Charles Le Pois
Charles Le Pois, né en 1563 à Nancy et mort en 1633 dans la même ville[1], est un médecin lorrain. Professeur et doyen de l'école de Médecine de l'Université de Pont-à-Mousson. En 1618, il est le premier à faire de l'hystérie une maladie d'origine cérébrale et non utérine.
Biographie
Son père Nicolas Le Pois (né en 1527) est premier médecin du Duc Charles III de Lorraine en 1578, et l'auteur d’un livre : De Cognoscendis et curandis, præcipue internis humani corporis morbis.
Charles est envoyé, à l'âge de 13 ans, au Collège de Navarre de Paris, où il étudie les langues, les belles-lettres et la philosophie.
En 1581, il est Maître es Arts de l'Université de Paris. Il étudie la médecine à Paris pendant 4 ans, et à Padoue pendant deux ans. Il prend sa licence à Paris en 1590.
Charles revient à Nancy, où il succède à son père comme médecin de Charles III de Lorraine alors atteint de « gravelle » (lithiase urinaire). Il lui conseille les eaux thermales de Spa où il l'accompagne en 1603[2].
En 1617, il est le médecin du Duc Henri II de Lorraine. Il obtient du Duc qu'il établisse une école de médecine à l'Université de Pont-à-Mousson pour y être professeur.
Il meurt de peste à Nancy en 1633, lors d'une épidémie où il était venu au secours de sa ville natale[2].
Œuvres
Charles Le Pois est un érudit connaissant le grec, le latin, l'hébreu et l'arabe, et plusieurs langues modernes (italien, espagnol...). Son érudition et son jugement s'accompagne d'une étude des mathématiques. Il est partisan d'une médecine d'observation de type hippocratique, dégagée des subtilités de la scolastique[2].
Ses deux œuvres principales sont :
- Selectiorum Observationum... (choix d'observations), Pont-à-Mousson, 1618. Plusieurs fois réédité dans toute l'Europe jusqu'en 1768[2]. Dans cet ouvrage, il est le premier à définir les troubles hystériques comme étant d'origine cérébrale et non utérine, ce qui sera repris par les anglais Thomas Willis (1621-1675) et Thomas Sydenham (1624-1689)[3].
- Discours de la nature, cause et remèdes..., Pont-à-Mousson, 1623. Sur les épidémies de dysenterie.
Hommages
- La Rue Lepois porte son nom à Nancy.
- Un Rond-Point Lepois porte également son nom.
Références
- https://www.estrepublicain.fr/edition-nancy-et-agglomeration/2020/02/28/savez-vous-qui-a-ete-le-premier-professeur-de-la-faculte-de-medecine
- « Charles Lepois dans le dictionnaire d'Eloy (1778) », sur biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
- Dominique Lecourt (dir.) et Elsa Dorlin, Dictionnaire de la pensée médicale, Paris, Quadrige / PUF, , 1270 p. (ISBN 2-13-053960-2), p. 705.Article Maladie des femmes
Liens externes
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