Château du marquis de Panat

Le château de Panat (gers) est situé sur la commune de L'Isle-Jourdain dans le département du Gers.

Château de Panat (Gers)
Propriétaire initial Famille de Panat
Propriétaire actuel Coopérative AHL
Destination actuelle Coopérative d’habitation
Coordonnées 43° 36′ 51″ nord, 1° 04′ 51″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Commune L'Isle-Jourdain
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Architecture

Le château de Panat a été construit en 1880. Il constitue une vaste demeure composite, d'inspiration médiévale, qui comprend des éléments divers, souvenirs de voyages rassemblés dans cette architecture de pastiche.

Un donjon abritant une galerie anachronique , une croix de mission à ses pieds, des fenêtres à meneaux sur la façade ouest et des gargouilles sur la façade est. À l'Angle nord-est figure une toiture en pyramide tronquée, une tourelle en bulbe et une cheminée avec alternance de briques et de pierre qui paraissent inspirées du château de Caumont. La terrasse ornée d'un jardin suspendu sert d'appui à deux contreforts factices inspirés de l’église fortifiée de Simorre.

Façade sud du château de Panat (printemps 2019)

Le château et son parc ont toujours été séparés par la rue de Save. Le parc est devenu dans le courant du XXe un jardin public.

Histoire

Famille de Panat

La fille d'une vieille famille Lisloise, les Rudelle d'Alzon, épousa en 1785 un capitaine au régiment d'Artois de la lignée des Brunet de Castelpers, marquis de Panat. Victoire de Rudelle d'Alzon apporta à son mari une maison et dépendances au centre de L'Isle-Jourdain à l'emplacement de laquelle sera construit le château de Panat.

Le premier marquis de Panat, mainteneur des Jeux Floraux (1787), élu député de la noblesse de Toulouse aux États généraux de 1789, émigra en Angleterre où il mourut en 1795. Ils eurent deux fils : Philippe et Henri.

Philippe Samuel (1787-1860), vicomte de Panat, eut une longue carrière de diplomate et d'homme politique. Élevé en Angleterre, il rentre en France en 1803 et s'engage aux côtés de Napoléon. Il devient maire de L'Isle-Jourdain en 1821[1] puis député de Toulouse à plusieurs reprises ainsi que Président du Conseil général du Gers (1849).

Ayant perdu ses enfants de son vivant, le vicomte de Panat éleva ses petits enfants, parmi lesquels le fils d'Henri Philippe Hyacinthe de Brunet-Castelpers, celui qui portera sa vie durant le titre de marquis de Panat.

C'est ainsi Samuel de Brunet de Castelpers (1851-1913), marquis de Panat, qui fait édifier le château de Panat en 1880. Il y habitera avec son épouse Marguerite Salles.

La famille employait douze personnes et menait une vie confortable, grâce à la fortune que le père de Marguerite Salles avait construite au Chili. La famille Salles possédait le domaine du Poulot à L'Isle-Jourdain et des terres à Montaudran et Vallesville. Les de Panat étaient eux propriétaires du Pesquiès route de Sainte-Livrade, et du château et du domaine de Nolet sur les bords de la Garonne. Leur mariage a ainsi constitué un patrimoine de plusieurs centaines d'hectares de terres à une époque pour le fermage et le métayage rapportaient encore beaucoup à leurs propriétaires.

Le marquis de Panat sera maire de L'Isle-Jourdain de 1884 à 1892[1], mais battu aux élections de 1892 par Émile Thoulouse.

Après le décès de son mari, en 1913, la marquise vivra une vie moins mondaine et le château s'endormira peu à peu. On peut néanmoins noter que c'est à l'initiative de Marguerite Salles qu'ouvrira en 1916, dans une dépendance, une sorte de patronage où des jeunes filles venaient jouer des comédies. Cet espace deviendra en 1928 le petit cinéma de la Save, devenu l'Olympia, dont Eugène Esparbès[2] assurera le fonctionnement pendant 56 ans.

Par la suite, leur fils Aymeric de Panat[3] (1886-1965), artiste peintre, habitera le château, partageant son temps entre l'hôtel particulier de la famille à Toulouse et L'Isle-Jourdain. C'est lui qui vendra le château dans les années 1960.

Le château de Panat à la fin du XIXe

Deuxième moitié du XXe

Le château est passé entre les mains des familles Golvitch, Deleysse puis Ferrari. Propriétaires d'une entreprise de cuisson de betteraves, ceux-ci vont profondément transformer l'apparence du bâtiment pour les besoins de leur activité.

Ainsi le bassin du patio sera-t-il comblé, un four installé dans la cave et la partie ouest transformée en betteravière.

Coopérative d’habitation

En septembre 2019, le château est acheté par la SAS coopérative Alter-habitat Lislois[4],[5] pour le transformer en coopérative d’habitation. 14 logements vont y être aménagés et certains espaces vont être conservés comme parties communes (notamment la bibliothèque et la salle à manger)[6].

Notes et références

  1. « Les anciens maires de la commune de L'Isle-Jourdain, la Mairie de L'Isle-Jourdain, sa commune et sa ville (Gers). », sur www.annuaire-mairie.fr (consulté le )
  2. « Le ciné d'Eugène et de Pascal », sur ladepeche.fr (consulté le )
  3. « Généalogie de Aymeric de Brunet de Castelpers de Panat », sur Geneanet (consulté le )
  4. « L'Isle-Jourdain. La vie de château (de Panat) pour 12 familles », sur ladepeche.fr (consulté le )
  5. « La première coopérative d’habitants du Gers s’installe dans un château du 19ème siècle », sur lejournaldugers.fr (consulté le )
  6. « Alter Habitat Lislois - Coopérative d'habitants », sur Site de alter-habitat-lislois ! (consulté le )

Annexes

Articles connexes


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