Chapelle Saint-Michel de Lestre
La chapelle Saint-Michel de Lestre est une ancienne chapelle catholique, du premier tiers du XIIe siècle, aujourd'hui ruinée, dont les vestiges se dressent sur la commune de Lestre dans le département de la Manche, en région Normandie.
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Type | |
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Fondation |
XIIe siècle- |
Style | |
Religion | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
État de conservation |
Adresse |
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Coordonnées |
49° 31′ 05″ N, 1° 18′ 43″ O |
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En 1862[1], elle fut le premier monument classé au titre des monuments historiques de la Manche par l'inspecteur général Prosper Mérimée et porté sur la liste des monuments historiques de 1862[2].
Localisation
Les vestiges de la chapelle, orientée est-ouest sur une butte dominant la vallée de la Sinope, sont situés, au hameau du Bourg de Lestre, à 1,9 kilomètre au sud-est de l'église Saint-Martin de Lestre, dans le département français de la Manche.
Historique
Sa situation et sa dédicace semblent suggérer qu'elle a remplacé un sanctuaire païen. Une tradition populaire y situe l'emplacement d'une vigie antique. Elle a certainement servi de chapelle castrale ; à ses abords, on voyait encore en 1900 les vestiges d'un « château »[3]. Les différents cultes auxquels elle est associée et sa proximité de Barfleur donnent à penser qu'elle était un lieu de passage pour les pèlerins d'outre-Manche se rendant au Mont-Saint-Michel ou à Saint-Jacques-de-Compostelle.
La chapelle est mentionnée pour la première fois vers 1160. Vers 1221[1], Guillaume de Lestre renonce à ses droits sur la chapelle et le patronage échoit à l'abbaye de Blanchelande.
Vendue après la Révolution française, en 1817, elle sert de carrière et ses pierres sont pillées.
Architecture
L'église avec ses arcades gothiques et ses chapiteaux romans se situe à la charnière de ses deux styles.
Au XIVe siècle, la chapelle romane à nef unique et transept que termine une abside semi-circulaire a été complétée au nord par une chapelle gothique latérale. À la même époque, la nef a été augmentée d'un bas-côté.
- Le chœur
L'abside romane en grès du début du XIIe siècle qu'épaulent deux contreforts plats en calcaire est voutée en cul de four. Au sud, on devine dans la maçonnerie un appareil en « opus piscatum » ou arête de poisson. Une corniche sculptée, ornée de modillons à visages grimaçants et de symboles géométriques[4], coiffe ses murs que percent deux fenêtres étroites et ébrasées. Elle abrite le maitre-autel, une statue décapitée de saint Jacques pèlerin datant du XVe siècle, d'un évêque et un chapiteau déposé du XIIe siècle.
- La nef
Au XIVe siècle, la nef a été augmentée au sud d'un bas-côté ouvert latéralement par deux arcs brisés. Elle s'ouvre sur le transept par un arc roman et contient une sainte Trinité dans son angle sud-est.
- La chapelle gothique
Elle s'ouvre par une baie ogivale et abrite un enfeu qu'encadrent des pilastres surmontés de pinacles dans lequel un gisant très dégradé, posé sur deux cylindres, est encadré par deux statues en pied, également très dégradées. Elle renferme un autel latéral que surmonte un haut relief des saints Côme et Damien du XVe siècle[1].
Les arcs brisés du bas-côté. La nef - l'arc roman - les arcs brisés. Baie ogivale de la chapelle gothique. Gisant de la chapelle latérale. Haut relief de saints Côme et Damien.
Notes et références
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 114.
- « Ruines de la chapelle Saint-Michel », notice no PA00110439, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Lestre ; de extera, estre : « fossé ».
- Itinéraires de pèlerins - Les Chemins aux Anglais, Vire, Association « Les Chemins du Mont-Saint-Michel », , p. 32.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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