Coutances

Coutances est une commune française, située dans le département de la Manche en Normandie. Elle est notamment connue pour sa cathédrale, son festival Jazz sous les pommiers. Coutances est sous-préfecture, le siège de la Cour d'assises de la Manche et celui de l'évêché de Coutances et Avranches. Elle est peuplée de 8 408 habitants[Note 1].

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Coutances

La cathédrale, avec les clochers de Saint-Nicolas et de l'hôtel de ville à droite et celui de Saint-Pierre à gauche.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
(sous-préfecture)
Arrondissement Coutances
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Dominique Bourdin (DVC)
2020-2026
Code postal 50200
Code commune 50147
Démographie
Gentilé Coutançais
Population
municipale
8 408 hab. (2019 )
Densité 672 hab./km2
Population
agglomération
8 909 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 43″ nord, 1° 26′ 43″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 150 m
Superficie 12,51 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Coutances
(ville-centre)
Aire d'attraction Coutances
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Coutances
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Coutances
Géolocalisation sur la carte : France
Coutances
Géolocalisation sur la carte : Manche
Coutances
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Coutances
Liens
Site web ville-coutances.fr

    Géographie

    Coutances est située à l'ouest du Cotentin, à 12 km de la côte ouest. Le centre de la ville est situé sur un promontoire dont la cathédrale constitue le point culminant. En contrebas coule la Soulles, affluent du fleuve côtier la Sienne. La topographie de la ville lui a parfois valu le surnom de « Tolède du Cotentin ». L'agglomération est à 28 km à l'ouest de Saint-Lô, à 76 km au sud de Cherbourg-Octeville, à 88 km à l'ouest de Caen et à 127 km au nord de Rennes[1].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Coutances est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Coutances, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 8 909 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), zones urbanisées (22 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,8 %), terres arables (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), forêts (0,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Le nom de la ville est attesté sous les formes Cosedia au IVe siècle[14]. Le nom de Cosedia est sous la forme plurielle (plutôt qu'un locatif), Cosediæ sur l'Itinéraire d'Antonin, mais Cosedia sur la Table de Peutinger. Il représente le nom primitif de Coutances, et fut remplacé par ce dernier au IXe siècle.

    Le nom de la ville est aussi attesté sous la forme Constantia dans la Notice des Dignité et le Res Gestea d'Amien Marcellin[15].

    Selon Orderic Vital : Hic [Flavius Constantius Chlorus] in Neustriam civitatem condidit quam a nomine suo Constantiam nominavit, c'est-à-dire qu'il établit clairement un lien entre Constance Chlore et le nom de la cité.

    Ceci est contesté par René Lepelley pour qui le toponyme gaulois Cosedia a subi l'influence du latin *consedia, déverbal de considere « être assis », le n précédant un s n'étant plus prononcé en bas latin, une réaction savante l'aurait rétabli. Le changement de *consedia en Constantia  de constare « demeurer », « être debout »  correspondrait à une volonté de rendre plus dynamique le nom de la ville, soit « la cité inébranlable ». Le nom des empereurs romains  selon lui, Constance II et Constantin II  n'aurait qu'influencé ce changement du IVe siècle[16]. La cité donnera son nom au Cotentin.

    Homonymie avec Constance (Allemagne), Constanza (Roumanie) et Cottance (Loire, Constantia 971), Constância au Portugal.

    Le gentilé est Coutançais.

    Histoire

    Chef-lieu du peuple celte des Unelles durant le Bas-Empire, la ville de Cosedia prit au IIIe siècle le nom de Constantia sous le règne de l'empereur Constance Chlore[17]. La ville , siège du diocèse de Coutances dénommé en l'honneur de Constance Chlore, tétrarque chargée du gouvernement des Gaules entre 292 et 306, et plus précisément elle était le siège de la légion Prima Flavia Gallicana Constantia[18]. La région de Constantia, connue sous le nom de pagus Constantinus, est devenue le Cotentin.

    À l'époque gallo-romaine, elle est habitée et traversée par une voie romaine[19]. Au Ier siècle, la ville s'est probablement étendue sur plus de 46 hectares, puis son emprise territoriale s'est rétractée progressivement[15]. Au IVe siècle, Constantia devient le siège d'un préfet militaire relevant du Tractus Armoricanus et Nervicanus.

    Son premier évêque fut saint Éreptiole au Ve siècle.

    Le « comté de Coutances » (pagus constantiensis) avec tous ses revenus est donné en 867 aux Bretons à la suite du traité de Compiègne[20]. En 886, la ville est détruite par les Vikings avant que ceux-ci n'avancent sur Saint-Lô et ne massacrent ses habitants en 890[21].

    En 1002, le duc de Normandie Richard II, après avoir aidé le roi des Francs Robert II le Pieux à conquérir la Bretagne, repousse près de Coutances le roi anglo-saxon Æthelred le Malavisé et sollicite l'aide de Scandinaves pour lutter contre le comte de Chartres, Eudes II de Blois[22]. C'est à partir du XIe siècle et l'arrivée de l'évêque Geoffroy de Montbray, compagnon de Guillaume le Conquérant, que « renaît » la ville, avec une nouvelle cathédrale et des fondations de communautés religieuses.

    La ville est entourée d'une enceinte qu'après Guillaume le Conquérant, bien qu'elle dut être fortifiée dans la première période (IIIe siècle).

    Il s'y est tenu, pendant plusieurs siècles, une « foire de la Saint-Michel », dont l'origine remonte au XIIIe siècle, drainant des marchands vers la commune[23].

    Maison du XVe siècle, rue de la Poissonnerie (carte postale du début du XXe siècle).

    En 1204, le duché de Normandie est annexé par le roi de France et la cathédrale romane est « habillée » en style gothique normand, sous l'impulsion de l'évêque Hugues de Morville (1208-1238), fondateur également de l'hôtel-Dieu[24]. De nombreuses traces romanes sont en effet visibles lors de la visite complète de la cathédrale.

    La ville eut à souffrir des ravages de la guerre de Cent Ans[Note 4]. En 1355, à la suite du Traité de Valognes entre Charles le Mauvais et le roi de France Jean le Bon, qui fait suite et confirme celui de Mantes, le Navarrais conserve le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes[25].

    Après le siège et la prise de Caen en par le roi d'Angleterre Henri V, la ville ouvre ses portes aux Anglais[26]. En 1449, l'armée royale de Charles VII prend la ville au bout de trois jours[27]. Ses murailles sont abattues en 1465, en représailles, sur ordre de Louis XI, à cause de l'alliance de la ville avec le duc de Bretagne[17], lors de la guerre du Bien public. En 1499, Jean Hélye, prêtre et chapelain de la cathédrale, fonde le collège de Coutances, en donnant un manoir proche de l'actuelle rue Saint-Nicolas[28].

    Coutances en ruines en 1944.

    Pendant les guerres de Religion, en 1562, la cathédrale est pillée par les Huguenots. Ils capturent l'évêque Arthus de Cossé et l'obligent, à Saint-Lô, à parcourir la ville à l'envers sur un âne mitré, la queue de l'animal entre les mains.

    Jusqu'en 1569, l'évêque de Coutances exerçait une juridiction sur les îles Anglo-Normandes.

    Au début du XVIIIe siècle, le baron Louis-Marie Duhamel, maire de la ville et passionné d'urbanisme, fait percer les boulevards qui désengorgent le centre-ville et créent d'agréables promenades plantées.

    En 1625, la peste frappe à nouveau Coutances ainsi que tout le Cotentin[29].

    Durant la Grande Guerre, Coutances accueille un grand nombre de blessés de guerre, jusqu'à 1 600 pour une population s'élevant alors à 6 500 habitants. C'est également une ville de garnison, notamment pour des militaires belges[30].

    L'affaire criminelle Émile Jégaden se déroule à Coutances et y est jugée par la cour d'assises de la Manche le [31].

    En 1944, la ville est détruite par plusieurs terribles bombardements qui font plus de 300 morts, mais épargnent la cathédrale. La ville, moins touchée que Saint-Lô, accueillera provisoirement la préfecture de la Manche pendant plusieurs années. L'architecte chargé de la reconstruction, Louis Arretche (qui s'occupe également de Saint-Malo) s'attachera à lui redonner son âme tout en la dotant des équipements modernes.

    Un hold-up retentissant se déroula à la poste de Coutances en . L'affaire Marcel Marie et Roger Lemosquet fut jugée aux assises de la Manche[31].

    En 1965, Coutances (7 806 habitants en 1962) absorbe Saint-Nicolas-de-Coutances (800 habitants)[32],[33].

    Climat

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1974 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[34]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records COUTANCES (50) - alt : 80 m 49° 02′ 36″ N, 1° 27′ 24″ O
    Records établis sur la période du 01-07-1974 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,6 2,4 4,1 5,5 8,5 11 13,1 12,9 10,9 8,6 5,4 3,1 7,4
    Température moyenne (°C) 5,5 5,7 7,8 9,6 12,9 15,5 17,5 17,5 15,4 12,4 8,7 6 11,2
    Température maximale moyenne (°C) 8,4 8,9 11,5 13,7 17,3 20,1 22 22,1 19,9 16,1 11,9 8,9 15,1
    Record de froid (°C)
    date du record
    −14,4
    17.01.1985
    −13
    10.02.1986
    −5,4
    15.03.1987
    −2,5
    11.04.06
    −1,1
    06.05.19
    2,7
    17.06.1985
    4,6
    05.07.1984
    3,9
    31.08.1986
    0,5
    21.09.1986
    −2,8
    30.10.1997
    −5,5
    30.11.10
    −7,1
    11.12.1991
    −14,4
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15,5
    15.01.1975
    21,5
    27.02.19
    24,6
    30.03.21
    26,9
    19.04.18
    30,5
    27.05.05
    34,4
    29.06.19
    37
    23.07.19
    38,9
    05.08.03
    33
    14.09.20
    28,5
    02.10.11
    21,9
    01.11.15
    16,6
    06.12.1979
    38,9
    2003
    Précipitations (mm) 105 82,6 79,8 71,3 69,2 67,1 68,4 70,2 86,9 118,6 115,8 126,3 1 061,2
    Source : « Fiche 50147001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Héraldique

    D'azur à trois colonnes d'argent rangées en fasce, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur[35].

    Les colonnes représentent la constance. Ce blason n'a rien à voir avec l'aqueduc (13e siècle) qui avait 16 arches. Le blason de Coutances est attesté dès le 16e siècle.


    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En mars 2008, la liste du maire UMP sortant, Yves Lamy, est élue avec 51 % des voix au second tour contre 30 % pour la liste de l'union de la gauche menée par Christiane Durchon (Les Verts) et 19 % pour la liste centriste d'Étienne Savary (MoDem). La majorité dispose donc de vingt-trois sièges. quatre reviennent à la coalition de gauche et deux pour le MoDem[36].

    Les résultats aux diverses élections dénotent une position traditionnellement à droite sur l'échiquier politique.

    Présidentielle 2007 : Nicolas Sarkozy (UMP) arrive en tête avec plus de 30 % des voix. Ségolène Royal (PS) arrive en seconde position. La surprise arrive au second tour où la candidate socialiste arrive en tête avec 51 % des suffrages.

    Législative 2007 : Alain Cousin (UMP), député sortant est réélu très largement à la députation avec plus de 60 % des suffrages. Il avait frôlé l'élection dès le 1er tour avec 49 % des votes face à son opposante, Danielle Jourdain-Menninger, qui ne récolte que 18 % à chaque tour et ne confirme pas la bonne percée faite par Ségolène Royal. On voit ici l'attachement coutançais à ses figures politiques et aux notables.

    Européenne 2009 : La liste UMP récolte 26 % des suffrages devant la liste Europe écologie qui obtient 20 %. Les socialistes n'obtiennent que 16 %. Là encore, la tendance se confirme même si le bon score des écologistes reste une surprise à l'instar du national.

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints[37].

    Liste des maires

    L'hôtel de ville.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].

    En 2019, la commune comptait 8 408 habitants[Note 5], en diminution de 6,07 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Coutances a compté jusqu'à 9 930 habitants en 1982.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7 9228 5077 8749 0158 9577 6637 9208 2588 064
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7 9208 0628 1598 0278 0088 1878 1078 1457 403
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 9916 8246 5996 2486 4016 5026 4655 4798 216
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    7 8069 0619 8699 9309 7159 5229 6289 5189 390
    2014 2019 - - - - - - -
    8 7898 408-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Saint-Nicolas-de-Coutances
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7751 5231 8441 146933988925973926
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    915858860825837834857816722
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    658603604543570603638820893
    1962 1965 - - - - - - -
    800fusion-------
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : EHESS[42])

    Lors du recensement de 2007, l’arrondissement de Coutances enregistre la plus forte hausse de population de la Manche, surtout sur la côte et autour de Coutances. Si la ville de Coutances est en très légère baisse par rapport à 1999 (-0,4 %), des communes comme Blainville-sur-Mer, Gouville-sur-Mer, Pirou ou Saint-Sauveur-Lendelin affichent une hausse de population de plus de 20 % en huit ans. D'autres, comme Quettreville-sur-Sienne, Montmartin-sur-Mer ou Lessay ont connu une hausse comprise entre +10 % et +20 %. Selon la Direction départementale de l'équipement, la démographie du Coutançais progresse plus rapidement que la moyenne française depuis 1999.

    Économie

    L'économie coutançaise est fortement tournée vers l'agro-alimentaire. Le groupe Agrial est une coopérative agricole et société de transformation agro-alimentaire, de dimension nationale et internationale, dont une partie des activités est basée à Coutances. La ville abrite également un abattoir à bovins de la Socopa.

    Dans le domaine des hautes technologies, Elvia, une entreprise fabricante de circuits imprimés, est implantée à Coutances.

    Historiquement, Coutances est surtout connue pour être la capitale judiciaire de la Manche avec son tribunal de grande instance, le tribunal de commerce, sa maison d'arrêt, et son pôle d'instruction, tandis que Saint-Lô est la capitale politique et administrative et Cherbourg la capitale économique.

    Malgré la crise, Coutances reste commercialement attractive. En effet, l'année 2009 est riche en nouvelles installations : Picard, Koodza, Kiabi… Depuis 10 ans maintenant, Coutances concentre son activité économique sur sa périphérie et notamment sur la Zone industrielle de la Mare où sont installés : Leclerc, Buro +, plusieurs concessions automobiles, Oncle Scott's, Etap hôtel, La Halle au Sommeil...

    Le centre-ville reste stable en matière de construction, mais reste actif au niveau des mutations : de nombreuses banques ouvrent dans le centre, de même que des agences immobilières...

    Coutances est dénommée « commune touristique » depuis février 2013[43].

    Enseignement

    Coutances est une des villes de France qui compte le plus d'établissements scolaires par rapport à sa population. On dénombre ainsi :

    • 10 écoles maternelles et primaires
    • 2 collèges (Jacques-Prévert (public), Jean-Paul II (privé))
    • 5 lycées :
      • 2 lycées d'enseignement général et technologique (lycée Jean-Paul II (privé), lycée Charles-François-Lebrun (public))
      • 1 lycée agricole
      • 2 lycées professionnels (les Sapins dont le Bac pro "Métiers de la mode" est nationalement reconnu, la Roquelle)
    • 4 CFA (IFORM, CFA Paul Bocage pour le bâtiment, CEFAM pour les formations continues)
    • Une Maison familiale rurale dispense des formations en Production horticoles et en Travaux paysagers.

    Lieux et monuments

    Le pays de Coutances est classé Pays d'Art et d'Histoire.

    Patrimoine religieux

    • La cathédrale Notre-Dame, place du Parvis, classée au titre des monuments historiques depuis 1862[44].
    • L'église Saint-Nicolas, rue Saint-Nicolas, (transformée en salle d'expositions).
    • L'église Saint-Pierre, place Saint-Pierre, (XVe siècle), classées monuments historiques.
    • La chapelle Notre-Dame de la Roquelle, chemin Notre-Dame de la Roquelle.
    • La chapelle Notre-Dame de la Mare, allée du Château de la Mare.
    • La chapelle de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs, rue du Parc.
    • La chapelle du couvent des Carmélites, boulevard d'Alsace Lorraine.
    • La chapelle du couvent du Sacré-Cœur, rue Daniel (établissement Jean-Paul II).
    • La chapelle du centre d'accueil diocésain, rue Daniel.
    • La chapelle du lycée Lebrun, rue de la Mission.
    • La chapelle des Sœurs de la Miséricorde, rue Geoffroy Hubert.
    • La chapelle de la Guérie, rue de la Guérie.
    • La chapelle de l’ancien couvent des Augustines, rue des teintures.
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire et les bâtiments de l'hôtel-Dieu, rue des teintures, de l'ancien prieuré des Augustins.
    • Le clocher (XVe siècle) de l'ancienne chapelle des frères Augustins, rue des teintures (centre hospitalier).
    • Le palais épiscopal de Coutances.

    Autres édifices religieux

    • Le centre évangélique protestant, rue du Clos de la Fontaine.
    • La salle du royaume des témoins de jehovah, rue du Bord de Soulles.

    Patrimoine civil

    Monuments disparus

    • Le château médiéval, ancien siège de la vicomté de Coutances.

    Parcs et espaces verts

    Le jardin des plantes, inscrit aux Monuments historiques[47], est un des plus remarquables de la région. De nombreuses compositions florales y sont réalisées chaque année. La ville est également entourée d'une ceinture de boulevards plantés d'alignements de tilleuls formant des promenades ombragées prisées des Coutançais.

    Coutances est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[49].

    Transports

    Le titre de transport de Normandie.

    Cosibus

    Le transport urbain Cosibus est entré en service le 3 septembre 2018. Le bus traverse la ville du Nord au Sud, et vice-versa, passant notamment par la Gare SNCF, le lycée Lebrun, l'hôpital, la place Wood et la Louverie[50]. Le prix d'un voyage est de 0,50  et un abonnement mensuel coûte , rechargeable sur la carte de transport régional Atoumod[51]. L'organisation du service est assuré par Normandie Voyages, filiale de Transdev[52].

    Activité et manifestations

    Manifestations

    • Tous les ans, le festival de jazz Jazz sous les pommiers, durant la semaine de l’Ascension. Des milliers de personnes viennent à ce festival internationalement connu où jazz, animation, spectacles de rue et théâtre se mélangent. Des têtes d'affiche viennent se représenter pour ce festival : Keziah Jones (2008), Yael Naim (2009), Melody Gardot (2010)…
    • Le chanteur néerlandais Dick Annegarn a consacré une chanson à la ville de Coutances (éditée en 1975), et incluse dans la bande originale de La Science des rêves, en septembre 2006.
    • Le théâtre municipal est très actif et offre chaque année de nombreux spectacles (théâtre, danse, cirque, musique…). Des personnalités sont parfois invitées (une par an généralement) comme Jamel Debbouze, Valérie Lemercier (2009) ou Alain Souchon.

    Sports

    Au niveau des activités, il y a :

    • le football : sport prédominant à Coutances avec son club l'Entente sportive coutançaise. La 1A évolue en division d'honneur, autrement dit la 6e division nationale. Le club fait évoluer une seconde équipe en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[53] ;
    • la gymnastique : le club de la Saint-Michel ;
    • l'athlétisme : le club de la BAC (Bocage athlétique coutançais) comptait dans ses rangs Bertrand Savary (7e sur 800 mètres au championnat de France 2007) ;
    • la natation : le Club nautique de Coutances ;
    • le handball : le club de la SAEL compte de nombreux licenciés et un dynamisme important ;
    • le volleyball : représenté par le club du SC Coutances volley qui a de bons résultats chez les jeunes au niveau régional et en coupe de France ;
    • le tennis, le squash, le basket-ball
    • le football gaélique, représenté au plus haut niveau par le Gaélique Football Club Pays de Coutances[54].

    Jumelages

    Panneau de jumelage à Saint-Ouën, Jersey.

    Coutances est jumelée avec les villes suivantes[55] :

    Ces jumelages prennent leur intérêt dans le cadre scolaire notamment, où des échanges sont organisés entre les établissements.

    Personnalités liées à la commune

    par ordre chronologique

    Naissances

    Décès

    • Marie des Vallées (1590-1656), mystique catholique, surnommée « la sainte de Coutances », inspiratrice de saint Jean Eudes.
    • Pierre Quantin (1759-1824), général des armées de la République et de l'Empire.
    • Émile-Auber Pigeon (1829-1902), ecclésiastique et historien de la Manche.
    • Pierre Dudouyt (1851-1936), médecin-chef des hôpitaux de Coutances, médecin-chef du lycée Lebrun, député et sénateur.
    • Georges Davy (1883-1976), sociologue. Une place de Coutances porte son nom.
    • Guillaume Desgranges (1886-1967), peintre.
    • Nicole Vervil (1920-2005), actrice.

    Autres

    Influence littéraire

    Au moins cinq auteurs influents de la littérature française font allusion à Coutances dans leur œuvre ;

    • Le second est Marcel Proust (1871-1922) qui, dans la dernière partie de son roman Du côté de chez Swann (1913)[60], évoque Coutances comme l'une des destinations rêvées de son enfance. Il s'en fait parallèlement une représentation idéalisée qu'il attribue aux syllabes composant le nom de la ville et qu'il décrit longuement, sans manquer de faire allusion à la cathédrale[61].
    • Le troisième est Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) qui, dans son roman Voyage au bout de la nuit (1932)[62], évoque brièvement une « tante de Coutances » (Hortense) qui serait lointainement liée à Bardamu. Une nouvelle courte référence apparaît plus tard dans le pamphlet Les Beaux Draps (1941)[63], alors que Céline évoque avec virulence l'occupation allemande et ses répercussions sur la population française. L'auteur s'est de fait fortement intéressé à son ascendance manchoise, ce dont il fait part un jour à son amie Simone Saintu ; '' Figurez-vous que le jour où comme Tircis je songerai à la retraite, je filerai précisément en Normandie. Il y a aux environs de Coutances un vieux château de famille. En effet, au XVIIe siècle, une branche Destouches s'était fixée à Lentillières, sur la paroisse de Saint-Aubin-du-Perron… mais les Destouches (ou Des Touches) avaient déserté le lieu en 1775 pour s'installer aux environs de Dinan… Ce château abritera vraisemblablement mes pénates… tout me fait croire qu'on ne s'y embêtera pas… ''[64].
    • Le quatrième est Marcel Pagnol (1895-1974) qui, narrant l'histoire de sa famille dans le roman La Gloire de mon père (1957)[65], s'attarde notamment sur la vie de son grand-père maternel Auguste Lansot (1839-1877) dont il situe la naissance à Coutances. Cette affirmation s'avérera cependant erronée, Pagnol ayant confondu le lieu de naissance de son grand-père (né en réalité à Lorient) avec celui de son arrière-grand-père Pierre-Aimable Lansot (1808-1870)[66].
    • Le cinquième est Michel Houellebecq (1956) qui témoigne de la surprise que lui inspira une visite au centre E-Leclerc de Coutances et qu'il relate dans son roman Sérotonine (2019)[67] comme étant la première de la sorte dans sa vie[68].

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Le seul témoin du Moyen Âge sont les restes d'un aqueduc construit en 1322 afin d'alimenter la ville en eau potable[17].
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Coutances », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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    15. Jan Veron, « L'agglomération antique de Cosedia/Constantia, Bilan des recherches et nouvelles perspectives », Viridorix, .
    16. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 30.
    17. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 89.
    18. Gilles Désiré dit Gosset, « Châteaux et fortifications du Cotentin », dans Congrès archéologique de France, Manche, 178e session 2019 - Société Française d'Archéologie, Éditions Picard, (ISBN 978-2-9018-3793-0), p. 13.
    19. Fouilles : une voie et une pièce romaines, sur ouest-france.fr.
    20. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 17.
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    22. Le Hallé 2015, p. 23.
    23. Hébert et Gervaise 2003, p. 20.
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    27. Beck 1986, p. 89.
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Auguste François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches, Coutances & C., 1877-78, 2 vol.

    Articles connexes

    Liens externes

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