Chelha tunisien

Le chelha (arabe : شلحة ; berbère : tachelhit) est un terme générique appliqué en Tunisie aux parlers berbères du pays[1]. Dans certaines régions on l'appelle aussi jbali (جبالي) en arabe tunisien. Fortement minoritaires, les berbérophones tunisiens représentent de nos jours moins de 0,5 % de la population, soit un peu plus de 50 000 personnes, et se trouvent aujourd'hui essentiellement dans quelques villages du Sud-Est tunisien — Tamezret, Zraoua et Taoujout à l'ouest de Matmata ; Chenini et Douiret à l'ouest de Tataouine[2] — et dans quelques villages à l'extrême Sud de l'île de Djerba (Guellala)[3].

Classification par famille
Chelha
Pays	Tunisie
- langues chamito-sémitiques - langues berbères - langues berbères du Nord - langues zénètes - langues zénètes de l'Est - chelha tunisien
Carte
Parlers berbères du groupe zénète oriental, comprenant les parlers de Tunisie et de Zouara en Libye

L'ensemble des parlers berbères de Tunisie appartient, aux côtés du parler berbère de la ville de Zouara en Libye, à la famille des parlers zénètes orientaux. Cette famille de parlers, bien qu'appartenant aux parlers berbères du Nord, partage plusieurs caractéristiques avec le parler des Nefoussas, qui fait partie de la famille des parlers berbères orientaux. Les parlers de Tunisie et de Zouara constituent ainsi un ensemble transitionnel entre les deux familles dans le cadre d'un continuum dialectal[4]^,[5].

Références

Rachid Agrour, « Contribution à l'étude d'un mot voyageur : Chleuh », Cahiers d'études africaines, vol. 208,‎ 2012, p. 767-811 (ISSN 1777-5353, lire en ligne, consulté le 27 février 2020).
Sadok Sahli, « La population berbère devant les problèmes modernes en Tunisie », dans Association internationale des démographes de langue française, Démographie et destin des sous-populations : colloque de Liège, 21-23 septembre 1981, Paris, Institut national d'études démographiques, 1983 (lire en ligne), p. 373-375.
Vermondo Brugnatelli, « Arabe et berbère à Jerba », dans Abderrahim Youssi, Fouzia Benjelloun, Mohamed Dahbi et Zakia Iraqui-Sinaceur, Aspects of the Dialects of Arabic Today. Proceedings of the 4th Conference of the International Arabic Dialectology Association (AIDA). Marrakesh, Apr. 1-4.2000. In Honour of Professor David Cohen, Rabat, Amapatril, 2002, p. 169-178.
(en) Maarten Kossmann, The Arabic Influence on Northern Berber, Leyde, Brill, 2013, 474 p. (ISBN 978-90-04-25309-4, lire en ligne), p. 24.
(en) Maarten Kossmann, « Berber subclassification » [PDF], sur academia.edu (consulté le 23 mai 2016).

Voir aussi

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[1] Rachid Agrour, « Contribution à l'étude d'un mot voyageur : Chleuh », Cahiers d'études africaines, vol. 208,‎ 2012, p. 767-811 (ISSN 1777-5353, lire en ligne, consulté le 27 février 2020).

[2] Sadok Sahli, « La population berbère devant les problèmes modernes en Tunisie », dans Association internationale des démographes de langue française, Démographie et destin des sous-populations : colloque de Liège, 21-23 septembre 1981, Paris, Institut national d'études démographiques, 1983 (lire en ligne), p. 373-375.

[3] Vermondo Brugnatelli, « Arabe et berbère à Jerba », dans Abderrahim Youssi, Fouzia Benjelloun, Mohamed Dahbi et Zakia Iraqui-Sinaceur, Aspects of the Dialects of Arabic Today. Proceedings of the 4th Conference of the International Arabic Dialectology Association (AIDA). Marrakesh, Apr. 1-4.2000. In Honour of Professor David Cohen, Rabat, Amapatril, 2002, p. 169-178.

[4] (en) Maarten Kossmann, The Arabic Influence on Northern Berber, Leyde, Brill, 2013, 474 p. (ISBN 978-90-04-25309-4, lire en ligne), p. 24.

[5] (en) Maarten Kossmann, « Berber subclassification » [PDF], sur academia.edu (consulté le 23 mai 2016).