Grande chancellerie de France

La Grande chancellerie, autrement appelée Chancellerie de France, désigne, sous l'Ancien régime, la résidence du chancelier de France et parfois, ce terme est employé pour désigner le corps des officiers nécessaires au fonctionnement de la chancellerie[1].

Hôtel de la grande chancellerie.

Présentation

Ce corps est constitué par le chancelier, le garde des sceaux, les grands audienciers, secrétaires[1], les trésoriers, contrôleurs, chauffe-cire et autres officiers.

La Grande chancellerie était située place Vendôme, dans les hôtels de Bourvallais et de Simiane qui sont aujourd'hui le siège du ministère de la Justice[2].

La chancellerie de France s'est appelée grande chancellerie par opposition aux vingt deux chancelleries créés près des parlements à la fin du XVe siècle ainsi qu'aux chancelleries présidiales créés près des présidiaux en 1557[3].

Ces deux sortes de chancelleries , près des parlements et présidiales comme la chancellerie du parlement de Flandres, ou celle du présidial de Blois furent appelées petites chancelleries. [3]

L’établissement de la Grande chancellerie de France est aussi ancien que la monarchie, elle n’a pas emprunté son nom du titre de chancelier de France : car, sous les premières monarchies, ceux qui faisaient les fonctions de chancelier n’en portaient pas le nom ; on les appelait référendaires, gardes de l’anneau ou scel royal, et c’étaient les notaires ou secrétaires du roi que l’on appelait alors « cancellarii », à cancellis, parce qu’ils travaillaient dans une enceinte fermée de barreaux ; et telle fut aussi sans doute l’origine du nom de chancellerie.

L'hôtel de la chancellerie à Versailles.

La France a sans doute, après le Vatican, la seconde plus vieille chancellerie du monde, puisqu'elle conserve encore 47 actes originaux datant des rois mérovingiens (481-751). La collection des plus anciens, toujours appelée Trésor des Chartes, constitue le fonds original des Archives nationales de France. Lacunaires jusqu'au XIIe siècle, ce n'est qu'à partir de sa réorganisation par frère Guérin, évêque de Senlis et garde des Sceaux de Philippe Auguste, que l'on conserve véritablement au palais du roi à Paris un exemplaire de tous les actes expédiés ou reçus par le roi. Une autre partie des archives se trouvait chez le chancelier qui les recevait de son prédécesseur, ce que montre l'inventaire commençant en 1277 des actes du Coffre des chanceliers saisis chez Guillaume Poyet en 1541.

Usage moderne de l'expression

La Chancellerie est aujourd'hui un surnom non officiel du ministère de la Justice dans le vocabulaire du personnel juridique.

Notes et références

  1. Denis Diderot, Encyclopédie ou dictionnaire des sciences des arts et des métiers par une société de gens de lettres, tome III, Briasson, Paris, MDCCLIII page 107 & 108.
  2. Revue des questions historiques, VIIÈme année, tome douze, victor Palmé 1872. Page 373-374.
  3. Diderot & Dalembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences des arts et des métiers, nouvelle édition tome septième, à Genève chez Pellet MDCCLXXVIII page 197

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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