Chambonchard
Chambonchard est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.
Chambonchard | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Creuse Confluence | ||||
Maire Mandat |
Bernard Tourand 2020-2026 |
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Code postal | 23110 | ||||
Code commune | 23046 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chambonchérois, Chambonchéroises | ||||
Population municipale |
81 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 6,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 10′ 00″ nord, 2° 32′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 310 m Max. 518 m |
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Superficie | 12,86 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Évaux-les-Bains | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Chambonchard est situé à l'est du département de la Creuse, en limite des départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme. À proximité de Pont-de-Rameau (ancien moulin sur le Cher), se trouve le point de rencontre de ces trois départements qui représentent autant de régions historiques : Marche (Creuse), Bourbonnais (Allier) et Auvergne (Puy-de-Dôme).
Le bourg de Chambonchard s'établit sur la rive gauche du Cher, alors que la rive droite, faisant partie de la commune de la Petite-Marche, se nomme La Caborne. Ainsi, le village, qui n'est constitué que de quelques maisons, est-il partagé entre deux départements (Creuse et Allier) et deux régions (Limousin et Auvergne).
Chambonchard se trouve à 52 km au nord d'Aubusson, 59 km à l'est de Guéret, 27 km au sud de Montluçon et 90 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand.
Le nord du territoire communal est occupé par la haute-vallée du Cher, à une altitude de 319 mètres au niveau du village de Chambonchard. Le plateau domine au sud la rivière avec 150 mètres de dénivelé (478 mètres au lieu-dit Le Theix à 2 km de Chambonchard). L'altitude augmente ensuite progressivement jusqu'à 519 mètres à proximité du hameau de La Chassagne.
Le hameau du Theix est devenu le centre de la commune (la mairie y est installée) à la suite des expropriations liées au projet de barrage avorté sur le Cher (voir la rubrique Histoire).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambon Voueize », sur la commune de Chambon-sur-Voueize, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 842,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 60 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Chambonchard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), terres arables (21,1 %), forêts (20 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
En 1986, l'état décide de construire un barrage sur le site de la vallée de Chambonchard, destiné à réguler le cours de la Loire et à améliorer l'alimentation en eau de la ville de Montluçon. Chambonchard était donc voué à disparaître sous les eaux.
Après différentes volte-face liées aux changements successifs de gouvernements durant les années 80-90, le projet est finalement abandonné officiellement en 1999. À partir de cette date, Chambonchard tente de renaître puisque les habitants, ayant tous été expropriés, avaient déserté le village[20].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2019, la commune comptait 81 habitants[Note 6], en diminution de 5,81 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- L'Église Saint-Martin-de-Tours remonte au XIIe siècle et contient des peintures murales (fin XIIIè-début XIVè siècles classées MH)[26].
- Le Château de Ligondeix (XIVè-XVè siècles inscrit MH)[27]. Propriété privée. Situé à proximité de Pont-de-Rameau.
- Le Monument aux Morts.
- Un parc d'éoliennes a été installé dans le courant de l'année 2011.
- le Site naturel du Pont-de-Rameau : Gorges du Cher. La rivière a creusé dans le granit une spectaculaire gorge très encaissée et sauvage.
- La Haute-vallée du Cher à Chambonchard. Venant des gorges de Pont-de-Rameau, le Cher forme, avec son affluent la Tartasse, une vallée longue d'une dizaine de kilomètres. Le barrage, dont le projet a été abandonné officiellement en 1999, devait noyer entièrement cette vallée.
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Notes
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Chambon Voueize - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Chambonchard et Chambon-sur-Voueize », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Chambon Voueize - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chambonchard et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Sénat. Question au gouvernement. ».
- Source : préfecture de la Creuse
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.
- « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.
Liens externes
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