Chasseur blanc, cœur noir
Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter, Black Heart) est un film américain réalisé par Clint Eastwood et sorti en 1990. Il est adapté du roman du même nom de Peter Viertel.
Titre original | White Hunter, Black Heart |
---|---|
Réalisation | Clint Eastwood |
Scénario |
Peter Viertel James Bridges Burt Kennedy |
Musique | Lennie Niehaus |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Malpaso Productions Rastar Pictures Warner Bros. |
Pays de production |
![]() |
Genre | drame |
Durée | 112 minutes |
Sortie | 1990 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il est présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1990.
Synopsis
Dans les années 1950, l'intransigeant réalisateur John Wilson part tourner son prochain film en Afrique, notamment avec le jeune scénariste Pete Verrill. Sur place, John Wilson est bien plus intéressé par la chasse que par le tournage, au point de n'être obsédé que par un éléphant en particulier. Cela va créer de fortes tensions avec son scénariste, qui ne comprend pas trop l’intérêt de tuer des animaux pour le « sport ».
Fiche technique
- Titre français : Chasseur blanc, cœur noir
- Titre original : White Hunter, Black Heart
- Réalisation : Clint Eastwood
- Scénario : Peter Viertel, James Bridges et Burt Kennedy, d'après le roman White Hunter, Black Heart de Peter Viertel
- Musique : Lennie Niehaus
- Directeur de la photographie : Jack N. Green
- Directeur artistique : Tony Reading
- Costumes : John Mollo
- Montage : Joel Cox
- Effets spéciaux : John Evans
- Production : Clint Eastwood
- Coproducteur : Stanley Rubin
- Producteur délégué : David Valdes
- Sociétés de production : Malpaso Productions, Rastar Pictures et Warner Bros.
- Distribution : Warner Bros.
- Budget : 24 millions de dollars[1]
- Pays d'origine :
États-Unis
- Durée : 112 minutes
- Dates de sortie[2] :
France : (festival de Cannes et sortie nationale)
États-Unis :
Distribution
- Clint Eastwood (VF : Jean-Claude Michel) : John Wilson
- Jeff Fahey (VF : Vincent Violette) : Peter Verrill
- Charlotte Cornwell (VF : Liliane Patrick) : Miss Wilding
- Norman Lumsden : George
- George Dzundza (VF : Jacques Ferrière) : Paul Landers
- Marisa Berenson : Kay Gibson
- Richard Vanstone : Phil Duncan
- Edward Tudor-Pole : Reissar
- Roddy Maude-Roxby : Thompson
- Richard Warwick (VF : Marcel Guido) : Basil Fields
- John Rapley : l'armurier
- Catherine Neilson (VF : Kelvine Dumour) : Irene Saunders
- Alun Armstrong (VF : Jean-Pierre Moulin) : Ralph Lockhart
- Timothy Spall (VF : Jacques Frantz) : Hodkins
- Mel Martin (VF : Anne Deleuze) : Margaret McGregor
- Boy Mathias Chuma : Kivu
- Jamie Koss : Mme Duncan
- Geoffrey Hutchings (VF : Mario Santini) : Alec Laing
- Christopher Fairbank (VF : Philippe Peythieu) : Tom Harrison, le directeur artistique
- Clive Mantle (VF : Richard Darbois) : Harry
- Alex Norton (VF : Vincent Grass) : Zibelinsky
- Eleanor David (VF : Denise Metmer) : Dorshka Zibelinsky
- Conrad Asquith (VF : Michel Modo) : Ogilvy, le chasseur blanc
Production
Genèse et développement
En 1951, l'écrivain Peter Viertel suit le cinéaste John Huston lors du tournage de L'Odyssée de l'African Queen. Il s'en inspire pour son roman Chasseur blanc, cœur noir où il crée le personnage de John Wilson, fortement inspiré par John Huston. Cependant, si John Huston avait dénoncé la chasse à l'éléphant dans son film Les Racines du ciel, le personnage du film d'Eastwood préfère abandonner le tournage pour aller chasser[3].
Pour avoir plus d'informations, Clint Eastwood s'est entretenu avec la fille de John Huston, l'actrice Anjelica Huston[3].
La Warner a accepté de financer ce film à condition que Clint Eastwood réalise La Relève, qui sort quelques mois à peine après Chasseur blanc, cœur noir[3].
Distribution des rôles
Plusieurs acteurs incarnent des personnages inspirés de personnes réelles : Pete Verrill (joué par Jeff Fahey) est le romancier Peter Viertel, Paul Landers (George Dzundza) est le producteur Sam Spiegel, Kay Gibson (incarnée par Marisa Berenson) s'inspire de Katharine Hepburn, alors que le personnage de Phil Duncan (Richard Vanstone) est inspiré par Humphrey Bogart[3].

Tournage

Le tournage a eu lieu principalement à Kariba au Zimbabwe, notamment près du lac Kariba, les chutes Victoria et à Hwange[4], durant deux mois en 1989[5].
Le bateau utilisé dans le film est un décor construit en Grande-Bretagne, qui a été ensuite acheminé en Afrique[4]. Certaines scènes en intérieurs sont tournées aux Pinewood Studios près de Londres[6].
Distinctions
- Le film était en sélection officielle au Festival de Cannes 1990[7].
- Chicago Film Critics Association Awards 1991 : nomination au prix du meilleur réalisateur.
Accueil
Le film reçoit des critiques plutôt positives à sa sortie. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 86 % d'opinions favorables pour 35 critiques et une note moyenne de 7,05⁄10, avec un consensus décrivant le film comme « puissant, intelligent et subtilement émouvant, une méditation fascinante sur la masculinité et l'insécurité des artistes »[8]. Jim Hoberman de The Village Voice pense qu'il s'agit du meilleur film de Clint Eastwood avant son chef-d'œuvre Impitoyable[9]. Jonathan Rosenbaum considère justement ce film comme un chef-d'œuvre, avec une performance très « brechtienne » de Clint Eastwood, qui ne disparaît jamais dans son rôle[10].
Produit avec un budget de 24 000 000 dollars[1], le film récolte 2 312 198 dollars au box-office américain[11]. En France, il attire 410 948 spectateurs en salles[11].
Notes et références
- (en) Howard Hughes, Aim for the Heart : The Films of Clint Eastwood, Londres, I.B. Tauris, , 304 p. (ISBN 978-1-84511-902-7), p.147
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- (en) Anecdotes sur l’Internet Movie Database
- (en) Interview du décorateur John Graysmark, Cue International, mai 1990.
- (en) Howard Hughes, Aim for the Heart : The Films of Clint Eastwood, Londres, I.B. Tauris, , 304 p. (ISBN 978-1-84511-902-7), p.144
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
- (en) « White Hunter, Black Heart (1990) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- Jim Hoberman, « Voice Choices : White Hunter, Black Heart », The Village Voice, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « A Free Man », Jonathan Rosenbaum, (lire en ligne, consulté le ).
- « Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter, Black Heart) », sur JP's Box-Office (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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