Chapelle de la Visitation (Moulins)

La chapelle Saint-Joseph, dite chapelle de la Visitation, est celle de l’ancien couvent des Visitandines de Moulins ; elle a été commandée en 1646. Lorsque le lycée de Moulins s'est installé en 1802 à l'emplacement du couvent, la chapelle est devenue la chapelle du lycée et elle l'est restée jusqu'en 1998 ; à cette date, elle a été détachée du lycée et elle est maintenant un monument dépendant de la ville de Moulins. La chapelle est classée monument historique depuis 1928[1].

Chapelle de la Visitation

Façade de la chapelle.
Présentation
Type Chapelle
Fin des travaux 1650
Protection  Classé MH (1928)
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Commune Moulins
Coordonnées 46° 34′ 08″ nord, 3° 19′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : France

Construite autour de 1650 en style classique, elle remplace une première chapelle commandée par la fondatrice du monastère, la Vénérable Jeanne-Charlotte de Bréchard (1580-1637). Elle est connue pour héberger notamment le tombeau du duc de Montmorency exécuté par François Anguier entre 1648 et 1651[2], à la demande de Marie-Félice des Ursins, veuve d'Henri II de Montmorency.

Chœur des Visitandines

Le chœur des Visitandines, au nord de l'édifice, hors œuvre, abrite un imposant plafond peint de toiles tendues sur châssis. Elles sont attribuées à Rémy Vuibert. Le décor, qui représente la vie de la Vierge, est composé de dix-sept toiles. Afin de mêler le plafond plat à la française avec le trompe-l'œil, typique du plafond classique italien, une savante installation permet de tenir les toiles selon l'angle approprié.

Les peintures, qui ont été restaurées de 2016 à 2017, avaient été dégradées par un incendie en 1797.

Tombeau du duc de Montmorency

Mausolée du duc de Montmorency.

Marie-Félicie des Ursins arrive à Moulins à la mort de son époux, le duc Henri II de Montmorency. En effet, il est exécuté pour crime de lèse majesté à la suite de la révolte de 1632 dans laquelle il avait rallié Gaston d'Orléans contre Richelieu.

Son épouse est alors exilée au château de Moulins. Puis elle obtient de se retirer au couvent de la Visitation.

En 1646, elle fait transférer les restes de son mari et c'est pour les accueillir comme pour remercier les Visitandines pour leur accueil qu'elle fait construire la chapelle Saint-Joseph.

Le mausolée est sculpté à Paris entre 1648 et 1653 par les frères Anguier dans le goût du XVIIe siècle pour un style tourmenté, italianisant quelque peu adapté au goût français, plus classique.

Photographies

Notes et références

  1. Notice no PA00093212, base Mérimée, ministère français de la Culture. Classement par arrêté du 28 juin 1928, complété par un arrêté du 4 octobre 1946.
  2. Jean Locquin, Nevers et Moulins La Charité-sur-Loire--Saint-Pierre-le-Moûtier--Bourbon-l'Archambault--Souvigny, Paris, H. Laurens, , 131-134 p. (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Marot et Daniel Marot, Recueil des plans, profils et élévations des [sic] plusieurs palais, chasteaux, églises, sépultures, grotes et hostels bâtis dans Paris et aux environs par les meilleurs architectes du royaume desseignés, mesurés et gravés par Jean Marot architecte parisien (lire en ligne), planches 25 à 27
  • Chanoine Joseph Clément, « Moulins. Le couvent de la Visitation », dans Congrès archéologique de France. 80e session. Moulins et Nevers. 1913, Paris/Caen, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 12-17
  • Annie Regond, « La chapelle de la Visitation à Moulins », Études bourbonnaises, vol. 13, , p. 201-206

Article connexe

Lien externe

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