Château d'Effiat
Le château d'Effiat est situé dans la commune d'Effiat, dans le département du Puy-de-Dôme en Auvergne-Rhône-Alpes (France).
château d'Effiat | ||||
Château d'Effiat. | ||||
Début construction | 1627 | |||
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Propriétaire initial | Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat | |||
Propriétaire actuel | Famille de Moroges | |||
Protection | Inscrit MH (1980) Classé MH (2004)[1] |
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Coordonnées | 46° 02′ 37″ nord, 3° 15′ 06″ est[2] | |||
Pays | France | |||
Région historique | Auvergne | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Puy-de-Dôme | |||
Commune | Effiat | |||
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
La première mention de la seigneurie d'Effiat remonte à 1120. Elle passe entre les mains de plusieurs familles jusqu'au XVIe siècle. Elle est acquise en 1557 par Gilbert Coiffier, fait chevalier à la bataille de Cérisolles. Sa famille faisait partie de la clientèle du connétable de Bourbon. Le rôle que joua son fils lors des guerres de religion, en particulier pour la ralliement de l'Auvergne à Henri III favorisa l'ascension de la famille qui est introduite dans l'entourage royal. Son fils, Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat, dit Ruzé, fut un proche de Richelieu et conseiller du roi en 1625, ambassadeur en Hollande puis en Angleterre. Sa carrière est couronnée par l'érection de ses terres en marquisat en 1627 et surtout par sa nomination comme maréchal de France en 1631.
Il lance un vaste projet d'embellissement, dépassant largement le cadre du château. Il fait appel aux architectes Jacques Lemercier et Clément Métezeau et au jardinier du roi, André Mollet, pour créer à Effiat une ville nouvelle au tracé géométrique, à l'image de ce que le cardinal concevait alors pour Richelieu. Le château a été construit de 1626 à 1628, puis l'église, le collège de l'Oratoire et l'hôpital de 1630 à 1632. Le projet de ville a été abandonné à sa mort.
Sous l'Ancien Régime, se trouvait dans l'enceinte du château, une école royale militaire, l'École royale militaire d'Effiat, tenue par les oratoriens. Elle a été fondée en 1714 par le dernier marquis d'Effiat, Antoine II Coëffier de Ruzé d'Effiat[3].
L'un de ses élèves les plus illustres fut le général Louis Charles Antoine Desaix[4].
En 1856 ce château a été acheté par la famille de Moroges[5] qu'il ne faut pas confondre avec la famille homonyme originaire de Bourgogne et éteinte avec Jean-Baptiste de Moroges en 1636[5].
Le château d'Effiat a été classé monument historique le puis inscrit et à nouveau classé le [1].
Architecture
Le château est situé au milieu d'une enceinte rectangulaire limitée par un canal formant douves. L'entrée se fait par un pont-levis et une porte monumentale, dont le décor sculpté est l'œuvre de Jean Languille, de Riom. Le château est actuellement constitué d'un corps de logis d'ordonnance classique encadré de deux pavillons saillants, et les ailes qui les prolongeaient ont disparu. La façade est ornée de pilastres doriques. Deux ailes complétaient l'ensemble, encadrant la cour d'entrée du château. Elles furent détruites au XIXe siècle.
Les bâtiments des communs et de la ferme datent de la fin du XVIIe siècle[1].
Décor et mobilier
Un ensemble de douze tableaux, datant probablement de la période de construction du château (1625-1632) et inspirés du Roland furieux de l'Arioste, sujet prisé à l'époque, était initialement conservé dans la galerie du château; il se trouve maintenant au musée d'art Roger-Quilliot, à Clermont-Ferrand. Sa restauration est envisagée qui permettra peut-être de préciser l'attribution[6].
Six fauteuils de la chambre et le lit à baldaquin, datés vers 1640-1660, sont au musée du Louvre[7],[8].
Un mobilier de salon du milieu du XVIIIe siècle - comprenant un canapé et une suite de douze fauteuils en bois naturel couverts de tapisserie d'Aubusson, dont les assises représentent les Fables de la Fontaine - fit partie de la vente mobilière du 24/05/1856 (année de l'achat du château, alors en cours de démolition, par l'ancêtre des actuels propriétaires). Il fut intégré aussitôt à la collection du Garde-Meubles impérial ( Mobilier National).
Jardin
Le jardin, dessiné par André Mollet, est constitué en particulier d'une terrasse, de 130 m de long, où se trouve une grotte (nymphée) flanquée d'escaliers dont le mur est garni de niches, d'une avenue et d'une allée. Le jardin du château est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[9].
Notes et références
- « Château d'Effiat », notice no PA00092116, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps.
- G. Bagès 1902.
- Olivier Paradis, « Desaix, le collégien d’Effiat », Annales historiques de la Révolution française, no 324, (lire en ligne).
- olim de Maurauges, famille bourgeoise originaire de la Franche-Comté (Source : Charondas, Le Cahier noir, Patrice du Puy éditeur, 2015, non paginé).
- « Journées d’étude : « France 1600. Actualité de la recherche et nouvelles perspectives en histoire de l’art » (en ligne, 25-26 mai 2021) « Le blog de l'APAHAU », sur blog.apahau.org (consulté le )
- Anonyme, Lit à baldaquin, (lire en ligne)
- Agnès Bos, « Le lit provenant du château d’Effiat (Puy-de-Dôme) conservé au musée du Louvre », In Situ. Revue des patrimoines, no 40, (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.23212, lire en ligne, consulté le )
- « Jardin du château d'Effiat », notice no IA63000874, base Mérimée, ministère français de la Culture
Annexes
Bibliographie
- G. Bagès, « Histoire de l'école royale militaire d'Effiat », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, 2e série, , p. 95-132, 135-187 (lire en ligne).
- Marie-Madeleine Compère et Dominique Julia, « 63 EFFIAT, école militaire, collège de plein exercice », dans Les collèges français, 16e-18e siècles. Répertoire 1 - France du Midi, Paris, Institut national de recherche pédagogique, coll. « Bibliothèque de l'histoire de l'éducation » (no 10), (lire en ligne), p. 268-275.
- Agnès Bos, « Le lit provenant du château d’Effiat (Puy-de-Dôme) conservé au musée du Louvre », In Situ Revue des patrimoines, no 40, (lire en ligne)
- Olivier Paradis, « Effiat ou la magnificence du Grand Siècle en terre auvergnate », dans Congrès archéologique de France. 158e session. Basse-Auvergne Grande Limagne. 2000, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 185-193.
- Olivier Paradis, « Desaix, le collégien d'Effiat », Annales historiques de la Révolution française, no 324, , p. 5-20 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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