Chapelle de Saint-Martin las Oumettes

La chapelle de Saint-Martin las Oumettes est un édifice religieux de style Régence situé dans le hameau de Saint-Martin-de-Las-Oumettes, rattaché à la commune de Mauroux, dans le département du Gers, en France [1]

Chapelle de Saint Martin las Oumettes

La chapelle de Saint Martin
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Martin
Type Chapelle
Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant Régence
Site web http://www.saintmartin.sitew.eu/
Géographie
Pays France
Département Gers
Ville Mauroux
Coordonnées 43° 54′ 38,8″ nord, 0° 50′ 07,3″ est
Géolocalisation sur la carte : France

Elle est classée au titre des monuments historiques en 1984[2].

Localisation

Saint-Martin Las Oumettes tire son nom du saint patron de la paroisse, patronyme révélateur d'une implantation humaine dès le Haut Moyen-Âge.

En effet, au XVIe siècle, Saint Martin de Lebretville devient «de Lomagne», avant de connaître son appellation actuelle «de Las Oumetos» au XVIIe siècle, littéralement «des jeunes ormeaux»[3].

Le hameau de Saint-Martin-de-Las-Oumettes est situé sur un plateau étroit comportant une chartreuse et des maisons de caractère. La chapelle de Saint-Martin fut seigneurie, paroisse et commune avant d’être rattachée, en 1836, à celle de Mauroux[4],[5].

Histoire

En 1729, François « Toulouze » Claverie, natif du pays ayant fait fortune aux Amériques, légue 15.000 livres à la paroisse pour la construction de cette chapelle, en demandant que soit dite quotidiennement une messe basse pour le salut de son âme. La construction est entreprise à 500 mètres d'un ancien édifice religieux, démoli par la suite[5].

Au milieu du XVIIIe siècle, l'église se trouve dans un état déplorable. Cependant, la paroisse voit sa richesse grandir, achète une métairie et profite d'une situation financière confortable. En 1759, l’évêque de Lectoure la sanctionne en restreignant les travaux. Il faudra alors dix ans pour que la reconstruction ne débute[6]..

Le gros œuvre fut achevé dès 1772, mais c'est seulement cinq années plus tard, en 1779, lors d'une épidémie de dysenterie où le servage sur les domaines royaux était supprimé, que les habitants de la commune finiront de construire l'édifice en hissant la cloche au campanile, conformément à la volonté de Toulouze[4].

Architecture

Extérieur

L’édifice, de style Régence, est long de 21 mètres et large de 7 mètres. Le clocher culmine à 12 mètres. À l’église est adossée, à l’est, une sacristie de largeur identique au vaisseau, mais plus basse.

La porte est une simple baie couverte d’un arc en plein cintre. Elle s’ouvre entre deux pilastres en tables qui supportent un petit fronton aveugle, sans doute destiné à recevoir une décoration ou une inscription peinte, le tout donnant l'illusion d'un avant-corps.

Aux angles, deux pilastres montent jusqu’à la corniche. Un clocher-mur surmonte le tout. Presque aussi imposant que la façade elle-même, il donne à tout l’édifice un aspect surprenant. Les ailerons latéraux lui donnent une silhouette concave, tandis que le couronnement segmentaire est convexe. il est percé de trois baies. Aujourd’hui, seules les deux inférieures sont garnies de cloches.

L’église, construite sur un terrain argileux, a tendance à bouger quelque peu. En 2007, une campagne de travaux a permis de reprendre les maçonneries extérieures, chantier auquel la Sauvegarde de l’Art français a contribué[6],[3].

Intérieur

Au mur Est s’adosse un autel-tombeau et un retable, avec un tableau et un reliquaire en bois doré.

Deux autres autels, sur les murs latéraux, sont ornés de la même façon. Chacun d'entre eux est surmonté d’un tableau à l’huile, une tribune et des fonts baptismaux. Ils représentent Saint Martial de Limoges et Saint François d’Assise, selon la volonté exprimée dans le testament de Toulouze. Une chaire en bois sculptée y fut installée le 22 avril 1863.

Dans les murs Nord et Sud, quatre grandes fenêtres à croisée éclairent la nef. Elles sont garnies de vitres claires.[6]

L'un des tableaux, La Crucifixion, datant du XVIIIe siècle, fut entièrement restauré en 2002[4].

Préservation

Depuis 2004, l'association ASMO participe à la préservation de l'édifice en finançant des travaux de restauration[4].

La chapelle, ouverte aux visites lors des journées européennes du patrimoine, a déjà bénéficié d'aides de la part de la Fondation du patrimoine et de la Fondation pour la sauvegarde de l'art français lors de rénovations antérieures.[réf. nécessaire]

Pour approfondir

Bibliographie

  • Saint-Martin de las Oumettes : ancienne paroisse, seigneurie et juridiction, un fief des Grossolles, André Dupuy, 2004.

Articles connexes

Références

  1. Annoncer un événement et | Evénements Précédents, « Chapelle de Saint-Martin-las-Oumettes », sur Le Parisien Etudiant (consulté le )
  2. Notice no IA00038673, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Chapelle Saint Martin Las Oumettes - Présentation », sur SiteW.com (consulté le )
  4. « Mauroux. Des travaux dans le chœur de la chapelle », sur ladepeche.fr (consulté le )
  5. « La Chapelle de las Oumettes retrouve une nouvelle vie », sur lejournaldugers.fr (consulté le )
  6. « Église de Saint-Martin Las Oumettes », sur Sauvegarde de l’Art Français (consulté le )
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