Charentonnay

Charentonnay est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Charentonnay

Mairie de Charentonnay.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Berry-Loire-Vauvise
Maire
Mandat
Thierry Duprez
2020-2026
Code postal 18140
Code commune 18053
Démographie
Population
municipale
293 hab. (2019 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 47″ nord, 2° 52′ 29″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 227 m
Superficie 21,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Avord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Charentonnay
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Charentonnay
Géolocalisation sur la carte : Cher
Charentonnay
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Charentonnay

    Géographie

    Situation et description

    La commune fait partie du canton d'Avord[1],[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Charentonnay est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,2 %), prairies (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), forêts (2,2 %)[8].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Charentonnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Charentonnay.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[11]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 202 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en en aléa moyen ou fort, soit 64 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[9].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].

    Histoire

    Au moment de l'effondrement de la république espagnole, qui provoque la Retirada, d’importantes arrivées de réfugiés espagnols ont lieu. Entre le 30 janvier et le 9 février 1939, 3 002 réfugiés espagnols fuyant devant les troupes de Franco, arrivent dans le Cher[14],[15]. Ils sont acheminés en quatre convois à la gare de Bourges[16]. Le château des Trois-Brioux est prêté par la commune de Vierzon (qui s’en servait comme colonie de vacances)[14],[15].

    Les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, du fait des risques d’épidémie[17]. Le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[18]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés au camp de Châteaufer (commune de Bruère-Allichamps)[19].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    germinal an II 1810 Jean Baptiste Cullon de Troisbrioux    
    janvier 1810 mai 1810 Silvain Bessonnat   adjoint municipal
    1810 1843 Armand Louis Cullon de Troisbrioux    
    1844 1848 François Mulon    
    1848 1850 Pierre Jacques Jobiniot    
    1850 1865 Jean Mulon    
    1865 1903 Hilaire Adolphe Chenu    
    1903 1925 François Priot    
    1925 1936 Albert Massicot    
    1936 1938 Célesten Chevalier    
    1938 juillet 1941
    (révoqué)
    Antoine Paturel  ? Révoqué par le Gouvernement de Vichy[20]
    1941 1945 Auguste Dubois    
    1945 1947 Isidore Bienvenu    
    1947 1953 Edmond Ratillon    
    1953 1959 Pierre Jamet   Agriculteur
    1959 1962 Auguste Gitton   Agriculteur
    1962 1971 Albert Chicon   Transporteur
    1971 1995 Jean-Pierre Colin   Agriculteur
    1995 septembre 2015 Gérard Massay[1] DVD Agriculteur
    septembre 2015 en cours Thierry Duprez[21],[22]   Ouvrier qualifié de la manutention, du magasinage et du transport

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[23].

    la Mairie : politique administrative

    La secrétaire de mairie se nomme Catherine Tragin. Il y a 11 conseillers municipaux, élus au suffrage universel par les habitants de la commune. Les conseillers municipaux élisent 1 maire et 2 adjoints qui reçoivent une indemnité de fonction pour ce rôle. Il y a 5 employés communaux, 2 à temps complet et 3 à temps partiel. La mairie est compétente dans divers domaines :

    • Carte nationale d’identité (délai de 2 à 3 semaines)
    • Urbanisme;Le permis de construire
    • Inscription sur la liste électorale
    • Mariage
    • Baptême civil
    • Déclaration de naissance
    • Reconnaissance d’un enfant avant ou après la naissance
    • Déclaration de décès
    • Recensement militaire
    • Déclaration des chiens de 1re ou de 2e catégorie
    • Pour le passeport biométrique (délai 2 à 3 semaines), les demandes peuvent être déposées auprès d’une mairie équipée du matériel adéquat (Sancergues, la Charité sur Loire)
    • Pour les cartes grises, seule la Préfecture peut la délivrer.
    • Concours départemental des maisons fleuries, inscription à partir du 1er juin 2017
    • Coupes de taillis : inscription avant le 15 octobre 2017

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2019, la commune comptait 293 habitants[Note 2], en diminution de 3,3 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    675658566666656720714720803
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    827848857817865827792778754
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    693652628585525490479502449
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    396381313317329314342335321
    2014 2019 - - - - - - -
    296293-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les commerces en 1970

    • Boulangerie et café dans la maison Lacour tenu par Mr et Mme Delaisse
    • Epicerie dans la maison Delclos tenu par Mr Tarrery
    • Café et restaurant dans le café actuel tenu par Mme Valaire
    • Café dans la maison Mainguet tenu par Mme Boyeau
    • Café, pompes à essence, mécanique agricole, forgeron dans la maison Sirot tenu par Mr et Mme Sirot
    • Café dans la maison Chauveau tenu par Mme Charpentier, Mr et Mme Gaillard
    • Menuiserie dans le café actuel tenu par Mr Valaire
    • Menuiserie dans la maison Mainguet tenu par Mr Boyeau
    • Cordonnier dans la maison André tenu par Mr Ferry
    • Bourrelier, Matelassier dans la maison Maggini tenu par Mr et Mme Lavot
    • Forgeron et Maréchal-ferrant dans la maison Leclerc tenu par Mr Leclerc
    • Couturière dans la maison Michel tenu par Mme Dugenne
    • Gérante de cabine téléphonique dans la maison Leclerc tenu par Mme Leclerc

    Culture et patrimoine

    L'église Saint-Pierre

    L’histoire du village est liée à celle de la seigneurie de Charentonnay. L’un des premiers seigneurs connus appartient à la famille Troussebois. Au début du XVe siècle, par son mariage avec Guyonne Troussebois, Jean Chenu, orfèvre du duc Jean de Berry, devient Seigneur de Charentonnay. Le fief dépend féodalement de Sancergues, alors que dans la même paroisse, le fief de Chaumasson relève de Précy, qui dépend de Sancerre. Aux XIXe et XXe siècles, l’agriculture constitue l’essentiel de l’activité économique de la commune. La partie orientale de cette église dont la nef parait dater du XIIIe siècle est reconstruite au XVIe siècle[28]. Pendant les guerres de religion les voûtes en bois furent sérieusement endommagées puis réparées en 1610.

    La nef est accostée de deux chapelles.Celle du Nord est affectée au Seigneur de Charentonnay et celle du Sud au Seigneur de Trisbrioux. Le clocher surmonté d’une flèche aiguë est dressé au-dessus de la travée du chœur qui est accolée à la nef.

    Le lavoir

    Situé en léger contrebas du village, il est construit en pierres calcaires et sa charpente en chêne supporte une couverture en ardoises. Le terrain étant d’une nature extrêmement perméable, le débit de la source qui alimente le lavoir-abreuvoir n’est pas suffisant à certaines périodes de l’année. C’est pour cette raison, que ses ingénieux constructeurs ont imaginé un édifice capable de recueillir l’eau de pluie. La solution est directement inspirée des constructions romaines dont quelques lavoirs du pays sont dotés. Le principe est simple : la couverture (le Compluvium) est percé en son centre afin que l’eau de pluie se déverse dans le bassin à ciel ouvert (l’Impluvium).

    A Charentonnay, le lavoir faisait également office d’abreuvoir.

    Autres monuments

    • L'église paroissiale
    • Le monument aux morts

    Héraldique

    Charentonnay possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 26 septembre 2014).
    2. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. « Les risques près de chez moi - commune de Charentonnay », sur Géorisques (consulté le )
    10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    11. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    13. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    14. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
    15. Didier Arnold, Les réfugiés de la Guerre d'Espagne dans le Cher. 1936-1946, documents disponibles aux Archives départementales du Cher, Archives départementales du Cher, mis à jour en mars 2013, consulté le 25 mars 2013
    16. Alain Gardant, « L’enfance pendant les deux conflits mondiaux », L’enfance dans le Cher (1830-1945), consulté le 25 mars 2013, p. 3
    17. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 44.
    18. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
    19. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
    20. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
    21. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. http://photos-eglises.fr/Centre/18/C/Charentonnay/charentonnay.htm

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

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