans postérité de Jeanne de Sainte-Marie[4].

Le château passe alors à la famille du Moncel[note 2], à la suite du mariage, en 1632, d'Élisabeth de Pierrepont ( 1664), sœur d'Hervieu de Pierrepont, avec François du Moncel. Leurs fils, Hervieu du Moncel ( 1692), est qualifié de seigneur d'Étienville, et à la suite son frère, Jean-Trajan-Théodose du Moncel ( 1710)[6]. Ce dernier épouse Marguerite Kadot, et c'est leur fils Louis-Hector du Moncel (1703-1770) qui en est le seigneur.

C'est Anne et Philippe Gillieron qui depuis 1980 sont en possession du château et du presbytère[7].

Description

Le château de la Cour, avec sa façade classique du XVIIe siècle[8], longue de 35 mètres, se présente sous la forme d'un corps de logis flanqué de deux tourelles polygonales ornées de clochetons. Sa façade est agrémentée d'un pavillon central en forte saillie avec une porte et à l'étage une fenêtre surmontée de lucarnes jumelées.

Le jardin d'une superficie de 2 hectares comprend un potager à l'ancienne, un verger, des vignes, un jardin de curé, un étang, etc., ainsi qu'un belvédère d'où l'on peut observer le marais.

Protection aux monuments historiques

Les façades et les toitures du château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [9].

Visite et hébergement

Le parc est ouvert à la visite à partir du printemps et accueille diverses animations (théâtre, conférences, concerts, sons et lumières), et en été des animations pour les enfants. Le château, propriété privée, ne se visite pas. Des chambres sont disponibles à la réservation.

Liste des possesseurs successifs

Liste non exhaustive.

  • Famille de Pierrepont
    • Richard de Pierrepont
    • Jean III de Pierrepont, fils du précédent ( 1552)
    • François de Pierrepont ?, fils du précédent
    • Guillaume de Pierrepont-Étienville, fils du précédent ( 1622)
    • Hervieu de Pierrepont, fils du précédent ( 1662)
  • Famille du Moncel
    • Hervieu du Moncel ( 1692)
    • Jean-Trajan-Théodose du Moncel, frère du précédent ( 1710)
    • Louis-Hector du Moncel, fils du précédent ( 1770)

Notes et références

Notes

  1. La famille de Pierrepont possédait la seigneurie depuis 1395 à la suite d'un mariage[1].
  2. Antoine Garaby de la Luzerne (1617-1679) est dit seigneur d'Étienville, où il est inhumé[5].

Références

  1. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 196.
  2. Le château de Flottemanville - L'histoire de ses propriétaires : Édition salon du livre 17/18 novembre 2012 Valognes, Réal. Joseph Montreuil - Bibliothèque de Caen, , 31 p., p. 3.
  3. « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série, , p. 81 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  4. Le château de Flottemanville, 2012, p. 3.
  5. Gautier 2014, p. 196.
  6. Le château de Flottemanville, 2012, p. 4.
  7. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 81.
  8. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 200.
  9. « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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