Championnat de France de football National

Le championnat de France de football National est une compétition de football constituant le troisième niveau des compétitions masculines en France. Créé en 1993 sous l'appellation National 1 pour remplacer l'ancien championnat de France de football de troisième division en une poule unique, il se déroule annuellement sous la forme d'un championnat opposant dix-huit clubs professionnels et amateurs. Une saison du championnat commence en été et se termine au printemps suivant.

Pour les articles homonymes, voir Championnat National, National, Nationale 1 et N1.

National
Logo du National depuis 2017
Généralités
Sport Football
Création 1993
Autre(s) nom(s) National 1 (1993-1997)
Organisateur(s) FFF
Éditions 29
Périodicité Annuelle
Nations France
Participants 18
Statut des participants Professionnel
Semi-professionnel
Amateur
Site web officiel Site officiel
Hiérarchie
Hiérarchie 3e niveau
Niveau supérieur Ligue 2
Niveau inférieur National 2
Palmarès
Tenant du titre Stade lavallois (2021-2022)
Plus titré(s) Clermont Foot (2)
Nîmes Olympique (2)
LB Châteauroux (2)
Red Star FC (2)
SC Bastia (2)
Meilleur(s) buteur(s) Kevin Lefaix (87)
Plus d'apparitions Vincent Di Bartolomeo (320)
Pour la compétition en cours voir :
National 2022-2023

Organisé par la Fédération française de football, le National est le plus haut niveau ouvert aux équipes amateurs, mais les réserves professionnelles ne peuvent y participer. Originellement divisé en deux groupes de 18 clubs, le National, ou National 1, prend son nom et sa forme actuels en 1997, date à partir de laquelle il oppose 20 clubs répartis en un seul groupe. Depuis 2013, le National est réduit à 18 clubs.

Avec 10 saisons consécutives, le Pau Football Club et le Paris Football Club détiennent le record de longévité dans ce championnat dont la viabilité, mais également la professionnalisation à moyen terme sont régulièrement débattus. Néanmoins à l'entame de la saison 2019-2020, aucun club n'a déposé le bilan depuis trois saisons, une première.

Historique

Vers un troisième niveau semi-professionnel

Dès la création de la Division Nationale en 1970, championnat provisoire destiné à assurer une transition entre la Division 2 professionnelle et la Division 2 open, de nombreuses critiques sont émises à son sujet, et le président de Paris-Joinville affirme : « ce National aurait une utilité s’il amenait dans l’avenir, des clubs des grandes villes comme Brest, au championnat professionnel de division 2 »[A 1].

De ce fait, la Division 2 open, divisée en deux groupes de 18 équipes chacun[A 2] est jugée comme « un poids considérable pour le football français » en raison de sa « faible qualité de jeu » et de son « hétérogénéité »[A 3]. Pour pallier cette situation, la Fédération française de football engage une grande réforme appliquée en 1993. Ainsi, en 1991-1992, juste avant la réforme, le championnat de France se composait d'une Division 1 professionnelle à 20 clubs, d'une Division 2 de deux groupes de 18 clubs professionnels et amateur, d'une Division 3 de six groupes de 16 clubs amateur et réserves professionnelles, et d'une Division 4 de huit groupes de 14 clubs amateur. Conséquemment, les championnats nationaux comptaient 264 équipes inscrites.

Pour la concrétisation de sa réforme, la FFF décide que la Division 2 1992-1993 verrait les équipes classées de la douzième à la dix-huitième place de chaque groupe, soit 14 équipes, reversées dans un nouveau championnat de troisième niveau : le National 1, qui remplace la Division 3. Ainsi, en 1993-1994, la Division 2 compte un groupe unique de 22 équipes professionnelles[1]. Les meilleures équipes[note 1] de chaque groupe de l'ancienne Division 3 complètent le nouveau championnat de National 1.

La création du National 1 s'accompagne de la création du championnat de National 2 au quatrième niveau national en lieu et place de la Division 4, dont la plupart des clubs vont alimenter un nouveau cinquième niveau national : le National 3.

Le nouveau championnat de National 1 compte deux groupes de 18 équipes professionnelles et amateur. De ce fait, il récupère la formule de l'ancienne Division 2 open. Le premier règlement prévoit la promotion des deux premiers de chaque groupe en Division 2 et la relégation des trois derniers de chaque groupe en National 2.

Le National 1 (1993-1997)

Le Championnat National est créé en 1993 sous le nom de National 1 à la suite d'une réforme des compétitions. Il remplace l'ancienne Division 3 créée en 1970. De 1993 à 1997, le National 1 est constitué de deux groupes de dix-huit équipes en remplacement des 6 groupes de 16 équipes de l'ancienne Division 3.

Le National à vingt clubs (1997-2013)

En 1997, le National 1 change de nom pour s'appeler désormais National.

En 2005, le National est marqué par l'affaire de la non-montée en Ligue 2 de l'ASOA Valence. Le club, relégué de Ligue 2, venait d'atteindre l'objectif de remontée immédiate à l'échelon supérieur grâce à une seconde place en National 2004-2005 mais la DNCG s'est opposée à sa montée en raison de son déficit de 1 300 000 [2]. Le club drômois est contraint de repartir en Division d'honneur.

De la saison 1997-1998 jusqu'à la saison 2012-2013, le National comprend un groupe unique de vingt clubs. Cependant, pour la saison 2010-2011, à la suite de la réintégration à la dernière minute par la DNCG du RC Strasbourg (qui devait au préalable être rétrogradé en CFA pour raisons financières), le National comprenait 21 clubs[3].

Depuis cette date, le National 1 a aussi plus de relégations à cause du plus grand nombre de clubs, ce qui permet aux différents groupes de CFA d'avoir plus de clubs promus dans cette ligue.

Le National à dix-huit clubs (depuis 2013)

Ancien logo du National.

En 2011, la Fédération française de football s'engage dans une grande réforme de ses compétitions, dans l'objectif de rendre les championnats plus attractifs et d'en augmenter le niveau et la qualité. Dans l'optique d'un passage à 18 clubs, la saison 2012-2013 est marquée par six relégations sportives au lieu de quatre. Ainsi, à partir de 2013-2014, le National ne compte plus que 18 clubs au lieu de vingt[4].

En dehors des clubs professionnels, les joueurs évoluent généralement sous contrat fédéral, à 1 831,5 euros brut par mois pour la saison 2012/2013[5]. À terme, la question de la professionnalisation de ce championnat se pose, à l'instar d'autres grands pays européens comme l'Allemagne où la troisième division est professionnelle depuis la saison 2008-09. La Ligue de football professionnel est cependant réticente face à la nécessité de partager ses recettes (droits de retransmission télévisée, etc.) entre 58 clubs actuellement[non neutre].

En 2014, Luzenac AP se voit refuser la montée, pourtant obtenue sportivement, en raison de la capacité insuffisante de son stade. Le club doit repartir en Régional 1 et ne sera dédommagé que de 2 000 euros.

À partir de la saison 2016-2017, le 3e du championnat doit passer par un barrage contre le 18e de Ligue 2 pour monter, alors que les 4 derniers sont relégués en National 2.

Depuis que les barrages ont été introduits pour la promotion en Ligue 2, 3 clubs ont réussi à monter en Ligue 2 BKT.

En 2021, les clubs de National demandent la création d'une Ligue 3 professionnelle pour remplacer le National, alors que quasiment tous les joueurs vivent déjà du foot dans cette division.[6]

Palmarès et statistiques

Palmarès par saison

La Fédération française de football a établi un palmarès prenant en compte toutes les saisons disputées sous les appellations National 1 et National, c'est-à-dire les éditions du championnat de troisième niveau depuis 1993[7].

Ainsi, depuis 1993, seuls le Nîmes Olympique, en 1997 et 2012 ; Clermont Foot en 2002 et 2007 ; LB Châteauroux, en 1994 et 2017 ; Red Star FC en 2015 et 2018 et le SC Bastia en 2011 et 2021 ont remporté deux titres de champion. Le fait que les meilleures équipes soient promues en Ligue 2 rend impossible le fait qu'un même club remporte deux titres consécutifs.

National 1 (1993-1997)

Saison Champion Vice-champion
1993-1994LB ChâteaurouxEA Guingamp
1994-1995FC LorientSAS Épinal
1995-1996Sporting Toulon VarStade briochin
1996-1997Nîmes OlympiqueES Wasquehal

National (depuis 1997)

Saison Champion Vice-champion Troisième
1997-1998AC AjaccioCS Sedan-ArdennesUS Créteil-Lusitanos (non promu)
1998-1999CS Louhans-CuiseauxUS Créteil-LusitanosGazélec Ajaccio (non promu)
1999-2000AS BeauvaisFC MartiguesAngers SCO
2000-2001Grenoble Foot 38Amiens SCFC Istres
2001-2002Clermont FootStade de ReimsASOA Valence[note 2]
2002-2003Besançon RCAngers SCOFC Rouen
2003-2004Stade de ReimsStade BrestoisDijon FCO
2004-2005Valenciennes FCASOA Valence (non promu)[note 3]FC Sète
2005-2006Chamois niortais FCTours FCFC Libourne-Saint-Seurin
2006-2007Clermont Foot (2)US BoulogneAngers SCO
2007-2008Vannes OCTours FCNîmes Olympique
2008-2009FC IstresStade lavalloisAC Arles-Avignon
2009-2010Évian Thonon Gaillard FCStade de ReimsES Troyes AC
2010-2011SC BastiaAmiens SCEA Guingamp
2011-2012Nîmes Olympique (2)Chamois niortais FCGazélec Ajaccio
2012-2013US Créteil-LusitanosFC MetzCA Bastia
2013-2014US Orléans LFLuzenac AP (non promu)[note 4]Gazélec Ajaccio
2014-2015Red Star FCParis FCFC Bourg-Péronnas
2015-2016RC StrasbourgUS Orléans LFAmiens SC
2016-2017LB Châteauroux (2)US Quevilly-Rouen MétropoleParis FC [note 5]
2017-2018Red Star FC (2)AS BéziersGrenoble Foot 38
2018-2019Rodez AFFC Chambly OiseLe Mans FC
2019-2020Pau FCUSL DunkerqueUS Boulogne CO (non promu)[note 6]
2020-2021SC Bastia (2)US Quevilly-Rouen MétropoleFC Villefranche Beaujolais
2021-2022Stade lavalloisFC AnnecyFC Villefranche Beaujolais

En italique, les clubs ayant perdu les barrages L2/NAT.

Palmarès par club

Palmarès des clubs champions de France de National
Rang Clubs 2021-2022 Titre(s) Année(s)
1 Clermont Foot Ligue 1 2 2002, 2007
Nîmes Olympique Ligue 2 2 1997, 2012
LB Châteauroux National 1 2 1994, 2017
Red Star FC National 1 2 2015, 2018
SC Bastia Ligue 2 2 2011, 2021
6 FC Lorient Ligue 1 1 1995
SC Toulon National 2 1 1996
AC Ajaccio Ligue 2 1 1998
CS Louhans-Cuiseaux National 2 1 1999
AS Beauvais National 2 1 2000
Grenoble Foot 38 Ligue 2 1 2001
Besançon RC National 3 1 2003
Stade de Reims Ligue 1 1 2004
Valenciennes FC Ligue 2 1 2005
Chamois niortais FC Ligue 2 1 2006
Vannes OC National 2 1 2008
Istres FC National 3 1 2009
Évian Thonon Gaillard FC National 3 1 2010
US Créteil-Lusitanos National 1 1 2013
US Orléans National 1 1 2014
RC Strasbourg Alsace Ligue 1 1 2016
Rodez AF Ligue 2 1 2019
Pau FC Ligue 2 1 2020
Stade lavallois Ligue 2 1 2022

Chiffres records

  • 91 points : le plus grand nombre de points : SC Bastia (2011)
  • 27 victoires : le plus grand nombre de victoires sur une saison : SC Bastia (2011)
  • 10 points : le plus petit nombre de points obtenus : AC Arles (1994)
  • 15 points : le plus petit nombre de points obtenus en poule unique : SAS Épinal (2015)
  • 30 défaites : le plus grand nombre de défaites sur une saison : FC Gueugnon (2011)

Double montée National/Ligue 2/Ligue 1

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2017). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Depuis la création du National en 1993, 11 clubs ont réussi l'exploit d’enchaîner deux montées consécutives pour se hisser jusqu'en Ligue 1 d'une saison sur l'autre, 4 clubs sont même parvenus à remporter les deux titres de champion de France mis en jeu dans chacun des deux championnats, il s'agit dans l'ordre chronologique de :

  1. EA Guingamp (vice champion de National 1 en 1994 et 2 de division 2 en 1995)
  2. CS Sedan-Ardennes (2e de National en 1998, 2e de Division 2 en 1999)
  3. Toulouse Football Club (4e de National en 2002, champion de Ligue 2 en 2003) - Nota : en 2002, les quatre premiers étaient promus pour cause de réforme du championnat de L1 (passage de 18 à 20 clubs)
  4. Valenciennes FC (champion de National en 2005, champion de Ligue 2 en 2006) Dans l'histoire du football français c'est la première fois qu'un club réalise un doublé dans 2 niveaux différents.
  5. AC Arles-Avignon (3e de National en 2009, 3e de Ligue 2 en 2010)
  6. Évian Thonon Gaillard FC (champion de National en 2010, champion de Ligue 2 en 2011)
  7. SC Bastia (champion de National en 2011, champion de Ligue 2 en 2012)
  8. FC Metz (2e de National en 2013, champion de Ligue 2 en 2014)
  9. GFC Ajaccio (3e de National en 2014, 2e de Ligue 2 en 2015)
  10. RC Strasbourg (champion de National en 2016, champion de Ligue 2 en 2017)
  11. SC Amiens (3e de National en 2016, 2e de Ligue 2 en 2017)

Évolution du nombre de buts marqués chaque saison

La moyenne se base uniquement sur les saisons à 18 clubs (système actuel)

soit 4 988 buts en 7 saisons (2018-2019 inclus) et une moyenne de 712,57 buts par saison

  • la saison 1997/98 se joue à 18 clubs à la suite du forfait général du FCO Charleville et du FC Bourges ;
  • la saison 1998/99 se joue à 19 clubs à la suite du forfait général du Sporting Toulon ;
  • la saison 2010/11 se joue à 21 clubs et prend en compte le forfait du FC Gueugnon sur les 8 dernières journées sur le score de 3-0 ;
  • la saison 2017/18 se joue à 17 clubs à la suite de la rétrogradation du SC Bastia (cette saison n'est pas prise en compte dans les moyennes).

Meilleurs buteurs

Année Buteur Buts Club
1993-1994 Stéphane Guivarc'h (Gr. A) Jean-Noël Cabezas (Gr. B)EA Guingamp

Sporting Club de Toulon

1994-1995 Bernard Bouger (Gr. A)

Dominique Corroyer (Gr. B)

27

30

FC Lorient

FC Rouen

1995-1996 Sébastien Cuvier (Gr. A)

Gilles Constantinian (Gr. B)

22

18

Association Troyes Aube Champagne

Olympique Grenoblois

1996-1997 Joël Tiéhi (Gr. A)

Farid Soudani (Gr. B)

22

24

Saint-Denis Saint-Leu FC

GFCO Ajaccio

1997-1998 Cyril Cassèse15ES Fréjus
1998-1999 Patrick Van Kets19Gazélec Ajaccio
1999-2000 Jacques Rémy23FC Martigues
2000-2001 Christophe Meslin
Hocine Lachaab
21Gazélec Ajaccio (2)
Valenciennes FC
2001-2002 Kor Sarr22AS Angoulême-Charente 92
2002-2003 Mallo Diallo18Dijon FCO
2003-2004 Sébastien Heitzmann22Dijon FCO (2)
2004-2005 Steve Savidan19Valenciennes FC (2)
2005-2006 Jawad El Hajri
Jérémy Perbet
23US Boulogne
AS Moulins
2006-2007 Grégory Thil31US Boulogne (2)
2007-2008 Youssef Adnane20AS Cherbourg
2008-2009 Eyemen Henaini20AC Arles-Avignon
2009-2010 Cédric Fauré25Stade de Reims
2010-2011 Thibault Giresse21EA Guingamp
2011-2012 Seydou Koné21Nîmes Olympique
2012-2013 Romain Pastorelli26CA Bastia
2013-2014 Ande Dona Ndoh22Luzenac AP
2014-2015 Kévin Lefaix
Pape Sané
21Red Star FC
Bourg-Péronnas
2015-2016 Kévin Fortuné
Farid Beziouen
17AS Béziers
US Avranches
2016-2017 Umut Bozok18Marseille Consolat
2017-2018 Jamal Thiaré15US Avranches
2018-2019 Kévin Rocheteau15SO Cholet
2019-2020 Achille Anani15Bourg-en-Bresse
2020-2021 Andrew Jung21US Quevilly-Rouen
2021-2022 Pape Meïssa Ba21Red Star

Meilleurs joueurs

Durant les saisons 2009-2010 et 2010-2011 et depuis la saison 2014-2015, un trophée du meilleur joueur de National est attribué. Ce sont les entraîneurs qui l'élisent en donnant 3 et 1 point aux deux meilleurs joueurs de l'équipe adverse.

Année Joueur Club
2009-2010 Laurent DavidStade plabennecois
2010-2011 Laurent DavidStade plabennecois (2)
2012-2013 N'Golo KantéUS Boulogne
2014-2015 Pape SanéBourg-Péronnas
2015-2016 Nicolas PépéUS Orléans
2016-2017 Medhy GuezouiUS Quevilly-Rouen Métropole

Affluences

La rencontre RC Strasbourg-US Colomiers, record actuel de National avec 27 820 spectateurs recensés à la Meinau.

Le Championnat National rassemble en moyenne 2 000 spectateurs par match pour la saison 2013/2014[8].

Le record en terme d'affluence moyenne par match date de la saison 2015-2016, et est détenu par le RC Strasbourg avec 15 916 spectateurs par match[9], ce qui classe ce club non seulement premier de National, mais également 13e toutes divisions confondues pour la saison 2015-2016. À noter que le record précédent lui était également attribué avec 13 310 spectateurs en moyenne par match[10].

Le record d'affluence sur un match est détenu par le Racing Club de Strasbourg lors de la saison 2014-2015 avec 27 820 spectateurs le vendredi 22 mai, lors de la 34e journée et la réception de l'US Colomiers, le club de Colomiers n'ayant officiellement envoyé aucun supporter en déplacement, la tribune Visiteurs a été exceptionnellement ouverte aux Strasbourgeois.

Meilleures affluences du championnat
Rang Rencontre Saison Journée date Affluence
1 RC Strasbourg - US Colomiers2014-2015J3422.05.1527 820
2 RC Strasbourg - USL Dunkerque2015-2016J3403.06.1626 145
3 RC Strasbourg - Amiens SC2015-2016J3213.05.1626 053
4 RC Strasbourg - SR Colmar2015-2016J826.09.1526 022
5 RC Strasbourg - SR Colmar2014-2015J2113.02.1525 096
6 RC Strasbourg - CA Bastia2015-2016J3106.05.1623 574
7 RC Strasbourg - SR Colmar2013-2014J2811.04.1420 403
8 RC Strasbourg - Luçon VF2015-2016J2922.04.1619 292
9 Le Mans FC - Stade lavallois MFC2018-2019J1310.11.1818 985
10 FC Metz - AS Cherbourg2012-2013J3717.05.1318 545

Longévité

Le Pau Football Club (de 1998-1999 à 2007-2008), l'AS Cannes (de 2001-2002 à 2010-2011) et l'US Boulogne (2012-2013 à 2021-2022) détiennent le record de longévité en National, avec 10 saisons jouées consécutivement.

Participation aux compétitions européennes

En tant que championnat de troisième niveau, le National n'offre pas de place qualificative pour les compétitions européennes. Toutefois, les clubs de National sont éligibles à la place offerte par une victoire en Coupe de France. Ainsi, il est déjà arrivé qu'un club de National dispute une compétition continentale.

En 1996, le Nîmes Olympique, bien que premier relégué en National 1, atteint la finale de la Coupe de France, perdue contre l'AJ Auxerre[11]. Ce parcours exceptionnel couplé au doublé coupe-championnat de l'AJA qualifie Nîmes Olympique pour la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe la saison suivante. Le club gardois atteint les huitièmes de finale, où il est éliminé en match aller-retour par l'AIK Fotboll, un club suédois[12].

L'Amiens SC, finaliste face au RC Strasbourg en Coupe de France 2000-2001 n'aura pas la chance du Nîmes Olympique. En 2011-2012, l'US Quevilly, finaliste face à l'Olympique lyonnais, n'est pas non plus qualifié pour les échéances européennes.

Organisation

Clubs participants

Contrairement à l'ancienne Division 3, le National n'est pas ouvert aux meilleures réserves des clubs professionnels. Celles-ci évoluent désormais au mieux en CFA, le quatrième niveau des compétitions.

Depuis la réforme des championnats de la Fédération française de football de 2013, le championnat National compte désormais 18 clubs. Clubs amateurs et professionnels se côtoient en National. Les relégués de Ligue 2 ont le droit de conserver leur statut professionnel pendant les deux saisons suivant leur descente, ce qui limite à six le nombre de clubs professionnels en National. Des dérogations sont possibles pour augmenter temporairement ce nombre.

Pour voir la liste des clubs participants au championnat actuel, consultez la page sur le Championnat de France de football National 2019-2020.

Éléments de règlement

En National, le barème de points est le suivant : 3 points pour une victoire, un point pour un match nul et aucun point pour une défaite[13]. Depuis la réforme des championnats de la Fédération française de football de 2013, le championnat National, qui compte désormais 18 clubs, voit les deux équipes arrivées en tête promues en Ligue 2 et obtenir le statut professionnel. Le troisième affronte le club classé 18eme en L2 la saison précédente ; le vainqueur joue en Ligue 2 la saison suivante, le perdant jouera en National. Un club amateur promu en Ligue 2, où le statut professionnel est obligatoire, peut refuser la montée s'il décide de ne pas changer de statut. Dans ce cas, le premier relégable de Ligue 2 est repêché.

Les quatre équipes classées de la quinzième à la dix-huitième place sont quant à elles reléguées en CFA pour l'exercice suivant[14]. La descente en CFA s'accompagne automatiquement de la perte du statut professionnel. Les autres équipes sont maintenues en National[15], sauf décision administrative contraire.

En cas d'égalité de points au classement, les équipes sont départagées selon les critères suivants[13] :

  • Résultat lors des face-à-face ;
  • Différence de buts lors des face-à-face ;
  • Différence de buts générale ;
  • Nombre de buts inscrits dans la compétition ;
  • Classement selon le Carton Bleu (Classement du fair-play) ;
  • Tirage au sort.

Si une équipe est rétrogradée administrativement ou décide de se retirer du championnat, les repêchages concernent les équipes reléguées dans l'ordre de leur classement final[15]. Si le repêchage de tous les relégables ne permet pas d'atteindre le compte des 18 clubs, les meilleurs deuxièmes de CFA sont alors promus en National[16].

Les clubs participants au National sont dans l'obligation d'engager leur équipe première en Coupe de France, une équipe U19 en coupe Gambardella 2014-2015, une équipe réserve sénior en championnat, et deux équipes de jeunes[16].

Aspects socio-économiques

Éléments économiques et financiers

Dans les années 1990, les clubs de National 1 se sentent lésés financièrement par les subventions régionales. Ainsi, en 1994, le président de l'US Avranches démissionne en affirmant ceci à la presse : « Comment ne pas réagir lorsque l’on prend connaissance des subventions du Conseil régional : 3,5 millions de francs au Stade Malherbe de Caen, 1 million au basket de Caen, 700 000 francs au Hockey club de Caen. Pour nous, deuxième club de football de Basse-Normandie, rien. [...] Sans jalousie aucune, je constate l’injustice et je suis las du système »[A 4].

Les clubs reçoivent des indemnités de déplacement de la part de la FFF. En 2011, elles s'élevaient à 150 000  fixes plus par kilomètre, soit environ 255 000 [4].

En 2013-2014, le prix moyen d'un billet de National est de 6,70  pour des recettes totales d'environ 2,9 millions[17].

Pour la saison 2015-2016, le prix du billet le plus élevé est de 20 , le tarif "Gala" du RC Strasbourg Alsace.

Presse écrite et numérique

Les journaux régionaux accordent une place importante aux clubs de National dans leurs pages. C'est le cas notamment de L'Alsace et des Dernières Nouvelles d'Alsace pour le RC Strasbourg et les SR Colmar, d'Ouest-France pour l'US Avranches, le Vendée Luçon Football et le Vendée Poiré-sur-Vie Football, du Parisien pour le Red Star Football Club et le Paris FC, du Courrier Picard pour le FC Chambly, de La Voix du Nord pour l'US Boulogne CO et l'USL Dunkerque, ou encore de La République des Pyrénées et Sud-Ouest pour le Pau Football Club, etc.

Le webmédia Foot-national.com, qui publie régulièrement des mises à jour sur le championnat National, diffuse occasionnellement des matchs en streaming sur son site web[18]. Le site web propose également un service de matchs en direct avec évolution instantanée des scores et des classements.

Radiodiffusion

La radio France Bleu couvre le National grâce à ses antennes régionales partout en France. Par exemple, en 2014-2015, France Bleu Picardie retransmet en direct tous les matchs de l'Amiens Sporting Club Football et encourage le club sur les réseaux sociaux avec le hashtag #AllezAmiens[19]. Le , à l'issue de la saison, France Bleu Alsace organise une émission spéciale de 26 minutes sur le Racing Club de Strasbourg[20]. À noter également que le hashtag #AllezRacing est régulièrement utilisé par le club strasbourgeois. Sur Twitter, les matchs de Strasbourg sont à trois reprises dans les sujets les plus discutés de France[réf. nécessaire].

Retransmission télévisuelle

En 2010-2011, les matchs du RC Strasbourg contre Amiens SC, les SR Colmar, et l'AS Cannes sont retransmises en direct respectivement par France 3 Picardie, France 3 Alsace et France 3 Côte d'Azur[21]. Très peu d'autres rencontres sont diffusées à la télévision.

À l'occasion de la saison 2012-2013, la Fédération française de football diffuse avec le site Dailymotion un match à chaque journée en streaming gratuit[22]. Il s'agit de la première fois en France qu'un championnat est diffusé gratuitement et est accessible à tous[22]. La première rencontre diffusée est Amiens SC-SR Colmar[22].

Un projet dirigé par l'ancien joueur David Théophile à travers sa société Visiofoot. Le dispositif comprend 4 caméras. Emmanuel Moine est aux commentaires, accompagné d'un consultant issu du club qui joue à domicile. Antoine Gubetti (remplacé au bout de 6 matchs par Vincent Magniez) est, quant à lui, sur le bord de terrain pour recueillir les impressions des joueurs et entraîneurs. Lors de la dernière journée (Poiré Sur Vie - Vannes OC[23]) le bilan de cette retransmission se résume en chiffres : Plus de 2 millions de connexions (près de 45 000/match en moyenne), 70 buts en direct le tout dans les 14 stades.

De la saison 2013/2014 à la saison 2015/2016, Ma chaine sport diffusait 1 match par journée et 3 en mini-multiplex les 2 dernières journées.

Dès la saison 2016/2017, c'est le Groupe Canal+ qui possède les droits de diffusion[24]. 1 match par journée est diffusé sur Canal+ Foot, ainsi qu'un mini-multiplex de 3 rencontres pendant la dernière journée de la phase aller ainsi qu'aux 2 dernières journées de la saison. Quant au reste des rencontres du championnat, elles sont diffusés gratuitement sur le site web de la FFF. En plus de cette couverture, quelques affiches par saison peuvent être proposées sur les antennes régionales de France 3.

Notes et références

Notes

  1. Les réserves professionnelles ne pouvant accéder au National, les équipes classées juste après sont promues à leur place.
  2. Le Toulouse Football Club, quatrième, est également promu.
  3. L'ASOA Valence ne monte pas pour raisons financières.
  4. Le Luzenac AP ne monte pas pour raisons financières.
  5. Le Paris FC perd les barrages face à l'US Orléans LF mais monte quand même à la suite de la rétrogradation administrative du SC Bastia.
  6. L'US Boulogne CO ne monte pas à la suite de l'annulation des barrages.

Références issues de la thèse Le football de haut-niveau en France

  1. Ravenel 1997, p. 106.
  2. Ravenel 1997, p. 105.
  3. Ravenel 1997, p. 115.
  4. Ravenel 1997, p. 287

Autres références

  1. « Division 2 1994 », sur footballenfrance.fr (consulté le ).
  2. « Football : le précédent de l’AS Valence, fauché en plein vol », sur ledauphine.com, (consulté le ).
  3. Le Grand cirque du National, Football.fr.
  4. Dino Zoff, « National, CFA, CFA2 - Que va changer la réforme ? », (consulté le ).
  5. UNFP, « Statut du Joueur Fédéral - Statut_du_Joueur_Federal_2012-2013_01.pdf : Saison 2012/2013 » [PDF] (consulté le ).
  6. « Football. Une Ligue 3 pour remplacer le National ? », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  7. « Fédération Française de Football > Rétro > Palmarès > Championnats> National », sur fff.fr, (consulté le ).
  8. Alexandre Chochois, « Affluences : Quelle fréquentation dans les stades de National, CFA et CFA2 ? », (consulté le ).
  9. « 13e affluence de France », sur www.rcstrasbourgalsace.fr (consulté le )
  10. « 13310 en moyenne », sur RC Strasbourg.
  11. Christophe Tarrisse, « Revivez la finale de la Coupe de France 1996 entre Auxerre et Nîmes », sur france3-regions.blog.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. « Nîmes et la Coupe d'Europe », sur planetenimesolympique.fr (consulté le ).
  13. FFF 2014, p. 7
  14. Erwann Penland, « Réforme des championnats amateurs : Qui monte, qui descend ? », sur foot-national.com, (consulté le )
  15. FFF 2014, p. 3
  16. FFF 2014, p. 4.
  17. Nicolas Vilas, « Derrière l'affaire Luzenac, une question : A quoi sert le National ? », sur eurosport.fr (consulté le ).
  18. « Championnat National les matchs en direct », sur foot-national.com (consulté le ).
  19. « Allez Amiens ! », sur francebleu.fr (consulté le ).
  20. « Emission 100% Racing : retour sur la saison du club strasbourgeois avec la presse régionale. », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  21. « Strasbourg, vedette du National sur France 3 », sur johnny-footmedia.football.fr, (consulté le ).
  22. « La FFF lance la diffusion en streaming et gratuitement pour tous », sur http://www.fff.fr.
  23. (en) « Replay de "Le Poiré-Sur-Vie - Vannes OC (24/05/13) » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
  24. « Droits TV : Canal+ s'offre le National » (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

  • Portail du football
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.