Châtelus (Loire)

Châtelus est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Châtelus.

Châtelus

Vue du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Communauté de communes des Monts du Lyonnais
Maire
Mandat
Alain Viricel
2020-2026
Code postal 42140
Code commune 42055
Démographie
Gentilé Châteludaires [1]
Population
municipale
140 hab. (2019 )
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 48″ nord, 4° 27′ 59″ est
Altitude Min. 550 m
Max. 788 m
Superficie 2,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Feurs
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Châtelus
Géolocalisation sur la carte : France
Châtelus
Géolocalisation sur la carte : Loire
Châtelus
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Châtelus

    Géographie

    Châtelus est la commune la plus à l'est de l'arrondissement de Montbrison.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Urbanisme

    Typologie

    Châtelus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), forêts (21,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La tradition fait remonter l’histoire de Châtelus jusqu’à l’Antiquité, au moment où les légions romaines ont conquis la Gaule. Le nom latin de Châtelus, en l’occurrence Castrum Lucii, rappellerait un site fortifié initialement établi sur l’emplacement du Châtelus actuel.

    Les textes les plus anciens mentionnant expressément Châtelus ne semblent toutefois pas remonter au-delà de 1173. À cette date, une bulle du pape Alexandre III, visant à mettre fin aux conflits qui opposent l’archevêque de Lyon et le comte de Forez, délimite les terres de l’un et l’autre et établit que les possessions du premier s’étendent jusqu’à Châtelus, qui relève de l’autorité du comte de Forez. Vassal du comte de Forez, le châtelain de Châtelus exerce le pouvoir sur un vaste territoire qui comprend non seulement celui qui correspond aujourd’hui à la commune de Châtelus, mais qui englobe aussi tout ou partie des communes actuelles de Coise, Grammond, Larajasse, Marcenod, Saint-Christo-en-Jarez et Saint-Denis-sur-Coise. Place forte à la frontière du comté de Forez et par là-même du royaume de France, à une époque où le Lyonnais fait partie de l’Empire romain germanique, Châtelus reste une possession des comtes de Forez puis des ducs de Bourbon jusqu’en 1513, date à partir de laquelle se succèdent plusieurs familles de seigneurs : Laurencin, Desgouttes, Mitte, Bartholy, Savary, Bénéon et enfin Guillet en 1715.

    Au cours de ces siècles, le château remplit ses fonctions militaires dans le cadre des guerres contre des puissances étrangères ou des guerres de religion qui divisent le pays, et cristallise parfois le mécontentement des paysans qui contestent des droits féodaux jugés excessifs.

    À la Révolution, la seigneurie de Châtelus disparaît et la commune est créée sur un territoire réduit aux contours de la paroisse.

    Avec une population qui gravite autour de 300 habitants dans la première moitié du XIXe siècle, Châtelus peut ouvrir deux écoles : une école privée tenue par les religieuses pour les filles et une école publique les garçons.

    En dépit d’un déclin démographique qui finit par priver la commune des deux tiers de sa population, Châtelus réussit à conserver ses deux écoles jusqu'aux années 1960. Alors que la commune est encore essentiellement agricole à cette époque, la plupart des exploitations ont aujourd'hui disparu mais quelques entreprises artisanales et emplois tertiaires maintiennent une certaine activité[8],[9],[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    mars 2008 mars 2014 Alain Gouy    
    mars 2014 juin 2014 Délégation spéciale[Note 2]    
    juin 2014[11] Mai 2020 Marc Bénès    
    mai 2020 En cours Alain Viricel [12]   Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2019, la commune comptait 140 habitants[Note 3], en augmentation de 10,24 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300223281322314300283304325
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    327336307274269260232246223
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    206214202204190187201184172
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    164134106117106108118117126
    2014 2019 - - - - - - -
    129140-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les élections municipales de mars 2014 n'ayant pas été organisées, une délégation spéciale est mise en place temporairement.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Auguste Bernard, Histoire du Forez, Montbrison : Bernard l’aîné, 1835, vol. 1.
    9. Gilles Jacoud, Châtelus. Histoire d’un village entre Forez et Lyonnais, Paris : Le Livre d’histoire, 2014.
    10. Louis Tolonias, « Les corvées dans la seigneurie de Châtellus-en-Forez aux XVIe et XVIIe siècles », Bulletin de la Diana
      , avril-juin 1924, tome 22, no 2, p. 72-81.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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