Château de Drée
Le château de Drée est situé sur la commune de Curbigny en Saône-et-Loire, sur un terrain en pente douce, à 1 500 mètres du village.
Pour les articles homonymes, voir Drée (homonymie).
Château de Drée | ||||
Façade ouest. | ||||
Période ou style | 3e quart XVIIe siècle | |||
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Début construction | 1620 | |||
Propriétaire actuel | Ghislain Prouvost | |||
Protection | Inscrit MH (1959, partiellement (façades et toitures du château, des communs et des deux pavillons octogonaux à l'entrée du parc)) Jardin remarquable[1] Jardin remarquable |
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Site web | http://www.chateau-de-dree.com/ | |||
Coordonnées | 46° 19′ 15″ nord, 4° 18′ 31″ est[2] | |||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
Département | Saône-et-Loire | |||
Commune | Curbigny | |||
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France
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Description
Le bâtiment (essentiellement du XVIIe siècle) est de plan rectangulaire formé de trois corps en U et cantonné de pavillons.
Le centre de la façade orientale du corps de logis est occupé par un avant-corps de trois travées formé, au rez-de-chaussée, au-delà d'un degré de cinq marches, d'un portique constitué de deux rangs de quatre colonnes à bases attiques et chapiteaux cantonnés de têtes d'animaux, qui supportent un balcon à balustrade de pierre sur lequel ouvrent, entre des colonnes à chapiteaux décorés de feuillage, trois portes-fenêtres rectangulaires. Au-dessus de celles-ci, règne une corniche à modillons fortement saillante surmontée d'un muret que couronne un cartouche aux armes des Tournon-Simiane (écartelé : aux 1 et 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or, parti de gueules au lion d'or, aux 2 et 3 semés de tours et de fleurs de lys d'or) entre deux lions accroupis affrontés. Les façades Nord et Sud des deux pavillons orientaux sont en légère avancée sur celles des ailes, dont ils flanquent les extrémités.
La façade occidentale donnant sur le parc est plus dépouillée, l'avant-corps central étant couronné d'un fronton.
L'intérieur renferme, entre autres, un grand salon blanc dont les boiseries et le plafond sont décorés de trophées champêtres, de bouquets et de guirlandes de fleurs de style rococo.
Le château est une propriété privée. Il est ouvert au public.
Le château, ses communs et les deux pavillons octogonaux à l'entrée du parc sont inscrits monuments historiques depuis le [3].
Les jardins à la française constitués de terrasses ont le label « Jardin remarquable ».
Colombier
Le colombier de forme octogonale hébergeait l'élevage des pigeons domestiques servant à nourrir les seigneurs. L'échelle et la potence centrale permettaient l'accès aux boulins. La possession d'un colombier était sous l'Ancien Régime un droit seigneurial et le nombre de nids était proportionnel aux biens fonciers du propriétaire : au XVIIe siècle, le seigneur de Drée avait ici 805 boulins, ce qui correspond à plus de 400 hectares de terres.
Prison
Un colombier a été transformé en prison au XVIIIe siècle : le seigneur de Drée possédait le droit de basse justice. Cette prison servait principalement de dissuasion, elle a été peu utilisée.
Jardin à la française
Chenil et poulailler
Le château de Drée était aménagé pour la chasse, créant un chenil dans les douves de l'ancienne ferme fortifiée. Il comportait un bassin pour laver les chiens, ainsi qu'un local réservé au poules.
Glacière
Les fermiers prélevaient la glace sur les étangs gelés et la stockaient dans la glacière du château, pouvant la conserver ainsi toute l'année. Construite en pierre, elle a servi jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. La glace était arrosée régulièrement pour la sceller en un bloc unique, le tout étant recouvert d'une bonne couche de paille.
Historique
Armes des Créquy Armes des Neufville de Villeroy Armes des Lorraine
Le château de Drée a été édifié aux XVIIe et XVIIIe siècles à l'emplacement de la maison forte de la Bazolle[4]. Jusqu'en 1769, le château porta le nom de La Bazolle.
- 1620 : construction du château par Charles de Blanchefort de Créquy, maréchal de France, qui y consacre une large part de la fortune que lui ont apportée ses deux épouses successives, toutes deux filles du connétable de Lesdiguières
- seconde moitié du XVIIe siècle : reprise des travaux interrompus à la mort du précédent
- 1703 : par héritage, la demeure revient à Catherine de Villeroy, épouse de Louis de Lorraine-Armagnac
- 1748 : leurs enfants vendent le bien à Étienne de Drée, lequel achèvera la décoration intérieure
- 1767 : il fait ériger la terre en marquisat sous le nom de Drée, un fief de l'Auxois jadis possédé par ses ancêtres.
- 1837 : acquisition par la comtesse de Tournon-Simiane
- jusqu'en 1993 : propriété du prince de Croÿ-Rœulx, appartenant à un rameau belge de la famille de Croÿ
- 1995 : rachat du château par Ghislain Prouvost, d'une famille d'industriels du textile du Nord, qui entame des travaux importants de restauration et ouvre la demeure à la visite
Galerie
- Avant-corps de la façade orientale
Notes et références
- Fiche des jardins du château de la Drée sur le site du comité des parcs et jardins de France.
- Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps
- « Château de Drée », notice no PA00113261, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Marie Jal, Les châteaux du Brionnais Xe – XVIIIe siècle Histoire et patrimoine rural en Bourgogne du Sud no 7, Les Éditions du Centre d'études des patrimoines - Pays Charolais-Brionnais, Saint-Christophe-en-Brionnais, 2013, (ISBN 979-10-91041-01-0), p. 45.
Voir aussi
Bibliographie
- Françoise Vignier (sous la direction de), Le Guide des Châteaux de France, 71 Saône-et-Loire, éditions Hermé, Paris, 1985.
- Un "petit Versailles" brionnais, le château de Drée, à Curbigny, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 124 (), pp. 21-23.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
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