Château de Juis

Le château de Juis est un ancien château fort, du XIVe siècle, centre de la seigneurie de Juis, qui se dresse sur la commune de Savigneux dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Juis

Vue du château.
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIVe siècle
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Société privée
Destination actuelle Fermé au public
Protection  Inscrit MH (1984, partiellement)[1]
Coordonnées 45° 59′ 06″ nord, 4° 51′ 03″ est[2]
Pays France
Anciennes provinces de France Dombes
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Savigneux
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain

Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Seuls les façades et toitures, le puits dans la cour et la partie subsistante du mur d'enceinte sont inscrits.

Situation

Le château de Juis est situé dans le département français de l'Ain sur la commune de Savigneux, à 2 kilomètres au sud du bourg.

Histoire

La seigneurie de Juis était au Xe siècle[3] la possession des gentilshommes qui en portaient le nom et dont le plus ancien connu est Étienne de Juis, témoin, vers 994[3], d'une donation faite au monastère de Cluny, par Bernard Gros de Brancion. Parmi les descendants de cet Étienne on remarque Pierre de Juis qui fut évêque de Mâcon de 1398 à 1411.

En 1315[3], Jean de Juis, damoiseau, se reconnait homme lige d'Humbert, sire de Thoire-Villars, et lui rend hommage pour son château et sa seigneurie qu'Isabelle, sa fille, porta en dot, en 1337[3], à Hugues de la Palud, chevalier, seigneur de Bouligneux.

De la maison de la Palud, Juis passe en celle de Groslée. Jean de Groslée, bailli de Mâcon, en fait hommage, le [3], à Humbert VII de Thoire-Villars.

Antoine de Groslée, un des successeurs de Jean, la vend, le [3], à Amé, seigneur de l'Aubépin, qui la revend à Jean, duc de Bourbon, [3], lequel la donne, le [3], en paiement de 8 000 écus d'or, à Jean duc de Calabre et de Lorraine, fils aîné du roi de Jérusalem et de Sicile époux de Marie de Bourbon. Ce dernier la cède, le suivant[3], à Aimard de Groslée, chevalier, seigneur de Bressieux, dont le successeur, Antoine de Groslée, l’aliène à Pierre de Balsac, seigneur de Dunes et de Clermont.

Guillaume de Balsac, écuyer, en reprit le fief en 1541[3]. Juis passa ensuite dans la maison d'Urfé, par le mariage de Jeanne de Balsac avec Claude d'Urfé, bailli et gouverneur de Forez. Il sortit de cette maison pour entrer, par voie d'échange, dans celle de Mars. Antoine de Mars, baron de Juis, mourant sans enfant, le laisse à Chrétienne de Champier, sa femme, qui le lègue, par son testament du [3], à Antoine de Champier, son neveu, seigneur de la Faverge, dont le fils en passa vente, le [3], à Nicolas Deschamps, seigneur de Curtille.

Le [3], Gilbert de la Font se rendit adjudicataire de la baronnie de Juis, vendue à la requête des créanciers du petit-fils de Nicolas Deschamps, et en fournit le dénombrement en 1745, 1758 et 1776[3].

Il est à noter que l'église était bâtie dans l'enceinte du château. En 1700, quoique encore en bon état, elle fut abandonnée par suite de la dépopulation de la paroisse, qui fut annexée à celle de Savigneux.

Description

Le château existe encore en grande partie ; les parties les plus anciennes ne semblent pas être antérieures au XIVe siècle[4].

Le château se présente de nos jours sous la forme d'un « donjon » construit en briques. Une « lanterne », sorte de grosse poivrière coiffée en cloche en domine l'un des angles. Des logis accolés sur deux des côtés de l'enceinte haute ménagent une cour intérieure de dimension très réduite.

Notes et références

  1. « Château de Juis », notice no PA00116577, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. 190.
  4. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1122.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

  • Portail des châteaux de France
  • Portail du Moyen Âge
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de l’Ain
  • Portail de la Dombes
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.