Charles de Changy

Charles de Changy (né le à Saint-Avertin et mort le à Paris 13e[1]) est un ingénieur français principalement connu par ses travaux préalables sur l'ampoule électrique

Charles de Changy
Charles De Changy, vers 1875 lors de son retour en région parisienne.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Charles de Changy
Nationalité
Formation
Activités

Biographie

Jeunesse

Né en 1817 dans une famille aisée récemment installée en Indre-et-Loire à Saint-Avertin, son identité complète est François Charles Simonet de Changy.

Il suit ses études notamment au Collège Stanislas (Paris) et termine ingénieur. Il a 20 ans lorsqu'on lui connait son premier brevet sur un « système perfectionné de fonte et d'épuration des graisses »[2].

Dans les mines belges et anglaises

Ses études terminées il est recruté à Bruxelles comme ingénieur dans les mines. Confronté au danger du grisou, il cherche un moyen d'éclairage moins dangereux que la traditionnelle lampe à huile grillagée. Ses premières recherches initiées en 1844 sur l'échauffement d'un filament de carbone par un courant électrique ne sont pas pleinement concluantes[3]. Elles sont interrompues par son départ en 1847 pour un poste similaire d'ingénieur dans les mines anglaises.

Travaux sur l'ampoule à incandescence

En 1855 il doit revenir précipitamment auprès de sa mère malade restée à Bruxelles. Il retrouve son poste dans les mines belges et reprend ses recherches[4]. Ses travaux sur une ampoule à incandescence à filament de platine sont trop précocement annoncés à l'Académie des sciences française par Marcellin Jobard[3],[5]. De Changy n'accepte pas d'exposer ses recherches tant que son brevet n'est pas déposé pour protéger son invention. C'est l'académicien César Despretz qui répond alors « Monsieur de Changy, voulant faire de son invention un objet de lucre, ne mérite pas le nom de savant. »[6]. Profondément meurtri, De Changy abandonne ses recherches sur l'ampoule, il ne les reprendra qu'au début des années 1880, quelques années trop tard après le brevet de Thomas Edison.

Retour en France

En 1865 il se marie à Bruxelles avec Jeanne Joséphine De Deyn, elle a 28 ans de moins que lui. Le couple part alors s'installer près de Paris où le 23 janvier 1866 nait un premier enfant, Constant Aimé Charles François Louis. L'enfant est de constitution fragile, et la famille va se résoudre à rejoindre une région plus favorable. C'est la commune de Rochecorbon qui est choisie, toute proche de la ville natale de Charles de Changy[7]. Ce dernier souhaite perfectionner son brevet de 1838 mais doit abandonner faute de financements. Profitant des caves troglodytiques de sa maison il se lance dans la culture des champignons et dépose un brevet pour leur mise en conserve[8]. Bon technicien mais piètre commercial ses affaires périclitent rapidement et la faillite est prononcée en 1874[9]. Il abandonne ses brevets pour rembourser ses créanciers.

Il revient alors en région parisienne et prend désormais la précaution de faire déposer ses derniers brevets par son épouse ou l'un de ses fils.

Notes et références

  1. Acte de décès à Paris 13e, n° 2296, vue 24/30.
  2. Ministère des travaux publics, de l'agriculture et du commerce, Gallica, « Catalogue des brevets d'invention »
  3. (en) Edward J. Covington, « Ch de Changy » (consulté le )
  4. Le Génie Industriel, Gallica, « Brevet belge du 10 juillet 1858 »
  5. Académie des Sciences, Gallica, « Rapport de l'Académie des Sciences »
  6. Le Correspondant - Revue des Sciences, Gallica, « Réponse de l'académicien Despretz »
  7. Archives départementales d'Indre-et-Loire, « Recensement commune de Rochecorbon 1872, page 15, famille n°20 »
  8. Bulletin des lois de la République française, Gallica, « Brevet français du 23 février 1874 »
  9. Archives commerciales de France, Gallica, « Déclaration de faillite du champignonniste De Changy »

Bibliographie

  • Maurice Magnien, L'histoire de la lampe, conférence du 20 mars 1979, inist.fr,[PDF] page 113
  • Pierre Zweiacker, Contes de l'ère électrique. Les tribulations des pionniers de l'électricité, issuu.com - polytechpress pages 146 et 147

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