Château de Pierrecharve
Le château de Pierrecharve est une ancienne maison forte du XIIIe siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune de Mûres une commune française, dans le département de la Haute-Savoie et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Château de Pierrecharve | |||
Période ou style | Médiéval | ||
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Type | Maison forte | ||
Début construction | XIIIe siècle | ||
Propriétaire initial | Guillaume Paradin | ||
Coordonnées | 45° 48′ 33″ nord, 6° 01′ 30″ est | ||
Pays | France | ||
Anciennes provinces du Duché de Savoie | Genevois | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Commune | Mûres | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Il est l'un des sept châteaux, avec Châteauvieux, Le Donjon, Montconon, Montdésir, Montvuagnard et Montpon, qui assuraient la défense d'Alby. Ces châteaux constituaient un système défensif permettant de contrôler le passage du torrent.
Situation
Le château de Pierrecharve, étymologiquement « pierre chauve », est situé sur un rocher de molasse de 40 m de haut. Il contrôlait le passage sur le Chéran par un très ancien pont de bois démontable en cas d'invasion, qu'il domine, le long de l'ancienne route d'Alby à Mûres
Histoire
Le château est, en 1297[1], la possession de Guillaume Paradin. Ce dernier le donne à Jean de Genève, évêque de Genève en 1353[Information douteuse][1].
Il passe ensuite à la famille de La Rochette, originaires de Savoie, qui le gardent jusqu'en 1550[2]. Se succèdent : Jean de La Rochette, époux d'Isabelle de Revorée, puis Jeanne de La Rochette vers 1450, fille de Jean et épouse de Claude Ier de Langins, vînt ensuite Jacques de La Rochette vers 1477, vidomne d'Alby, époux de Marguerite de La Rochette, autre fille de Jean de La Rochette, puis Jacqueline de La Rochette, fille de Jacques, épouse de François de Montfalcon, et enfin leur fils Jacques de Montfalcon, mort sans postérité en 1550[2]. Ses biens se transmirent à son frère Sébastien de Montfalcon, évêque de Lausanne.
Le château passe alors en 1558 aux mains de la famille de Montvuagnard en la personne d'Alexandre de Montvuagnard, fils d'Anthelme de Montvuagnard, seigneur de Boëge et de Jeanne de Montfalcon, sœur de l'évêque. Son fils, Sébastien de Montvuagnard, en hérite et le transmet en 1621 à son propre fils Prosper de Montvuagnard qui vend le château et la vidomnat d'Alby aux mandements de Rumilly et de Marcellaz.
Prennent alors possession du château les Beaufort, avec Jean de Beaufort, seigneur d'Héry et de Marthod, puis sa fille Jeanne de Beaufort, épouse de François de Peysieu, seigneur de Salagine et de Villette. Morte sans descendance, le château reste la propriété de son mari qui le vend en 1653 à François Melchior de Montvuagnard[1]. Sa deuxième fille Prospère de Montvuagnard, sœur bernadine à Annecy, lègue le château au colonel Victor de Mareschal Duyn, marquis de Saint-Michel, époux de Catherine de Charmoisy, petite-fille de Louise Duchatel, la "Philotée" de saint François de Sales.
À la mort de Catherine de Charmoisy, son fils Henri de Mareschal Duyn qui a hérité du château en 1702 le vend en 1726 à Charles de Granery, marquis de la Roche. Ce dernier le revend en 1788 pour la somme de 3 316 livres au révérend Philibert Simond, vicaire de Rumilly, député du Bas-Rhin à la Convention nationale, guillotiné à Paris, le . Ses sœurs, Jeanne et Michelle Simond, le lèguent à l'hôpital de Rumilly qui le revend aux enchères.
Le nouveau propriétaire l'utilise comme carrière de pierre. Le donjon carré est rabattu de plus de huit mètres. Ses héritiers, les familles Fressinet et Terry, le cèdent en 2007 par bail emphytéotique, pour une durée de 40 ans, à l'association des Compagnons du château de Pierrecharve.
Habité jusque dans les années 1960, il est resté à l'abandon durant de nombreuses années. L'association « Les Compagnons du Château de Pierrecharve » a entrepris depuis 2006 de réhabiliter le site. Elle a en projet la création d'un achéo-site, afin de recréer l'habitat d'un petit seigneur du XIIIe siècle, avec la restauration de la tour et la construction d'un hameau pédagogique au pied de la « Pierre Chauve ». Celui-ci comprendra une ferme et les diverses activités liées au service du seigneur. L'association est à la recherche de partenaires pour participer à la réalisation et au financement du projet.
Description
Des bâtiments, il ne reste qu'une tour rectangulaire, en partie en ruine, haute encore de 17 mètres dominant la rivière du Chéran. On accède à la tour par une porte ogivale et les étages s'éclairent par des fenêtres à meneaux du XVIe siècle.
Notes et références
- Georges Chapier 2005, p. 387.
- François Coutin, Histoire d'Alby : Les Sept Châteaux — La Commune — La Paroisse, t. 45, Annecy, Impr. commerciale, coll. « Mémoires & documents de l'Académie salésienne », (lire en ligne), p. 62-66.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 387.
Articles connexes
Liens externes
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