Château de Gaujacq

Le château de Gaujacq est une demeure seigneuriale du XVIIe siècle, bâtie par un lieutenant général des armées du roi Louis XIV. Situé sur la commune de Gaujacq, dans le département français des Landes, il est classé Monument historique le et inscrit le [2].

Château de Gaujacq

Château de Gaujacq, cour intérieur, vue partielle
Période ou style Renaissance italienne
Début construction 1686
Propriétaire initial François de Sourdis
Destination initiale Résidence
Propriétaire actuel Particuliers
Protection  Classé MH (2002)
 Inscrit MH (2019)
Site web http://chateau.de.gaujacq.free.fr
Coordonnées 43° 37′ 58″ nord, 0° 45′ 35″ ouest[1]
Pays France
Anciennes provinces de France Gascogne
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Commune Gaujacq
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Landes

Présentation

Le château de Gaujacq occupe le site d'un camp protohistorique abritant un habitat gallo-romain, puis une enceinte médiévale[3], à proximité de la confluence du Luy de Béarn et du Luy de France qui forment le Luy.

Description

Ce château est entièrement de plain-pied et possède une cour intérieure et un « jardin des délices » évoquant l’Italie de la Renaissance. Son architecture s’organise autour de ce jardin intérieur, entouré d’une galerie à l’italienne. Ses appartements, datant du XVIIe et XVIIIe siècle, sont meublés et habités, décorés de boiseries et de panneaux peints. Depuis le jardin d'agrément datant du XVIIe siècle, on jouit d'une vue sur les Pyrénées, de la Rhune jusqu'au Pic du Midi de Bigorre.

Historique

Selon la coutume, on dit que François Ier serait passé par là en rentrant de ses deux années de captivité à Madrid après la bataille de Pavie. Son maître de la garde-robe, Jean d’Escoubleau de Sourdis, chevauchait à ses côtés. Séduit par la Chalosse, ce descendant de la famille Caupenne aurait choisi de s’y fixer[4].

À l’époque, le site se présente sous la forme d'une forteresse perchée sur la colline. Elle sera rasée pendant la Fronde. Il ne reste de nos jours comme témoignage de cette époque qu’un pan de muraille.

C’est François de Sourdis (1635-1707)[5], lieutenant général des armées du roi Louis XIV et descendant de Jean de Sourdis, qui entreprend en 1686 la construction du château actuel. Il fait appel à Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Louis XIV, pour en tracer les plans[4].

Mansard, inspiré par l’architecture grecque antique, imagine cette galerie à l’italienne, alliant sobriété monastique et équilibre des proportions. Les craintes de rébellion en Gascogne interdisant alors les constructions hautes, il se contente d’un rez-de-chaussée carré[4].

L’agencement général est conçu autour du soleil et des quatre éléments. La tête d’Athéna, placée au-dessus de l’entrée nord-ouest, rappelle le vent et la pluie. La Gorgone Méduse, symbole de la terre est du côté sud-ouest. Apollon, symbole du feu est placé au sud-est, tandis qu’Héraclès, symbole de l’air, est placé au nord-est[4]louis XIV n'est pas un roi mis un gouverneur.

Cours, jardin et Plantarium

La cour intérieure est organisée autour des arcades d’un cloître, qui n’a jamais vu ni moine ni religieuse. Cette cour et le jardin possèdent de beaux spécimens de magnolias deux fois centenaires, un rare plaqueminier et un photinia serrulata, deux arbres exotiques qui ont été certainement les premiers plantés en France il y a deux cents ans[4].

Le jardin est une réalisation de Jean et Frédérique Thoby. Horticulteur et botaniste nantais, Jean Thoby et sa famille sont arrivés en Chalosse en 1985. Leur Plantarium, créé en 1986 et ouvert en 1993, compte aujourd’hui 3 000 espèces végétales. Les choix se portent exclusivement sur des plantes adaptées au climat et au sol de la région, et seuls des fertilisants naturels sont utilisés[4].

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. « Classement du château de Gaujacq », notice no PA00083947, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 22 août 2009
  3. L'Almanach du Landais 2002, éditions CPE, p 87
  4. Les plus beaux sites du département, Didier Piganeau, journal Sud-Ouest du 22 juillet 2009, p 20b
  5. Pays des Luy, plaquette de l'office de tourisme de la Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys consultée en 2011

Voir aussi

Lien externe

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