Château d'Astros
Le Château d'Astros est situé dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur la commune de Vidauban.
Château d'Astros | ||||
Début construction | XIIe siècle | |||
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Fin construction | XIXe siècle | |||
Propriétaire initial | Ordre du Temple | |||
Propriétaire actuel | M. Maurel | |||
Destination actuelle | Domaine agricole | |||
Coordonnées | 43° 25′ 59″ nord, 6° 24′ 57″ est | |||
Pays | France | |||
Région | Provence | |||
Département | Var | |||
Commune | Vidauban, Communauté d'agglomération dracénoise | |||
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Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
Le domaine des châteaux d'Astros[1], route de Lorgues a bénéficié d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du [2] :
- le vieux château et ses dépendances[3] ;
- commanderie de Templiers[4], Château fort dit le Château Vieux[5],[6] ;
- le pigeonnier[7] ;
- la chapelle Saint-Lambert[8],[9] ;
- les parties du canal d'irrigation, y compris les ponts-aqueducs[10] ;
- le château neuf et ses dépendances[11],[12] ;
- le parc du château neuf, y compris son mur de clôture et le square des Quatre-Saisons[13] ;
- l'allée de platanes bordant la départementale[14] ;
- les parties du canal d'irrigation[15].
- Le parc du château d'Astros[16].
L'ordre du Temple
Au XIIe siècle, les Templiers s'installent dans la plaine de l'Argens sur une terre qu'ils acquièrent auprès des vicomtes de Marseille[17]. En 1220 Bertrand et Jourdan de Vidauban donnent des biens à l’ordre des Templiers, lesquels formeront plus tard la commanderie d’Astros, dépendant de la commanderie du Ruou. Puis, en 1232, ils leur font don de ce qui devient la bastide du Temple d'Astros (de Strolis)[18].
L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Les Hospitaliers leur succèdent en 1314 sous Philippe le Bel. Les anciens biens du Temple dépendent alors de la commanderie de Marseille puis en 1637, l'ordre qui s'est depuis établi à Malte, décide de l'ériger au rang de commanderie[19],[20]. À la révolution française, le domaine et la bâtisse sont vendus comme bien national.
En 1802, Napoléon Bonaparte ordonne la vente aux enchères du domaine en raison de mauvais paiement par leurs acquéreurs sous la révolution. Maximin Martin, membre d'une famille d'industriels marseillais protestants, propriétaires de savonneries, se porte acquéreur du domaine. Marc-Maximin Martin, son petit-fils, fait édifier en 1860 une construction inspirée des villas italiennes. Sans descendance, il lègue ses biens au petit-fils de son cousin germain Joseph Maurel, grand-père de l'actuel propriétaire[21].
Description
Il s'agit d'une demeure inspirée d'une architecture italienne avec une façade ornée, de belles symétries de fenêtres et de pilastres, avec deux tourelles à poivrière à l'arrière et une large terrasse surélevée.
Anecdotes
En 1893 à Toulon, durant les beaux jours de l'alliance franco-russe, une escadre russe débarqua dans la rade à la suite d'une invitation lancée deux ans plus tôt. La population pu visiter les navires, et madame Reynad-Martin reçut une délégation de marins russes dans son château, dont un officier parlait le français. Parmi les sujets de conversation va figurer celui des chapelles démontables des navires russes, et par extension celui de la foi des habitants du village. Marquée par cet événement, madame Reynad-Martin participera au financement des travaux de l'église de Vidauban, à savoir la statue de la Vierge, la réfection du pavage et la reconstruction du clocher à la forme bulbeuse accompagné une grosse cloche surnommée Joséphine [22],[23].
Les extérieurs du film le Château de ma mère de Marcel Pagnol ont été tournés dans ce château puisqu'en 1990, le Château de la Buzine était en piteux état. Le château d'Astros a alors été choisi pour les scènes du film.
Le domaine agricole de 600 hectares est composé d'un verger d'environ 10 000 pommiers d'une douzaine de variétés différentes.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles faisant suite au manuscrit de Jean Raybaud 1751-1806 : tome III », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXIX, , p. 1-128, lire en ligne sur Gallica
- Emmanuel-Ferdinand de Grasset, Essai sur le grand prieuré de Saint-Gilles de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, suivi du catalogue des chevaliers, chapelains, diacots, donats et servants d'armes de la vénérable langue de Provence, dressé sur les titres originaux, Paris, (lire en ligne)
- Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, , 430 p. (ISBN 978-2-9138-2613-7, présentation en ligne)
- Les parties protégées au titre des monuments historiques du Domaine d'Astros
- Château d’Astros à Vidauban. Appellation d'origine protégée Côtes de Provence
- Château d'Astros, un domaine enchanteur
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Vidauban, p. 1220
Notes et références
- « Domaine des châteaux d'Astros », notice no PA83000019, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Domaine des châteaux d'Astros, sur Monumentum
- (cad. OA 184)
- Plan des bois de la commanderie hospitalière d'Astros située sur la commune de Vidauban (1769)
- « Commanderie de Templiers, Château fort dit le Château Vieux », notice no IA00064497, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Domaine des châteaux d'Astros », notice no PA83000019, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (cad. OA 190)
- (cad. OA 196)
- « Chapelle Saint-Lambert », notice no IA00064525, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (cad. OA 138 à 142, 144, 145, 190 à 195, 197 à 199, 202, 203, 207, 208, 223 à 225, 234, 236, 237, 277, 281 à 284)
- (cad. OA 147)
- « Château dit le Château Neuf », notice no IA00064530, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (cad. OA 101, 148 à 163, 165, 168 à 172, 174, 178, 179)
- no 48 (cad. OA 90 à 92, 94 à 98, 115, 164, 248)
- (cad. OA 121, 146 à 148, 150, 151, 153 à 157, 162, 166 à 169, 171 à 173)
- « parc du château d'Astros, pré-inventaire (jardins remarquables ; documentation préalable) », notice no IA83000415, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « bourg castral d'Astros », notice no IA83001206, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Durbec 2001, p. 159.
- Nicolas 1906, p. 28, 80-81.
- Grasset 1869, p. 18.
- (fr) Château d'Astros
- charles-Armand Klein, Grandes heures des châteaux du Var, Editions Campanile, (ISBN 978-2-912366-94-8 et 2-912366-94-1)
- « cloche dite Angélus Maximin », notice no IM83001009, base Mérimée, ministère français de la Culture
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