Chaim Ozer Grodzinski

Chaim Ozer Grodziński (Reb Chaim Ozer[1] ou Chaim Ozer Grodzensky), né le à Iwie (Biélorussie) et mort le à Vilnius (Lituanie) est un rabbin, une des plus grandes autorités décisionnaires (Posseq) de la loi juive (Halakha) dans le judaïsme orthodoxe de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Son titre officiel est Av Beis Din de Vilnius.

Chaim Ozer Grodziński
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Vilnius
Nationalité
i
Formation
Activités
Autres informations
Religion
Maître
Vue de la sépulture.

Il fut l'un des fondateurs du mouvement politique et religieux ultra-orthodoxe et antisioniste,Agoudat Israel (Union d’Israël) créée en 1912 en Pologne dont il fut le pilier tout au long de sa vie.

Biographie

Fils de Rivka et David Shlomo Grodziński et frère de Rysha Goskind, Tzvi Hirsch Grodzieński et Léa Kossovsky, Chaim Ozer Grodzieński est né le 24 août 1863 (9 Eloul 5623) à Iwie, une petite ville près de Vilnius, alors occupé par l'Empire russe, aujourd'hui en Biélorussie. Son père fut le rabbin de cette ville, ayant succédé à ce poste à son propre père.

Il étudia dans les yeshivas d'Eišiškės et de Valojyn où il écoutait fréquemment les cours de Rabbi Haïm Soloveitchik. Déjà jeune, il mérita de recevoir le titre de "d'excellence en Torah". A 20 ans, il épousa la petite-fille du rabbin Israël Salanter, fondateur du mouvement du Moussar.

Après la mort de son beau-père, en 1887, Grodzieński devint l'un des dayans (juge du tribunal religieux rabbinique) de Vilnius. Depuis l'époque du Gaon de Vilnius, Vilnius n'a jamais eu un rabbin officiel et le rabbinat était composé de grands décisionnaires.

En 1896 décéda le rabbin de Kaunas Yitzchak Elchanan Spektor qui fut le leadeur spirituel du judaïsme russe et lituanien. Son rôle fut cédé à Reb Chaim Ozer alors qu'il n'avait à cette époque que 33 ans.

Rabbi Shimon Shkop avec Rabbi Chaim Ozer Grodzinski

Reb Chaim Ozer fut l'un des initiateurs de la conférence orthodoxe de Vilnius en 1909, au cours de laquelle fut fondée l'organisation orthodoxe Knesset Israël.

Au moment de la Première Guerre mondiale, il reçut une ordonnance de partir pour la Sibérie. Il se sauva à Homiel, et, de là-bas, il partit vers Dnipropetrovsk, et y resta jusqu' en 1919. A son retour, Vilius fut rattaché à l'Etat polonais qui se reconstitua sur ce territoire après 123 ans d'occupation russe.

Il participa à la conférence de Katowice en 1912, qui donna la naissance au mouvement Agoudat Israel au sein duquel il joua un rôle de premier plan. L’Agoudat Israël prônait la stricte observance de la loi religieuse et la non reconnaissance de l’Etat laïque d’Israël. Centré autour d'un "Conseil des Sages de la Torah", elle luttait contre les modernistes sionistes, libéraux et socialistes. Reb Chaim Ozer fut l'un des principaux opposants aux tendances de modernisation de la vie juive et à la désintégration des communes juives de Pologne et de Lituanie, en particulier le sionisme et l'enseignement de matières laïques.

Son œuvre principale fut "A’hi’ézèr", en trois volumes qui parut respectivement en 1922, 1925 et 1939. Il contribua à consolider sa réputation comme l'une des plus importantes autorités du talmud en Pologne. Ce livre est considéré jusqu'à aujourd'hui comme un des livres les plus fondamentaux de questions-réponses.

Après la disparition de sa première femme, il épousa la fille du rabbi Meir Atlas, rabbi de Šiauliai. Son beau-frère fut Rabbi Elchonon Wasserman.

En septembre 1939, la ville de Vilnius fut envahie par les Soviétiques. Reb Chaim Ozer travaillait alors sur le quatrième volume de cet ouvrage. Sa présence à Vilnius attira vers cette ville des professeurs et des étudiants des yeshivas des territoires occupés par l'Union soviétique. Il décéda le 5 avril 1940 à la suite d'une longue maladie.

Après la Shoah, l'Agoudat d'Europe orientale cesse d'exister, et la branche israélienne devient dominante, même si aujourd'hui, certains des rabbins décisionnaires du parti sont toujours basés hors d'Israël, aux Etats-Unis en particulier.

Famille

Il fut père de David Brest et de Malka Nathanson[2].

Notes et références

Articles connexes

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