Christian Wiyghan Tumi
Christian Wiyghan Tumi, né le à Kikaikelaki (Kumbo) au Cameroun britannique et mort le à Douala[1], est un cardinal camerounais. Il est successivement évêque de Yagoua (1979-1982), archevêque coadjuteur puis archevêque de Garoua (1982-1991) et archevêque de Douala (1991-2009).
Christian Wiyghan Tumi | ||||||||
Christian Wiyghan Tumi en 2019. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Kikaikelaki (Cameroun britannique) |
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Ordination sacerdotale | par Mgr Julius Peeters |
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Décès | Douala |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Jean-Paul II |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Ss. Martiri dell'Uganda a Poggio Ameno |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | par le pape Jean-Paul II |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque émérite de Douala (Cameroun) | |||||||
Archevêque de Douala (Cameroun) | ||||||||
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Archevêque de Garoua (Cameroun) | ||||||||
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Archevêque coadjuteur de Garoua (Cameroun) | ||||||||
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Évêque de Yagoua (Cameroun) | ||||||||
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(it) Notice sur www.vatican.va | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Enfance, formation et débuts
Christian Wiyghan Tumi est né le à Kikaikelaki (Kumbo) au Cameroun. Après avoir été ordonné prêtre le pour le diocèse de Buéa, Christian Wiyghan Tumi poursuit sa formation en sciences de l'éducation au Nigeria puis à Londres (Grande-Bretagne), en théologie à l'Institut catholique de Lyon (France) où il obtient une licence et en philosophie à l'université de Fribourg (Suisse) où il obtient un doctorat[2].
Prêtre, évêque
De retour au Cameroun, il est nommé recteur du grand séminaire régional de Bambui dans l'archidiocèse de Bamenda.
Nommé évêque de Yagoua au Cameroun le 6 décembre 1979, il est consacré le 6 janvier 1980 par le pape Jean-Paul II en personne. Le 19 novembre 1982, il devient archevêque coadjuteur de Garoua, diocèse dont il devient archevêque le 17 mars 1984. Enfin, il devient archevêque de Douala le 31 août 1991.
Il préside la conférence épiscopale camerounaise entre 1985 et 1991.
Il se retire de sa charge d'archevêque le à l'âge de 79 ans. Son coadjuteur, Mgr Samuel Kleda lui succède.
Cardinal
Il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Santi Martiri dell'Uganda a Poggio Ameno.
Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, de la Congrégation pour l'éducation catholique, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, du Conseil pontifical « Cor unum » pour la promotion humaine et chrétienne et du Conseil pontifical pour la famille.
Il participe au conclave de 2005 qui voit l'élection de Benoît XVI. Mais en atteignant la limite d'âge le 15 octobre 2010, il ne peut prendre part aux votes du conclave de 2013 qui voit l'élection du pape François.
Il meurt le 3 avril 2021 à Douala.
Engagements
Positions politiques
Il se prononce en 2009 contre la décriminalisation de l'homosexualité et critique le gouvernement de l'époque pour avoir ratifié la Déclaration de Maputo de 2003 sur les droits humains en Afrique[3]. La même année, il organise une marche contre l’homosexualité, qui réunit 20 000 participants. Plus tard, il déclare : « Même les bêtes ne font pas ça, quel que soit le niveau, quel que soit l’endroit… C’est condamnable »[4].
Enlèvement et libération
Vidéo externe | |
Le cardinal Christian Tumi sous interrogatoire des Ambas (JMTV+), 7 nov. 2020 |
Le 6 novembre 2020, Christian Tumi a été libéré. Il avait été enlevé le 5 novembre 2020 - en compagnie de onze autres personnes parmi lesquelles Fon Sehm Mbinglo II, le chef traditionnel des Nso[5] - dans le Nord-Ouest par des séparatistes ambazoniens en conflit armé avec les forces camerounaises depuis fin 2017.
Distinctions
- Le 9 septembre 2008, le cardinal Tumi reçoit le prix Cardinal von Galen, décerné par l'ONG Human Life International (en) « en reconnaissance de près d'un demi-siècle de pastorale de ce Prélat en faveur de la famille, des laissés pour compte, de l'avènement et du respect du jeu démocratique au Cameroun[6] ».
- Le 15 novembre 2011, il reçoit le Prix de l'intégrité 2011 décerné par Transparency International[7]
Notes et références
- Décès de Christian Tumi, premier cardinal camerounais
- « TUMI Card. Christian Wiyghan », sur press.vatican.va (consulté le )
- « Une Afrique homophobe ? », Raisons Politiques, no 43, , p. 95 à 118 (lire en ligne)
- Mathieu Olivier, « Homosexualité en Afrique, la différence tous risques », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Cameroun : le cardinal Christian Tumi a été libéré après son enlèvement par des séparatistes ambazoniens », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Claude Zéba, « Le Cardinal Christian Tumi reçoit le prix Von Galen », L'effort camerounais, (lire en ligne)
- (en) « His Eminence Cardinal Christian Tumi: Cardinal - Cameroon », sur Site de Transparency International (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- « Les 50 personnalités qui font le Cameroun : Christian Tumi », Jeune Afrique, n° 2520-2521, du 26 avril au 9 mai 2009, p. 41
Articles connexes
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Catéchèse du Cardinal C. Tumi sur KTO TV, le 22 juin 2008, 45 min
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