Chamonix Bus

Chamonix Bus est un réseau de transport en commun d’autobus desservant les communes de la communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc à l’aide d’un réseau de 6 lignes régulières ainsi que 13 lignes circulant uniquement en période estivale ou en hiver.

Chamonix Bus

Un Mercedes-Benz Citaro.

Situation Chamonix-Mont-Blanc et Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc.
Type Autobus, Transport à la demande
Entrée en service 1971
Lignes 19
Arrêts 85 (2015)
Véhicules 38 (2015)
Fréquentation 2 100 000 voyageurs (2015)
Propriétaire Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc
Exploitant Mont Blanc Bus (Transdev)
Site internet chamonix.montblancbus.com/
Vitesse maximale 70 km/h
Réseaux connexes Chamonix Bus (Liste des lignes)
Cars Région Haute-Savoie
TGV
TER Auv.-Rhône-Alpes (Mont-Blanc Express)
Chemin de fer du Montenvers

Son exploitation est assuré, depuis le , par le groupe Transdev  par l’intermédiaire de sa filiale Mont Blanc Bus  pour le compte de la communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc. Le contrat liant la société Mont Blanc Bus à la communauté de communes prend fin le , le nouveau délégataire assurant l’exploitation du réseau dès le lendemain pour une durée non déterminée (en ).

Histoire

Le Setra S 215 UL a été le modèle emblématique du réseau durant les années 80 et 90.
Un Irisbus Citelis 12 avec l'ancienne livrée utilisée jusqu'en 2015 environ.

Les premières dessertes en autobus dans la vallée de Chamonix remontent aux années 1960 où un partenariat est noué entre des autocaristes locaux, les sociétés de remontées mécaniques, l'union des commerçants, la chambre hôtelière et les communes de Chamonix-Mont-Blanc et des Houches pour l'exploitation des ski-bus[CC 1].

L'année 1963 voit la création de la régie des transports interurbains pour desservir en hiver Argentière, Les Houches, l'ancien téléphérique de l'Aiguille du Midi ; en été Le Châtelard, le col des Montets, les gorges de la Diosaz et le glacier des Bossons toute l'année[CC 1].

Le réseau Chamonix Bus est créé en 1971 et exploité alors uniquement en hiver par la régie intercommunale de la vallée de Chamonix, puis par la régie municipale de transports urbains pour le compte des communes de Chamonix-Mont-Blanc et des Houches, autorités organisatrices du réseau[CC 1]. Le réseau se développe progressivement au cours des années 1980[CC 1] : création d'une ligne estivale en 1982, reprise de l'exploitation par la « SAEM Chamonix Bus » en 1984 et de l'autorité organisatrice au « SIVOM Haute Vallée de l'Arve »[CC 1]. En 1986, l'exploitation passe en délégation de service public, toujours avec la SAEM Chamonix Bus, qui rachète pendant ce temps l'agence de voyages Eleuthera[CC 1]. L'exploitation est assurée avec l'assistance technique du groupe Transcet[CC 1].

En 1994, l'exploitant est renommé « SAEM Chamonix Bus Développement » et est autorisé par le SIVOM à sous-traiter l'exploitation à Mont-Blanc Bus, devenue filiale du groupe Transdev[CC 1]. La commune de Servoz est desservie à partir de 1996 et l'année suivante, en période hivernale, la « libre circulation » (gratuité des transports) est instaurée pour les habitants ou les saisonniers sur le réseau[CC 1]. Le service de nuit est créé en 1998 sous le nom « Chamo'nuit Bus » et réorganisation de la desserte du centre de Chamonix avec la mise en place d'une desserte en boucle dans le sens des aiguilles d'une montre[CC 1].

En 2000 et 2001, le principe de « libre circulation » est étendu aux trains entre Servoz et Vallorcine puis à la saison estivale ; le réseau de bus est lui-même étendu jusqu'à Vallorcine en 2004[CC 1]. La navette de centre-ville « Le Mulet » est créée en 2005, elle et alors réservée aux personnes à mobilité réduite[CC 1].

L'année 2007 voit un changement dans l'exploitation du réseau entre la SAEM Chamonix Bus Développement et Mont-Blanc Bus qui créent un groupement d'entreprises solidaires se traduisant par une réorganisation des missions de chaque entreprise[CC 1] : la SAEM gère dès lors le parc et le dépôt, Mont-Blanc Bus exploite le réseau. Le transport à la demande est créé à titre expérimental en 2007 sous le nom de « TAD - Le Mulet des hameaux »[CC 1]. En 2008, les véhicules aux normes antipollution Euro 0 et 1 sont remplacés car trop polluants et le parking du Grépon devient le premier parc relais du réseau[CC 1].

L'année 2009 voit la création de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc qui se substitue au SIVOM et récupère de facto le statut d'autorité organisatrice des transports urbains, le réseau est entièrement réorganisé de faon à supprimer les ruptures de charge dans le centre de Chamonix ; à l'été, création des lignes vélos, exploitées avec des véhicules adaptés pour transporter les bicyclettes[CC 1]. En 2011, le transport scolaire est intégré au réseau urbain et une ligne annuelle relie désormais Chamonix et Servoz.

Entre 2011 et 2014, les services hivernaux et estivaux sont étendus, tout comme le Mulet des Hameaux en 2013, qui est pérennisé[CC 1].

En 2015, la communauté de communes attribue l'exploitation du réseau à la seule société Transdev Mont-Blanc Bus dans le cadre d'une délégation de service public d'une durée de sept ans. L'identité visuelle du réseau est entièrement revue et les premiers véhicules électriques (les minibus du « Mulet ») et hybrides sont mis en service sur le réseau[CC 1],[1].

En , Mont-Blanc Bus reçoit ses deux premiers autobus au GNV, des Mercedes-Benz Citaro C2 NGT, toujours dans le but de réduire la pollution engendrée par le trafic routier dans la vallée de l'Arve[2]. Cet achat fait suite à une campagne de tests menée durant l'année 2019, avec l'objectif d'ici à la fin de la DSP en cours, soit 2022, de disposer d'une quinzaine de ces véhicules ; le gaz utilisé pour les bus serait fourni par une unité de méthanisation implantée dans la vallée[3].

Organisateurs du réseau

L'autorité organisatrice

Depuis 2009, la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc est l'autorité organisatrice de la mobilité. Ses principales missions sont :

  • définir la politique des transports en commun de la vallée (offre, tarification...) ;
  • déterminer les adaptations du réseau en fonction des besoins des habitants ;
  • réaliser les investissements lourds (achats de bus, aménagements urbains...) nécessaires au bon fonctionnement du réseau.

L'exploitant

Dans le cadre du contre de délégation de service public 2015-2022, le réseau est exploité par Mont Blanc Bus, entreprise filiale du groupe Transdev, pour un montant total de 33 millions d'euros[1]. Ses missions sont :

  • mettre en œuvre la politique définie par la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc ;
  • assurer la bonne gestion et exploitation du réseau (recrutement de personnel, formation...) ;
  • informer la clientèle des différents services qui lui sont proposés ;
  • être force de proposition auprès de l'autorité organisatrice pour améliorer le service offert.

Le réseau

Territoire desservi

Le réseau dessert les quatre communes de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc[Off 1] :

Les lignes

La ligne 4, plus connue sous son nom commercial « Le Mulet », sillonne le centre-ville de Chamonix.

Le réseau Chamonix Bus est organisé selon trois « groupes » de lignes[Off 1] : les lignes annuelles, les lignes hivernales pour la desserte des domaines skiables et les lignes estivales, pour les randonneurs et les VTTistes.

Il existe cinq lignes de jour (1, 2, 3, 4 « Le Mulet » et 6) et une ligne de nuit (5 « Chamo'nuit ») annuelles, trois lignes estivales dont les deux lignes Vélos (21, V1 et V2) et sept lignes hivernales (2B, 14, 15, 16, 17, 18, Navette des Bois) pour la desserte des stations de ski[Off 1].

Transport à la demande

Le réseau propose le service Mobil'Bus, nommé Mulet des Hameaux jusqu'en 2015, aux personnes à mobilité réduite et aux personnes âgées de plus de 70 ans ne pouvant utiliser le réseau classique ou à n'importe qui habitant trop loin d'un arrêt de bus[A 1],[Off 2].

Interconnexion avec les autres réseaux

Chemin de fer

La vallée est desservie par la ligne à voie métrique reliant Saint-Gervais-les-Bains à Vallorcine et à la frontière suisse et la gare de Chamonix-Mont-Blanc est le point de départ du chemin de fer du Montenvers, ligne touristique permettant de monter à la mer de Glace.

Cars Région Haute-Savoie

Plusieurs lignes du réseau interurbain Cars Région Haute-Savoie entrent en correspondance avec les lignes du réseau chamoniard. Il s'agit des lignes :

Service aux voyageurs

Vélos

En été, deux lignes saisonnières acceptent le transport des vélos (les lignes V1 et V2), en dehors de ces deux lignes équipées de véhicules adaptés, ils sont interdits à bord.

Arrêts

Tête de poteau, en 2011.

Identité visuelle

Livrée des véhicules

La livrée des véhicules a évolué plusieurs fois en plus de 30 ans d'existence[CC 1].

La première livrée de 1971 est jaune avec des pare-chocs, une bande et le tour des vitres bleu foncé, le toit est blanc ; le logo Chamonix Bus est présent, tout comme le numéro parc écrit en très grande taille[CC 1].

Une seconde livrée voit le jour au début des années 1990 : sur fond blanc on retrouve des bandes jaune et bleu horizontales à l'avant et obliques à l'arrière ; le logo et le numéro de parc sont toujours présent et écrits tout aussi gros[CC 1].

Au cours des années 2000, une troisième livrée très différente est utilisée : fond blanc, « virgule » bleue, personnage stylisé et globe terrestre, accompagné du logo ; le numéro de parc n'est désormais plus écrit en grande taille mais en tout petit[CC 1].

Une quatrième livrée voit le jour à la fin des années 2000, à base de blanc et de motifs à base de jaune et de différentes nuances de bleu ; le « Mulet » et le « Mulet des Hameaux » ont des décorations spécifiques.

L'année 2015 voit l'apparition de la livrée actuelle, tranchant radicalement avec les précédentes, puisque cette nouvelle décoration est rouge et blanche (couleurs de la Savoie, mais aussi de l'exploitant) avec le Mont-Blanc dessiné sur les flancs ; la décoration est à nouveau harmonisé sur l'ensemble de la flotte[CC 1].

Parc relais

Depuis 2008, le réseau compte un parc relais, le parking du Grépon[CC 1]. Il est situé le long de la route départementale 1506, non loin de la gare routière Chamonix Sud et de la gare de départ du téléphérique de l'Aiguille du Midi et est desservi par la navette « Le Mulet » ; sa capacité varie de 350 places en hiver à 690 places en été[4].

Exploitation

État de parc

Le parc nécessaire à l'exploitation du réseau varie de 17 à 38 véhicules selon la période de l'année[1]. Depuis , il compte deux minibus électriques Bolloré Bluebus utilisés sur la navette « Le Mulet », ainsi que des bus hybrides et d'ici 2020 des autobus standards électriques, l'autorité organisatrice ayant décidé de s'équiper d'autobus peu polluants et va radier les véhicules ne répondant pas au minimum aux normes Euro 4[5]. Cette volonté d'achat de véhicules dit « propres » s'inscrit dans les mesures de lutte contre la forte pollution atmosphérique qui règne dans la vallée de l'Arve[6]. Entre 2015 et 2016 ce sont 14 bus standards aux normes Euro 6 dont six hybrides qui ont été mis en service (Mercedes-Benz Citaro et MAN Lion's City, rejoignant les Irisbus Citelis 12 qui ont été conservés)[A 1]. En décembre 2019 puis en juin 2020 acquisition de 4 Mercedes-Benz Citaro NGT roulant au gaz naturel.

Dépôt

Le dépôt de Chamonix Bus est le même depuis 1963 et la régie des transports interurbains, celui des anciens abattoirs municipaux[CC 1]. Le site est agrandi en 1987 (remisage des véhicules) et rénové en 1993 (bureaux), puis modernisé en 2009 par la démolition des bâtiments hérités des abattoirs et la construction d'un nouvel atelier, équipé d'un tunnel de lavage, pleinement opérationnel depuis 2010[CC 1].

Accidents

Le , un Irisbus Citelis 12 circulant sur la ligne 2 du réseau glisse sur la chaussée en redescendant du village du Tour[7]. Il heurte et détruit les barrières de protection d’un pont et atterrit dans l’Arve, qui coule en contrebas[7]. Au moment de l’accident, trois personnes sont à bord du véhicule[7]. Elles sont indemnes ou légèrement blessées.

Personnel d'exploitation

En 2015, le réseau était exploité à l'aide de 29 conducteurs à l'année, dont 15 % de femmes, trois régulateurs, huit mécaniciens et carrossiers et neuf personnes aux services administratifs[CC 1]. En été, dix conducteurs supplémentaires sont nécessaires, ce nombre monte à 40 en hiver[CC 1].

Information aux voyageurs

L'ensemble des bus sont équipés depuis 2004 d'un système d'aide à l'exploitation et à l'information voyageurs (SAEIV)[CC 1].

Tickets

Le réseau Chamonix Bus applique le principe dit de « libre circulation », autrement dit de gratuité hors ligne Chamo'nuit et bus spéciaux y compris pour Mobil'bus, pour les détenteurs d'une carte d'hôte, de la carte « Via'Cham » délivrées notamment aux élèves scolarisés dans la vallée et aux détenteurs d'un forfait de remontées mécaniques de la compagnie du Mont-Blanc et de la Société des remontées mécaniques les Houches - Saint-Gervais (LHSG)[Off 3].

Dans les autres cas, l'achat d'un ticket journée à ou d'un ticket à pour emprunter la ligne « Chamo'nuit » est nécessaire[Off 3]. Aucun ticket unitaire n'existe sur ce réseau et le seul abonnement existant concerne le Mobil'bus et coûte 10  pour une année ou pour la saison hivernale[Off 2].

Points de vente

L'achat des titres de transport s'effectue à la gare routière de Chamonix Sud.

Impact socio-économique

Trafic

Le nombre de voyages annuels progresse de façon régulière[CC 1] :

  • 1978 : 365 000 ;
  • 1986 : 466 000 ;
  • 1993 : 655 000 ;
  • 2000 : 866 000 ;
  • 2003 : + de 1 million ;
  • 2007 : 1,26 million ;
  • 2015 : 2,1 millions.

La fréquentation journalière est très dépendante de la saison : en hiver, le réseau peut transporter en moyenne 13 800 passagers, avec un pic à 25 000 ; sur une année, la moyenne tombe à 7 500[CC 1].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Florence Guernalec, « Transdev va poursuivre l'exploitation du réseau Chamonix Bus », sur http://www.mobilicites.com, (consulté le )
    2. Michael Torregrossa, « La Vallée de Chamonix reçoit ses deux premiers bus au gaz naturel », sur https://www.gaz-mobilite.fr, (consulté le )
    3. Michael Torregrossa, « Le bus au gaz naturel en test dans la vallée de Chamonix », sur https://www.gaz-mobilite.fr, (consulté le )
    4. « Guide du stationnement à Chamonix », sur https://www.chamonix.com (consulté le )
    5. Richard Vivion, « Chamonix : des bus 100% électrique dans les rues du centre ville », sur https://www.francebleu.fr, (consulté le )
    6. « Pollution de l'air : il ne fait pas bon respirer au pied du mont Blanc », sur https://www.sciencesetavenir.fr, (consulté le )
    7. « Chamonix: Un bus dans la rivière », sur www.chamonix.net, (consulté le ).

    Ouvrages

    • Le Mag Chamonix Bus, Mont Blanc Bus, (lire en ligne). La référence est notée « A » dans le texte.
    1. « Le Mag Chamonix Bus », sur http://www.cc-valleedechamonixmontblanc.fr, Mont-Blanc Bus, (consulté le )

    Site de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc

    Les références notées « CC » dans le texte proviennent du site de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc (www.cc-valleedechamonixmontblanc.fr).

    Site du Dauphiné libéré

    Les références notées « DL » dans le texte proviennent du site officiel du Dauphiné libéré (www.ledauphine.com).

      Site officiel de Chamonix Bus

      Les références notées « Off » dans le texte proviennent du site officiel de Chamonix Bus (chamonix.montblancbus.com/fr).

      1. « Réseau », sur https://chamonix.montblancbus.com, Mont Blanc Bus (consulté le ).
      2. « Mobil'bus », sur https://chamonix.montblancbus.com (consulté le )
      3. « Titres de transport », sur https://chamonix.montblancbus.com (consulté le )

      Annexes

      Articles connexes

      Liens externes

      • Portail des transports en commun
      • Portail des entreprises
      • Portail des autobus
      • Portail de Chamonix-Mont-Blanc
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.