Château de Sainte-Julie

Le château de Sainte-Julie est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle, centre de la seigneurie de Sainte-Julie, qui se dresse sur la commune de Sainte-Julie dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Sainte-Julie
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Coligny
Propriétaire actuel Personne privée
Protection  Inscrit MH (1984, Partiellement)[1]
Site web https://chateausaintejulie.com
Coordonnées 45° 51′ 54″ nord, 5° 16′ 48″ est[2]
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Sainte-Julie
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain

Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Seuls l'ensemble des façades et des toitures ; grande salle et oratoire du premier étage avec leurs peintures murales sont inscrites.

Situation

Le château est situé dans le département français de l'Ain, sur la commune de Sainte-Julie.

Histoire

vue du château.
vue du château.

Au XIIIe siècle, les seigneurs de Coligny, peut être Amédée de Coligny, qui règnent sur le Revermont et une partie du Bugey, font édifier une « maison forte » sur leur domaine de Sainte-Julie.

La seigneurie de Sainte-Julie passe des sires de Coligny aux mains de la famille de La Tour du Pin à la suite du mariage de Béatrix de Coligny avec Albert III, sire de la Tour-du-Pin ; ils deviendront dauphins de Viennois.

Le [3], le roi Jean et son fils Charles, nouveau dauphin de Viennois, la cède au comte Amédée V de Savoie, qui l'inféode à Guy de Torchefelon, chevalier, lequel la vend, le [4], à Jean[Note 1], seigneur de Crangeac[Note 2] et de Chazey.

Lui succède son fils ainé, Antoine de Crangeac, marié à Françoise de Varax[Note 3]. Mort sans enfants, son frère Pierre de Crangeac, chevalier, seigneur de Loyettes, lui succède. Sans descendants, en 1439, sa veuve, Jeanne de Varax[Note 4], retiendra la terre de Sainte-Julie, avec celles de Loyettes et de Chazey, pour ses reprises dotales et la laisse, vers 1450[3], à Georges de Varax[Note 5], son neveu, qui la donne avec les seigneuries de Loyettes et de Chazey, après la perte de son seul héritier mâle, en 1460, et par contrat passé au château de Chazey, le [4], à Philippe de Savoie, comte de Bresse.

La seigneurie arriva, depuis, à André de Bignins[Note 6], écuyer, dont la veuve, Louise d'Inteville, la cède, le [4], à Jacques de Savoie, duc de Genevois et de Nemours, qui la fit comprendre dans le marquisat de Saint-Sorlin, érigé en sa faveur, le [4]. Après avoir été aliénée avec clause de réméré, le [4], à Béatrix Pacheco, comtesse d'Entremont, avec justice haute, moyenne et basse, et le [3], à Renaud de Cremeaux, seigneur de la Grange.

La seigneurie de Sainte-Julie est vendue par Jacques de Savoie et sa femme Anne d'Este à Georges de Lyobard, seigneur du Châtelard et de Ruffieu, dont la postérité en jouira jusqu'à Prosper de Lyobard, qui la lègue, par son testament du [3], à René de Varanges, son neveu.

Ce dernier en passe vente, le [3], à André Balme, secrétaire honoraire du roi au parlement de Metz, anobli par lettres patentes du mois de [3], il peut dès lors croiser ses armoiries avec celles de son épouse, Françoise Trocu, ainsi qu'elles apparaissent sur la peinture murale qui orne la partie haute de la cheminée du château.

Sainte-Julie était encore dans la famille Balme lors de la convocation des États-Généraux. Charles-Auguste Balme de Sainte-Julie sera le dernier de la lignée des Balme de Sainte-Julie. Il vend le domaine, en 1824, à un certain Jean-Marie Dupuis.

Protection

L'ensemble des façades et des toitures et la grande salle et oratoire du premier étage avec leurs peintures murales font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis 1984[1].

Description

Perspective du Château

Le Château de Sainte-Julie est une maison forte du XIIIe siècle édifiée par les sires de Coligny.

Notes et références

  1. Il est seigneur de Chazey depuis 1371 et marié, depuis 1380, à Jeanne François des Allymes (Ambérieu-en-Bugey), dont il aura notamment deux fils, Antoine et Pierre.
  2. Aujourd'hui Crangeat, sur la commune d'Attignat.
  3. Un traité conclu en 1392 le signale encore vivant.
  4. Fille de Gaspard de Varax, premier marquis de Saint-Sorlin.
  5. Conseiller et Chambellan du duc Louis Ier de Savoie (1461-1465) est l'époux, depuis 1443, d'Antoinette de Luyrieux, et seigneur de Chazey.
  6. Actuellement Begnins, en Suisse, entre Rolle et Nyon.

Références

  1. « Château », notice no PA00116556, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. 350.
  4. Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey : Partie 2 : Contenant les fondations des Abbayes, Prieurez, Chartreuses, Egliſes Collegiales & les Origines des Villes, Chaſteaux, Seigneurs & principaux Fiefs, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Antoine Ravaud, , 109 p. (BNF 30554993, lire en ligne), p. 95.

Voir aussi

Bibliographie

Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne)

Articles connexes

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