Charles Assalé

Charles Assalé, né le à Mefo (Ebolowa), mort le à Yaoundé, était un homme d'État camerounais. Il fut Premier ministre du Cameroun oriental, nouvellement indépendant, du au , puis Premier ministre de l'État fédéré du Cameroun oriental du au .

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Charles Assalé
Fonction
Premier ministre du Cameroun
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Yaoundé
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Biographie

  •  : Naissance de Charles Assalé Mbiam[1],fils de Mbiam Abossolo,il est originaire de Mefo petit village du clan Yessok(Ebolowa) et de Zongo Medjo,de la tribu Ngoé du village Ondondo.À la mort de ses parents,il fut confié à sa tante puis à sa grand-mère,originaire du Nord du Gabon.Son séjour à Ondodo Ngoé permit au jeune Assalé de s'initier aux rites et tradition bulu.Vers 1922,il fut inscrit à l'école de la mission presbytrérienne américaine à Nkonemekak(Efoulan).
  • École de Foulassi
  • École des infirmiers et infirmieres d'Ayos . il est major de la première promotion
  • Dans les années 1940, il assiste à des réunions du Cercle d’études marxistes – fondé par l'instituteur et syndicaliste français Gaston Donnat – où il est sensibilisé à l'anticolonialisme. Il y côtoie notamment Ruben Um Nyobe et Jacques Ngom, qui deviendra le principal animateur du syndicalisme camerounais dans les années 1950[2].
  • décembre 1944-juillet 1945, il devient le premier président de l'union des syndicats confédérés du Cameroun dès sa création
  • 1946-1947, il est délégué à l'Assemblée représentative du Cameroun.
  • 1948 : cofondateur de l'UPC (Union des populations du Cameroun)
  • Il rompt avec les indépendantistes en mai 1950 et se rallie à l'administration coloniale, ce qui lui permet d'obtenir un siège à l'Assemblée du Cameroun[2].
  • -  : Ministre des Finances. Dans sa correspondance, il indique que « Si j'ai aujourd'hui la responsabilité du ministère des Finances, je le dois entièrement à mon propre changement d'attitude envers mon adversaire politique, M. Ahidjo. [...] Je lui ai demandé pardon[2]. »
  •  : Nommé Premier ministre du Cameroun oriental (partie francophone). Le pouvoir est néanmoins surtout exercé par les « conseillers » français présents auprès de chaque ministre. Abel Eyinga, alors assistant du Premier ministre, rapporte cette anecdote : attendant Charles Assalé dans l'antichambre de son bureau, il perçoit des cris, « j'entendais quelqu'un se faire engueuler par un homme qui parlait comme le patron. Au bout d'un moment, cet homme est sorti, c'était M. Schmuck, le conseiller technique français au Premier ministère. Cinq minutes après, en entrant, je n'ai trouvé qu'Assalé. C'est donc lui qui se faisait engueuler ! C'est une scène qui m'a vraiment refroidi. Le Premier ministre lui-même avait un peu honte de cette situation. Les relations, c'était comme ça : les patrons; c'était les conseillers techniques[2]. »
  • Le gouvernement français intervient directement pour éponger ses dettes (notamment 13 millions de francs CFA à la suite d'un investissement hasardeux dans une société de production de cacao). Le Premier ministre Michel Debré souligne en effet que « Nous avons tout intérêt à ce que l'équipe actuelle de dirigeants camerounais soit maintenue en place »[2].
  •  : Démission de ses fonctions ;
  • - : Appelé à occuper les fonctions d’ambassadeur itinérant à la Présidence de la République, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort, survenue le 10 décembre 1999.

Notes et références

  1. Sylvain Djache Nzefa, Les civilisations du Cameroun : Histoire,Art,Architecture et Sociétés Traditionnelles, Cameroun, La route des chefferies, , 224 p. (BNF 45368689, ASIN B00CEXLW94, www.routedeschefferies.com), p. 56
  2. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte,

Annexes

Bibliographie

  • (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Mbuh et Mark W. Delancey, « Assale, Charles (1911-1999) », in Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, Lanham, Md, 2010 (4e éd.), p. 44-45 (ISBN 9780810873995)

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