Outfit de Chicago

L’Outfit de Chicago ou simplement The Outfit, aussi connu comme The Organization L'Organisation » en français), est la famille du crime organisé de Chicago dans l'Illinois depuis 1910[2].

Outfit de Chicago

Photographie anthropométrique d'Al Capone prise par la police de Chicago.

Date de fondation 1910
Fondé par Big Jim Colosimo
Lieu Chicago, États-Unis
Territoire Chicago
Illinois
Las Vegas
Floride
Californie du Sud
Phoenix
Indianapolis
Années actives 1910 - présent
Ethnies présentes Italo-américains / multiethnique
et associés de diverses ethnies
Nombre de membres 100 à 200 affranchis et environ 1 700 associés.
Activités criminelles
  • Prêt à taux usurier
  • Paris clandestins
  • Escroqueries financières
  • Blanchiment d'argent
  • Proxénétisme
  • Assassinats
  • Racket
  • Corruption de fonctionnaires
  • Cambriolages
  • Contrebande d'alcool (durant la Prohibition)
  • Braquages
  • Enlévements
  • Trafic de drogue
  • Trafic en tous genres
  • Évasion fiscale
  • Trafic de vol de voiture[1]
Alliés Les familles Lucchese, Genovese, Colombo, Bonanno, Gambino
Rivaux Autres gangs, North Side Gang, Mafia irlandaise, Mafia russe.

Sous le contrôle de Johnny Torrio et d'Al Capone, l’Outfit est monté en puissance dans les années 1920. Cette période a été marquée par des guerres de gangs sanglantes pour le contrôle de la distribution d'alcool illégal pendant la Prohibition. L’Outfit se développe au départ dans les quartiers sud (South Side) de Chicago dans lesquels l'organisation a de plus en plus d'influence et finira par contrôler totalement. Il s'est rapidement retrouvé en concurrence avec le Gang de North Side (North Side Gang aussi appelé the Northsiders), une branche de la mafia irlandaise qui contrôle quant à elle les quartiers nord (North Side) de la ville. À partir de la seconde moitié du XXe siècle, ses activités se sont étendues hors de Chicago, à Las Vegas[3], Milwaukee, Indianapolis, Phoenix[4], en Californie du Sud[5] et également dans les États de Floride et du Nevada.

Bien qu'il n'ait jamais eu le monopole complet du crime organisé à Chicago, l’Outfit a longtemps été la plus puissante, la plus violente et la plus grande organisation criminelle de Chicago et du Midwest en général. Contrairement aux autres factions de la mafia américaine telles que les Cinq familles de New York, l’Outfit est une faction unifiée et plus indépendante vis-à-vis de cette dernière depuis sa conception[6]. Toutes les familles de la mafia italo-américaine sont dominées par la Commission, cependant, la famille de Chicago bénéficie d'une autonomie plus large sur le crime traditionnel dans une grande métropole américaine et cela depuis plus d'un siècle.

L'attention accrue portée par les autorités fédérales et locales, l'arrestation de certains de ses chefs les plus puissants, et « Le procès des secrets de famille » qui eut lieu de 2005 à juin 2007, ont entraîné son déclin progressif depuis la fin du XXe siècle, bien qu'il demeure l'un des groupes criminels organisés les plus importants et les plus actifs de la région métropolitaine de Chicago et du Midwest.

Période d'avant la Prohibition

Les années allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle sont marquées par la présence de nombreux gangs qui se partagent le nord et le sud de la ville. Le nord est sous la tutelle du Gang de North Side, branche de la mafia irlandaise. Le sud était dominé par « la Main noire » ou « Mano nera » dans Little Italy, menée par Giacomo « Big Jim » Colosimo.

Celui-ci avait réussi à s'imposer dans le quartier italien et à centraliser tous les gangs. Colosimo est né en Calabre en 1877 et émigra en 1895 à Chicago où il devint criminel. En 1909, il dominait la Main noire[7],[8]. Menacé par d'autres mafieux, il fit venir son neveu par alliance Johnny Torrio, alors leader du Five Points Gang, pour l'épauler à Chicago[7],[8]. Torrio appela peu après Al Capone auprès de lui.

Colosimo s'opposait à l'ambition de Torrio pour développer les affaires concernant la Prohibition, lui-même préférant s'en tenir à la prostitution. En 1920, Torrio s'arrangea avec Frankie Yale pour éliminer Colosimo, à la fois pour avoir les mains libres et pour se venger de l'homme qui avait abandonné sa tante pour se remarier avec une femme plus jeune.

Début et ascension de l'Outfit

Johnny Torrio, victime d'une tentative d'assassinat du Gang de North Side (dirigé par Dean O'Banion, assassiné en 1924), retourne en Italie en et laisse l'organisation aux mains d'Al Capone. L'organisation sera d'ailleurs connue de l'extérieur pendant encore plusieurs décennies comme le Capone gang ou The Capones.

La période de la Prohibition marque le véritable développement de l'organisation ajoutant la très lucrative contrebande d'alcool à leurs activités. De 1925 à 1930, le chiffre d’affaires de l’empire d'Al Capone avoisine les 120 millions de dollars par an (l'équivalent de 1,5 milliard de dollars en 2011). Durant cette période des années 1920, l'organisation criminelle contrôlait de facto la ville de Chicago, via l'intimidation et la corruption d'officiels et de policiers. De nombreux gangs de rue (y compris des non-italiens comme le Valley Gang) étaient affiliés à l'Outfit, mais celle-ci doit tout de même faire face à une certaine concurrence, notamment dans les quartiers nord.

Massacre de la Saint-Valentin

Al Capone juge dangereuse l'ascension du Gang de North Side, dirigé désormais par Hymie Weiss, qui contrôle les quartiers nord de Chicago et se confronte à ses hommes[9],[10],[11]. Il souhaite l'élimination de cette concurrence, qui lui apporterait la solution aux menaces qui pèsent sur sa vie et enfin une possibilité d'étendre son contrôle sur toute la ville de Chicago. Entre 1924 (assassinat d'O'Banion) et 1926 (assassinat de Weiss), la guerre s'intensifie. Torrio pris pour cible prend sa retraite ; Capone est également visé à plusieurs reprises. George Bugs Moran, alias « Moran le Branque », nouveau chef de North Side, le menace toujours. Capone prend donc la décision d'anéantir toute la bande, et confie la réalisation de ce projet à son ami Jack McGurn, dit « La Sulfateuse ». Ce dernier s'entoure d'une équipe de tueurs, regroupant John Scalise, Albert Anselmi, les frères Keywell, George Ziegler, dit « Joe la Pétoire », ainsi que Joseph Lolordo et Fred Burke, dit « Le Tueur ».

Jack McGurn prétexte une réunion au fond d'un vieux garage, le Cartage SMC, où sont conviés Bugs Moran et ses hommes autour d'une prétendue cargaison de whisky de contrebande, fournie par le gang de Détroit « The Purple Gang ». Le filet ainsi tendu, une fausse descente de police permettra d'enlever sans difficulté leurs armes aux adversaires ; les hommes d'Al Capone pourront alors liquider la bande rivale sans résistance. À ce moment, Capone se trouvera en Floride dans sa maison de campagne pour se forger un alibi.

L'événement a lieu dans la matinée du jeudi [12],[13], jour de la Saint-Valentin, à 10 h 30. Une fois les cibles entrées dans l'entrepôt du 2122 North Clark Street, une équipe de quatre hommes descend d'une berline Cadillac et pénètre dans le bâtiment. Deux des tueurs sont déguisés en policiers de Chicago. Les victimes, cinq membres du North Side Gang, plus deux personnes non-membres du clan (Reinhardt H. Schwimmer et John May) sont alignées contre le mur et tuées. Sur les lieux, les « vrais » policiers dénombrent sept cadavres mais pas celui de Moran, absent.

À cette époque, l'ampleur de ce massacre mafieux est alors inédit aux États-Unis, et attire l'attention du gouvernement fédéral qui juge devoir mettre un terme à la criminalité organisée de Chicago. Moran, esseulé, parvient à garder le contrôle de son territoire jusqu'au début des années 1930, celui-ci passant définitivement sous le contrôle de l'Outfit.

Chute de Capone

À la suite de l’élection d’Herbert Hoover comme président, le gouvernement fédéral tente de faire tomber Capone et son gang. Il aborde le problème sous deux angles : la lutte contre l’évasion fiscale, confiée à Frank J. Wilson, et le respect du Volstead Act (interdiction de vendre de l’alcool), confié à Eliot Ness. Si Ness mit à mal les activités de Capone, c'est Wilson qui parvint à mettre en cause directement le gangster et d'autres membres de l'Outfit devant un tribunal, en se basant sur une décision de la Cour Suprême des États-Unis de 1927 selon laquelle tous les revenus, même illégaux, étaient imposables. Après des centaines d’interrogatoires, il ressort que les revenus d'Al Capone sont bien plus importants que ceux qui étaient déclarés. Ses revenus nets furent chiffrés de 1924 à 1929 à 1 035 654,84 USD. Bien que ses revenus réels soient bien supérieurs, la somme d'impôts 215 080,48 USD suffit à le faire condamner. Comprenant qu'il sera arrêté pour des raisons fiscales, Al Capone a missionné un avocat depuis plus de deux ans pour négocier avec l'IRS, mais le fisc reste ferme et lui demande de payer la totalité des sommes dues. Al Capone refuse[14],[15],[16]. En , Capone fut condamné à 215 000 $ de redressement fiscal et à onze années d'emprisonnement.

Frank Nitti, lieutenant de Capone, est également condamné mais à seulement 18 mois[17]. À sa sortie, il paraît prendre la tête de l'organisation, en réalité dirigée en sous-main par Paul Ricca, son second, dès 1932. Nitti est victime d'une tentative d'assassinat ordonnée par le maire de Chicago, Anton Cermak, qui veut remplacer l'Outfit par d'autres gangsters. Cermak est assassiné par Giuseppe Zangara en 1933[18].

L'apogée

La mainmise sur Hollywood

À Hollywood, les studios sont obligés de coopérer avec l'Outfit pour éviter des problèmes avec les syndicats, manipulés par la pègre. Mais l'organisation est au centre d'une enquête pour éviter qu'elle puisse prendre le contrôle définitif de certains des plus grands studios de cinéma d'Hollywood, comme la Metro-Goldwyn-Mayer, Paramount Pictures, 20th Century Fox, Columbia Pictures ou RKO Radio Pictures.

En 1943, nombre de membres de l'Outfit de Chicago se retrouvent donc inculpés d'extorsion : Nitti, Ricca, Louis Campagna, Ralph Pierce, John Roselli, Nick Circella, Phil D'Andrea et Charles Gioe. C'est à ce moment que Ricca rendant responsable Nitti des inculpations (ce dernier a un informateur au FBI, mais n'est pas mis au courant de l'enquête). Nitti, lâché par ses subordonnés et craignant de retourner en prison, se suicide.

Soupçons dans l'implication de l'assassinat de John F. Kennedy

Sous le règne de Sam Giancana, l'organisation est fortement soupçonnée d'être impliquée dans l'assassinat de John Kennedy.

Kennedy et Giancana partageaient la même maîtresse : Judith Campbell[19],[20]. Jack Ruby, l'assassin de Lee Harvey Oswald, lui-même assassin supposé de John Kennedy, avait des liens étroits avec l'Outfit[21]. Cette information ne fut pas communiquée à la Commission Warren durant son enquête[22]. L'organisation, par l'intermédiaire de Joe Kennedy, le père de John, est également soupçonnée d'avoir organisé localement une fraude électorale en faveur de la candidature de John Kennedy pour la présidentielle de 1960, notamment dans le comté de Cook, le comté dans lequel se situe la ville de Chicago. La contrepartie était, en cas d'élection, de diminuer la pression des autorités sur toutes leurs activités criminelles. Mais ce fut tout le contraire quand John Kennedy fut élu. Son frère Robert Kennedy, procureur, ne cessa de traquer le crime organisé avec l'appui de John. John (en 1963) et Robert Kennedy (en 1968) auraient été éliminés par la pègre pour ces raisons. Quelques mois après la mort de JFK, Judith Campbell confia que selon elle, Kennedy aurait été assassiné par la mafia de Chicago, plus précisément par Sam Giancana, car JFK aurait utilisé la Mafia pour être élu président et l'aurait abandonnée ensuite, déclarant une guerre totale au crime organisé.

La collusion CIA/Mafia pour faire tomber Fidel Castro pourrait être un autre déclencheur de l'assassinat de John Kennedy[23],[24]. La mafia voulait récupérer la main sur ses investissements effectués sur cette île très proche des États-Unis et peu regardante sur la nature des activités de ses investisseurs. Après la révolution cubaine en , Castro ferma tous les casinos de la mafia à Cuba et expulsa tous les mafieux. Plateforme tournante du trafic de drogue en direction des États-Unis, le jeu et la prostitution, les pertes pour le syndicat du crime se chiffra à plus de 100 millions de dollars[25]. Les États-Unis, quant à eux, craignaient qu'un pays limitrophe ne devienne communiste et soit allié de l'URSS. Une opération fut mise au point sous le nom d'« Opération Mangouste ». L'Outfit, par l'intermédiaire de John Roselli, devait mettre au point l'assassinat de Castro, mais l'opération fut un échec.

Les casinos de Las Vegas

Dans les années 1950-1960, la mafia de Chicago tira un grand profit des extorsions de fonds de la caisse de retraite des camionneurs, avec la complicité du leader du syndicat des Teamsters, Jimmy Hoffa et sous la supervision de Meyer Lansky. Les capitaux détournés furent massivement réinvestis et blanchis dans certains casinos de Las Vegas.

Frank « Lefty » Rosenthal « le gaucher » dirigeait plusieurs casinos à Las Vegas dont le Stardust, le Fremont, le Marina et l'Hacienda (aujourd'hui le Mandalay Bay) pour le compte de l'Outfit et de Joey Aiuppa dans les années 1970 jusqu'au début des années 1980. Anthony Spilotro dit « Tony la fourmi », gangster qui officiait pour la mafia de Chicago, protégeait Rosenthal. L'Outfit contrôlait les casinos de Las Vegas et a « écumé » des millions de dollars au cours de cette période. Plus récemment, de hauts responsables de la mafia ont été reconnus coupables de crimes remontant au milieu des années 1960. Selon la rumeur, les 2 millions de dollars détournés des casinos dans l'affaire judiciaire de 1986 ont été utilisés pour construire le Old Neighborhood Italian American Club, dont le fondateur était Angelo J. « The Hook » LaPietra.

Mais les années 1970-1980 furent des années noires pour l'Outfit qui perdit ses intérêts dans les casinos de Las Vegas à cause de la répression accrue et de la pénétration des forces de l'ordre en son sein. Le vol de voitures et les paris sportifs ne remplacèrent jamais les profits perdus.

Le déclin

« Family Secrets Trial » ou « Procès des secrets de famille » en 2005

À la suite d'un procès appelé « Le procès des secrets de famille » de 2005 à , l'Outfit subit un démantèlement partiel de son organisation. Le ministère de la justice lance une procédure contre 15 membres ou associés de l'Outfit pour avoir violé la loi RICO ; Joey « le Clown » Lombardo, ex-patron de l'Outfit, Frank Calabrese et James Marcello comparaissent devant le tribunal pour répondre de 18 assassinats perpétrés dans les années 1970-1980. Le procès s'ouvre le .

Ce procès a pu avoir lieu grâce aux aveux de Nick Calabrese et de Frank Junior Calabrese, fils de Frank Calabrese. Frank Calabrese emprisonné en même temps que son fils, en 1995, lui raconta tous les secrets de la mafia de Chicago. À son insu, Frank Junior enregistra les conversations sur bandes magnétiques.

James Marcello, quant à lui, est inculpé pour le meurtre d'Anthony « la Fourmi » Spilotro et de son frère Michael. Ces deux derniers ont été attirés dans un piège au milieu d'un champ de maïs, battus à coup de batte de baseball et enterrés vivants. Cette scène a inspiré Martin Scorsese dans son film Casino. Le rôle de Marcello y est joué par Frank Vincent et celui de « la Fourmi » par Joe Pesci.

Le , le jury déclara coupables James Marcello, Joseph Lombardo, Frank Calabrese. Sr, Paul Schiro et Anthony Doyle des accusations d'extorsion, de paris clandestins, de prêts usuraires et de meurtres (seul Doyle ne fut pas coupable de meurtre). Paul Schiro est condamné à 20 ans de prison. Le , Frank Calabrese Sr est condamné à la prison à vie. Le , Joseph Lombardo est condamné à la prison à vie. Le , James Marcello est condamné à la prison à vie. Le , Anthony Doyle est condamné à 12 ans. Nicholas Calabrese est condamné à 12 ans et 4 mois de prison. La bienveillance du jury vis-à-vis de la condamnation de Calabrese est due à sa collaboration avec le gouvernement au début des années 2000.

Le , les cinq hommes coupables sont condamnés solidairement à payer 24 millions de $ d'amendes. 4,3 millions d'indemnités furent ajoutés pour indemniser les familles de 14 personnes assassinées par l'Outfit.

Un marshall américain nommé John T. Ambrose fut reconnu coupable le d'avoir informé Nicholas Calabrese de l'enquête sur la mafia jusqu'au début 2002.

Organisation

Liste des Parrains de l'Outfit de Chicago

Membres associés

  • Jake « Greasy Thumb » Guzik (1886-1956), conseiller financier et juridique de l'organisation.
  • Frank Nitti (1888-1943). D'abord, il est associé avec John Torrio le parrain de l'Outfit à l'époque. Frank Nitti tenait un salon de coiffure où il revendait les bijoux volés du gang de Johnny Torrio. Puis Frank Nitti devient membre de l'Outfit.
  • Jack « Machine Gun » McGurn (1905–1936), un des tueurs du temps d'Al Capone. Son utilisation de la mitraillette lui valut son surnom.
  • John Scalise (1900-1929)
  • Albert Anselmi (1884-1929)
  • John « Handsome Johnny » Roselli (1905-1976) aussi connu sous les noms de « John F. Stewart » et « Colonel Rawlston ». Il aida l'organisation à contrôler Hollywood et Las Vegas. Fut aussi impliqué dans la tentative de la CIA pour tuer Castro.
  • James Vincent « Turk » Torello (1930-1979), un des capos de l'organisation dans les années 1970.
  • Samuele « Mad Sam » DeStefano (1909-1973). L'organisation utilisa ses tendances psychopathes et sadiques pour plusieurs crimes et tortures.
  • Anthony Spilotro dit « la fourmi ». Un capo envoyé par l'organisation pour contrôler leurs casinos à Las Vegas. Il est tué par James Marcello en 1986 dans un champ de maïs de l'Indiana.
  • Anthony Pilinetta dit « Le magicien » fut envoyé en 1972 à Las Vegas pour empêcher la triche aux tables de jeux, car, en 1946, Bugsy Siegel avait engagé des croupiers cubains qui avaient beaucoup de cousins et qui ont lessivé le Flamingo. En 1972, la mafia n'a pas voulu faire deux fois la même erreur et a donc envoyé Pilinetta à Las Vegas pour contrôler la triche au Stardust, à l'Hacienda, au Fremont et au Marina.
  • Michael Spilotro, petit frère du premier assassiné en même temps que ce dernier par James Marcello.
  • Gus « Gussie » Alex (1916-1998), d'origine grecque, il sera l'un des plus hauts membres de l'organisation. Il succéda à Jake Guzik et fut l'un des principaux truqueurs de paris.
  • Frank Rosenthal dit « le gaucher » : spécialiste du monde du jeu à Las Vegas dans les années 1970-1980 pour le compte de la famille de Chicago. Après s'être retiré en Floride, il est décédé en . Lui et les frères Spilotro ont inspiré le film Casino de Martin Scorsese en 1995.
  • Louis Campagna
  • Ralph Pierce
  • Nick Circella
  • Phil D'Andrea
  • Charles Gioe
  • Frank Calabrese
  • Nick Calabrese

Dans la culture populaire

Références

  1. Straw Men: A Former Agent Recounts How the FBI Crushed the Mob in Las Vegas, by Gary Magnesen, Mill City Press Inc., (ISBN 9781936400362, lire en ligne), p. 141
  2. http://projects.leadr.msu.edu/makingmodernus/exhibits/show/organizedcrimeandprohibitionga/capone-and-the-outfit-s-rise-d
  3. Organized crime loses its foothold Las Vegas Sun (July 2, 2002)
  4. « Phoenix 101: Underworld » (consulté le )
  5. « Chicago Outfit Chart 2010 » [archive du ], Mobbedup.com,
  6. Jeff Coen, Family Secrets, Chicago Press Review, , 47 p. (ISBN 9781556527814)
  7. John Binder, The Chicago Outfit, Arcadia Publishing, (ISBN 0738523267), p. 9
  8. (tr) « When the Outfit Ran Chicago, Vol I:The "Big Jim" Colosimo Era », sur D&R (consulté le )
  9. The Five Families, MacMillan, (ISBN 9781429907989, lire en ligne), [page à préciser]
  10. « George 'Bugs' Moran » [archive du ], sur Bugs Moran
  11. My Al Capone Museum "Vincent 'The Schemer' Drucci", Mario Gomes, accessed 2/7/14
  12. « Slay doctor in massacre », Chicago Daily Tribune, , p. 1 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. « Trace killers; lid on city », Chicago Daily Tribune, , p. 1 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. Elkan Allan, documentaire « Al Capone Le parrain des parrains », BBC, 1992.
  15. (en) « Historical Documents relating to Alphonse (Al) Capone, Chicago », sur www.irs.gov (consulté le ).
  16. (en) « Historical Documents relating to Alphonse (Al) Capone, Chicago », sur www.irs.gov (consulté le ).
  17. Eghigian, Mars. After Capone: The Life and World of Chicago Mob Boss Frank "The Enforcer" Nitti. Naperville, Ill.: Cumberland House Publishing, 2006. (ISBN 1-58182-454-8)
  18. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7297642/
  19. Michael O'Brien, « The Exner File: Truth and fantasy from a president's mistress », The Washington Monthly,
  20. Gwendoline Dos Santos, Frédéric Lewino, « 7 février 1960. Le jour où Kennedy séduit celle qui sera son intermédiaire avec la mafia », sur Le Point, (consulté le )
  21. Thierry Lentz, L'Assassinat de John F. Kennedy, nouveau monde éditions, , p. 356-357.
  22. (en) Jim Marrs, Crossfire, New York, Basic Books, , 621 p.
  23. Michael O'Brien, « The Exner File. (Judith Campbell Exner, John F. Kennedy's mistress) », Washington Monthly, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  24. Glenn Kessler, « Trying to Kill Fidel Castro », The Washington Post, Washington, D.C., (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  25. Samuel et Chuck GIANCANA (trad. de l'anglais), Notre homme à la maison blanche, Paris, Robert Laffont, , 365 p. (ISBN 2-221-07340-1), p. 241-366

Voir aussi

Articles connexes

Source

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